Urbanisme musical

Nord-est de Croatie et sud de Hongrie
Samedi, 4 juin 2016

Des maisons sur le côté !
Nous sommes arrivés avant-hier en Hongrie, après avoir traversé l’extrême nord-est de la Croatie. Cette région, la Slavonie, est très différente de la côte. Ici, pas de montagnes ni de collines arides. Les plaines sont à l’oeuvre : c’est une région de fermes.

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Un clocher typique du nord-est de la Croatie

Pour la première fois, je vois une manière d’organiser l’espace différemment. Les maisons ne font pas face à la route. Je veux dire que le mur qui donne sur la rue est celui du côté de la maison. La porte d’entrée ne donne donc pas sur la rue. Après la maison, suivent les bâtiments de ferme qui s’y greffent dans une longue suite qui se termine par les champs. Sur la rue, le terrain est clos.


Hongrie, Pécs

Musique à l’honneur !
Pécs est une ville que j’ai bien aimée ! Elle a de très jolis bâtiments de style début du 19e siècle. Une belle place centrale avec, le jour où nous l’avons vue, un orchestre qui jouait de la musique classique. Le centre se fait bien en fauteuil. Il a été conçu pour les piétons, de sorte qu’il n’y a pas de démarcation entre les trottoirs et la rue. Il y a aussi quelques parcs qui amènent un peu de verdure à l’endroit. Et une église qui, étonnement, a le devant bien plus large que les côtés. C’est la première fois que je voyais une église de la sorte. C’était plutôt inhabituel mais pas laid. Elle fait face à une place de galets alors si vous êtes assis sur une chaise à roulettes, vaut mieux la regarder de loin. 😉

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Aube, regarde le p’tit puppy !

Croatie
Mercredi, 1er juin 2016

Aube, regarde le p’tit puppy ! C’est ce que mon père me disait quand j’étais enfant et que le petit chien, qui habitait une maison après le petit pont de bois, courait après l’auto. C’était en se rendant au camping. Le camping est le terrain de jeu de mon père. Son terrain, en plein bois, où il a construit sa cabane, sa cuisine en plein air, son aire de feu de camp, etc. Le lieu qui le rend heureux.

Ce moment où le petit chien courait après nous est un souvenir très vif de mon enfance. Et depuis, même si je n’aime pas les chiens en général, j’adore les petits chiots.

Donc, hier, en cherchant un coin tranquille pour passer la nuit, nous avons emprunté un petit chemin. Finalement, il ne menait nulle part et débouchait sur la route où nous étions auparavant ! On avançait et qu’a-t-on vu sur le chemin ? Deux petits chiots super mignons. L’un était blanc et beige et l’autre blanc et noir. Aussitôt la portière ouverte, ils se sont précipités à mes pieds pour avoir des câlins. Que donne-t-on à manger à des chiots ? Du lait ? Non, ça c’est pour les minous. Du pain ? Allez, on essaie le pain. Ça ne marche pas. Des biscuits ? Ah oui, j’ai des gaufrettes. Peut-être vont-ils aimer ? Oui. Ils ADORENT.

Ces deux adorables petits chiens étaient accompagnés d’un autre pitou, tout noir ou presque celui-là, plutôt farouche puisqu’il n’est jamais venu vers nous. Nous lui avons lancé des gaufrettes qu’il a mangées bien caché au milieu des buissons.

Nous sommes ensuite partis à la recherche d’un endroit pour dormir. Snif snif.

Le lendemain matin Seb me fait une grande joie en me disant : on retourne voir les petits chiens ? Youppi ! Mais ce serait bien de leur apporter des croquettes pour chiens. Alors on s’arrête dans un supermarché. Seb m’attend dans la camionnette pendant que je vais à la recherche des croquettes. Je cherche dans tout le magasin, je ne les trouve pas. Je n’ai pas le choix que de demander à une employée. Celle à qui je m’adresse ne parle pas anglais. Bon. C’est mal parti. Que puis-je faire pour qu’elle comprenne ce que je cherche. Alors me voici à japper dans le magasin ! Oui oui ! Ben quoi, elle a compris. C’était plutôt rigolo.

Le sac de croquettes en main, on retourne dans le chemin où on avait vu les petits chiens. Zut, ils ne sont pas là. Alors on les appelle, encore et encore. Et finalement on entend japper au loin. Et voilà les chiots qui arrivent du bois et sautent sans se poser de questions dans le ruisseau pour le traverser et venir vers nous, heureux et excités. Je leur verse les croquettes. Ils les dévorent. C’est trop mignon de les voir.

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Mais l’autre petit chien farouche n’est pas venu. Il est resté de l’autre côté du ruisseau. Seb l’a donc enjambé et lui a laissé le sac de croquettes. Peu de temps après, on l’a vu se régaler.

Voilà une petite joie qui a engendré chez moi un grand bonheur !

Triste à mourir

Bosnie-Herzégovine
Dimanche, 29 mai 2016

Tristesse
Nous sommes sur une route non finie ou en réfection. Ou à l’abandon. C’est difficile à dire. Son état est catastrophique. Nous venons de croiser un homme qui se recueillait devant la pierre tombale de sa fille décédée sur cette même route. Il caressait avec tendresse son visage gravé sur la pierre. Profondément triste.

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Un vieux tramway de Sarajevo ! Ils en ont de plus récents, rassurez-vous !

Nous venons juste de traverser la frontière pour rentrer au Montenegro. Changement complet. La route est devenue d’un coup sec, en parfait état !


Bosnie-Herzégovine
Mercredi, 1er juin 2016

Cicatrices
Nous sommes de retour en Bosnie depuis hier, Ce pays, dans son ensemble, me pèse sur le coeur. Il est triste. Les gens semblent porter tout le poids du monde sur leurs épaules. Ils sont calmes et sérieux. Dans le sud du pays particulièrement, il y a plein de maisons et d’immeubles qui ont été la cible des tireurs lors de la guerre. Parfois, les trous laissés par les balles ont été comblés; on a refait le crépis. Mais souvent aucun travaux n’ont été faits pour faire disparaître les traces laissées par cette guerre – encore une fois – stupide. Il n’est donc pas étonnant que les gens portent en eux nombres de cicatrices que les maisons leurs rappellent sans cesse. Alors, à quel point peut-on rebâtir sa vie si on n’a toujours pas rebâti son pays ?

Bordel de merde !

Bosnie-Herzégovine, Mostar
Jeudi 26 mai 2016

Je sors de la voiture. Seb en sort le fauteuil roulant. Nous sommes dans un stationnement pourvu de toilettes qui me font envie. J’ai envie. Je m’assoie dans mon fauteuil et on se dirige vers ce lieu qui m’inspire le soulagement. On arrive. Une dame pipi est là pour recueillir l’argent. Elle me voit, assise dans ma chaise roulante, et avec empressement et fierté elle me tend la clé qui ouvre la toilette pour personnes handicapées. Elle ne me fait pas payer. Je me dirige avec Seb vers cette fameuse toilette. J’insère la clé. J’ouvre la porte. Et nous éclatons de rire tous les deux. Mon rire retentit. La pièce est si encombrée qu’il est difficile de se frayer un chemin jusqu’à la toilette… qu’on peine à distinguer.


Cette anecdote montre bien la méconnaissance des gens face à la réalité des personnes handicapées et en fauteuil roulant. Et probablement encore quelques fois leur indifférence. Alors au risque de me répéter, une personne en fauteuil roulant a besoin d’espace pour circuler et faire ses transferts d’un siège à un autre ! Ma condition veut que je sois toujours capable de marcher alors cette situation ne m’a pas empêchée de faire mes besoins. Ce n’est toutefois pas le cas de bien d’autres. Cette toilette aurait été inutilisable pour une personne clouée à son fauteuil roulant. Si vous aviez vu tout ce qu’il y avait ! Ça allait du porte-chapeaux commercial à l’escabeau en passant par les bidons de produits chimiques et d’entretien!

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À vous qui avez déjà laissé un endroit destiné aux personnes handicapées bordélique…
Surtout, ne me dites pas que la personne handicapée n’a qu’à venir vous voir si elle a besoin que vous dégagiez le chemin. Elle le fera peut-être, mais elle tournera peut-être aussi les talons. Pourquoi ? Parce que je vous le rappelle, certaines personnes handicapées ont du mal à se déplacer. Ce n’est pas pour rien qu’on les nomme également « personnes à mobilité réduite » ! Il est vrai que certaines d’entre elles n’ont aucun mal à rouler sur des kilomètres comme vous qui marchez, mais pour d’autres revenir vers vous représente effort et fatigue si ce n’est douleur. Cela leur prend aussi souvent plus de temps pour parcourir la même distance que vous.

À vous qui prenez parfois une place de stationnement dédiée aux personnes handicapées…
Oui, je sais, vous n’en n’avez que pour deux minutes. Le temps de faire une course rapide. Vous êtes pressés. Le hic, c’est que la personne handicapée n’en sait rien. Elle n’attendra donc pas que vous reveniez mais cherchera la première place disponible ou laissera tomber.

Oui, mais je suis dans la voiture. Je ne fais qu’attendre quelqu’un. La personne handicapée n’a qu’à venir me voir si elle a besoin de la place… Je comprends. Sauf que la personne en chaise roulante devra arriver à attirer votre attention, peut-être en klaxonnant. Elle ne descendra probablement pas de sa voiture pour venir cogner à votre portière. Pensez-y. Pour ce faire, il lui faudrait un endroit dégagé pour descendre de voiture, sortir son fauteuil, venir jusqu’à vous en sachant très bien que sa propre auto bloque sûrement le passage aux autres, vous parler, remonter en voiture, rentrer son fauteuil, prendre votre place pour enfin ressortir de sa voiture !!!

Oui, mais il y avait une place de libre destinée aux personnes handicapées juste à côté de celle que où je me suis stationné(e)…
Qui vous dit qu’elle n’a pas été prise entre-temps ?

Oui, mais il y a plein de places disponibles plus loin.
Le problème c’est, je vous le rappelle, que la personne handicapée a besoin de plus d’espace que vous pour rentrer et sortir de sa voiture. Alors même si elle trouve une place normale plus loin, qui vous dit que d’autres personnes ne viendront pas, pendant son absence, se garer de part et d’autre de sa voiture l’empêchant ainsi d’accéder à la sienne à son retour ? Gardez aussi en tête que la personne à mobilité réduite a plus de difficulté à se déplacer que vous. La place qui est donc juste un peu plus loin, l’est peut-être trop pour elle. Enfin, parcourir cette distance lui est franchement désagréable s’il pleut. Pourquoi ? Parce qu’il est bien difficile de tenir un parapluie lorsque nos bras sont occupés à utiliser des béquilles ou à pousser les roues d’un fauteuil roulant. Et puis, il est difficile d’accélérer le pas quand on a du mal à marcher.


Alors svp, la prochaine fois que vous serez tentés par la facilité, réfléchissez-y deux fois. Dites-vous bien que pour la personne handicapée, votre paresse ajoute à sa fatigue de la journée. Et qu’elle sera peut-être obligée de remettre à plus tard ce qu’elle était venue faire. Sa frustration sera encore plus grande si le simple fait de sortir de chez elle lui a demandé des efforts qui par votre faute seront vains.


Quelques photos du pont de Mostar et de son inaccessibilité pour les personnes handicapées (regardez le sol de galets)…

Le Parc National des lacs de Plitvice : superbe mais peu accessible

Croatie, Parc National des lacs de Plitvice
16 mai 2016

Ce parc possède des chutes et des cascades qui vont de lacs en lacs aux couleurs bleu turquoise. C’est magnifique et ça vaut vraiment la peine de venir jusqu’ici pour visiter ce parc dont la découverte vous prendra la journée voire deux.

Mais il y a un mais. Et c’est vraiment une honte pour un site inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. D’abord, la signalisation et la communication font défaut. Ensuite, le parc n’est accessible qu’en partie – et avec difficulté – aux personnes handicapées, âgées et familles avec poussette.

Mauvaise signalisation
En arrivant, on se rend compte sur la route qu’il y a plusieurs entrées au parc… Mais rien n’indique à quelles parties du parc elles accèdent et aucun employé n’est à l’entrée du stationnement payant pour nous en informer. Il devrait y avoir sur la route des panneaux avec photos ou un comptoir d’information avant d’arriver aux entrées.

Le stationnement n’est pas bien conçu, et tout le monde se gare n’importe comment. S’il y avait de la signalisation, les gens sauraient qu’il y a des endroits où on peut se stationner dans le bois. En outre, aucune place n’est prévue pour les personnes handicapées.

Communication déficiente
En achetant les billets, où il faut faire la ligne à travers les tables de la terrasse du restaurant. Au verso du ticket se trouve le plan du parc. Toutefois, aucun dépliant n’est fournit afin de nous montrer des photos ou descriptions des sites et les endroits où ils se trouvent. Il nous faut consulter un grand panneau à l’entrée devant lequel tout le monde s’agglutine empêchant chacun de le consulter le temps qui lui convient. J’imagine qu’ils doivent se dire que les gens n’ont qu’à le prendre en photo. Ce n’est cependant pas très commode de consulter un plan sur un téléphone ou appareil-photo qui nous oblige à zoomer et dézoomer. Un simple document bien conçu aurait bien mieux fait l’affaire.

Ensuite, il a fallu nous présenter au comptoir d’information afin d’obtenir de l’information fiable et détaillée quant à ce qui est possible de voir ou non comme personne handicapée.

Alors voici ce qu’une personne handicapée peut et ne peut pas faire dans ce parc :

Section 1
Accessible en partie seulement, grâce à une passerelle en bois. Celle-ci n’est malheureusement pas faite de planches de bois à la surface droite. Les planches ne sont pas non plus jointes les unes aux autres. En fauteuil, c’est faisable mais avec difficulté. C’est semblable au pavé des vielles villes. Bading badang. En béquilles ou avec une canne ? Bonne chance pour ne pas mettre votre aide technique entre deux planches et prendre une débarque. Finalement, vous passerez plus de temps à regarder le sol pour savoir où poser vos béquilles que ce que vous êtes venus voir. Après avoir parcouru une courte distance, vous serez forcés de faire demi-tour parce que la suite est une descente pleine de marches.

Section 2
Inaccessible en totalité parce qu’elle comporte des escaliers.

Section 3
Située près de l’entrée 1. Section la plus accessible du parc. On peut suivre un sentier à travers le bois qui mène du stationnement à l’arrêt du petit train (voir plus loin) et qui permet de voir quelques très belles chutes et cascades. Les autres sentiers ne sont accessibles qu’en partie et lors de notre visite, ils étaient fermés au public.

Le petit train
Pour aller de section en section, on peut embarquer dans un petit train. Celui-ci ne comporte cependant pas de plancher surbaissé ni de rampe. Ou s’il y a une rampe, le personnel hésite à la sortir. En tous cas, il n’y a aucune place désignée dans le train pour une personne en fauteuil. Le mien s’étant retrouvé dans l’allée à bloquer tout le monde. Ça me dérangeait déjà au Laos d’importuner les gens de la sorte alors ici…

La balade en bateau
Il y a une belle balade en bateau à faire (incluse dans le prix du billet). J’aurais bien aimé. Mais pour prendre ce bateau, il y a une bonne grosse volée de marches à descendre (près de l’entrée 2). Voici donc un autre truc inaccessible.

Seule adaptation proposée :
Un bus est venu nous récupérer à l’entrée 1 pour nous ramener à l’entrée 2 où nous avions stationné le Westfalia. Il n’était cependant pas adapté. C’est encore une fois Seb qui a dû m’aider à monter dedans.

En somme, je n’aurai pas vu plus du quart de ce Parc National, le plus beau de la Croatie. Une chance que je n’ai pas eu à payer mon billet ! J’ai laissé Seb voir le reste par lui-même, histoire qu’il n’ait pas payé son billet pour rien. Pour une fois il n’a pas rechigné. Parce qu’il faut bien se le dire, à m’accompagner, il n’en voit généralement pas plus que moi…

Désolant !
Un section d’un sentier était fermée parce qu’ils étaient en train de faire ou refaire le pavé. Tant qu’à faire quelque chose, pourquoi ne pas avoir choisi un sol lisse qui permet l’accessibilité aux roues-roulettes-embouts de toutes sortes sans difficulté ?

Note aux amis français 
Prendre une débarque signifie tomber.

Avant-goût de la Bosnie

Bosnie-Herzégovine, Bihac
Mardi 17 mai 2016

Plus que bof !
On a fait une brèche vers une ville de la Bosnie située près de la frontière avec la Croatie. Elle était marquée dans les guides comme ayant un héritage médiéval et sensée être l’un des attraits principaux de la Bosnie. Hé ben j’espère que ce n’est pas leur plus bel attrait parce que ça ne valait pas la peine de faire ce détour. La vieille ville est minuscule, sa tour médiévale et ce qui reste des murs n’ont rien d’exceptionnel. Enfin, le reste de la vieille ville est moderne, sans charme. Seule une rue remplie de terrasses anime le centre. Elle est tout de même située au bord d’une jolie rivière, entourée de montagnes. Le cadre est donc joli.

Mais, mais. Cela nous a permis de constater la pauvreté de cette région touchée par une guerre assez récente. Nous avons vu plusieurs maisons criblées de balles. De même que quelques mendiants, peut-être des Roms, dont une toute jeune fille venue essayer de nous vendre quelque chose.

Croatie, sous la pluie et belle sous le soleil

Croatie, sur la côte
Samedi 14 mai 2016

Il pleut, il pleut bergère…
Nous sommes rendus samedi et le soleil vient tout juste de nous montrer le bout de son nez. Ouatatatowtowtow ! Cela fait si longtemps que nous ne l’avons vu qu’il me vient une ritournelle de Ginette Renaud, actualisée à notre situation : L’essentiel, c’est le soleil. Le reste importe peu… J’espère seulement que nous ne nous faisons pas une fausse joie comme avant-hier où le soleil s’est montré 2 heures le temps de se cacher de nouveau derrière des nuages encore plus gris.

Depuis mercredi dernier, il n’a fait que pleuvoir. Ou faire gris. Nous avons du gris de toutes les couleurs Pantone du sélecteur. Des gris chauds, froids, clairs, mi-clairs, mi-foncés, foncés, des gris noir aussi. Tellement que nous avons été abasourdi par le dilemme de tous les voyageurs : renoncer, continuer, changer de destination, attendre. Que faire ? Nous avons donc ra…len…ti ! Nous avons fait la grasse matinée, lu, roulé un peu, juste un peu, fait les courses, nous nous sommes questionnés, avons temporisé, soupesé le pour de l’un, le contre de l’autre. Ah, quel plaisir !

Nous n’avons donc pas parcouru beaucoup de chemin depuis quelques jours. Ni vu grand chose. Juste assez toutefois pour vous dire que la Dalmatie est une région étrange, faite de caillous, comme sur l’île de Cres. Il y a bien des arbres, mais ils poussent dans la roche. Et cette roche, elle est loin d’être lisse. Elle est plutôt cassée de toutes parts, comme si on avait utilisé un marteau piqueur. Il est d’ailleurs bien difficile de s’y promener. Il y a des fleurs aussi. De toutes petites fleurs du printemps. De couleur rose, mauve, jaune. Des blanches aussi parfois. Et c’est plutôt beau. Parfois même très beau.

Les îles de Rab et de Pag qui agrémentent le paysage semblent désertiques. Elles nous paraissent encore une fois faites de roches concassées. Un air lunaire. Et c’est au-dessus de l’ile de Rab que l’on voit le plus de ciel bleu. Alors c’est là que nous avons décidé d’aller gambader.

À plus tard !

Nous voici plus tard et bon sang que c’est joli l’île de Pag ! Mystérieux aussi : rocailleux et lunaire par endroit, verdoyant à d’autres. Et tout ça avec de jolis points de vue sur d’autres iles et le continent avec sa chaine de montagnes. Et son ciel nuageux resté là-bas nous conforte dans notre choix. Dieu que nous avons bien fait de venir ici. Il fait beau et c’est magnifique.

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Croatie, Zadar
Dimanche 15 mai 2016

Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?
On s’est réveillés au son des averses et on a déjeuné au son de l’orage. En ce moment, le ciel est gris gris gris. Nous filons donc vers la ville de Zadar car on doute qu’il fasse plus beau de l’autre côté des montagnes, vers le parc de Plitvice.

Zadar sous le radar
C’est une ancienne ville fortifiée qui a été bien abimée par la guerre. Ce qui a été détruit a malheureusement été reconstruit à la va-vite, avec pour résultat des bâtiments plutôt banals qui contrastent avec les plus vieux. Il y a d’ailleurs une vieille église qui fait partie d’un ensemble et dont la forme ronde est plutôt inhabituelle. La ville comporte aussi des bâtiments modernes sans âme, également banals. À l’extérieur des murs se trouve malgré tout une étonnante invention : un orgue marin, dont la méthode est semble-t-il unique au monde. Cela apparaît sous les quais au bord de la mer et les vagues créent des sons qui changent au gré de ces dernières. J’ai bien aimé. L’idée autant que le résultat.


Croatie, Gracac
Lundi 16 mai 2016

Gracac qui grince
Cette nuit, nous avons dormi dans le stationnement d’un hôtel fermé d’une ville du nom de Gracac. Elle se trouve en Dalmacie, la région des dalmaciens. N’y allez pas. La ville est à moitié abandonnée. Certaines maisons sont en ruines. D’autres sont inhabitées. D’autres sont abandonnées. Rien ou presque n’est entretenu, même pas la banque. Désolant.

En Croatie, sauf en Istrie à part Pula, nous avons vu BEAUCOUP de maisons abandonnées ou de constructions arrêtées. Mais cette ville, Gracac, est le comble.

Au moins, pas de pluie ce matin. Et même quelques coins de ciel de bleu et du soleil par moment. 🙂 Chouette !


Croatie, Sibenik, Trogir et Split
Jeudi 19 mai 2016

On fait la split ?
Je vous écris d’une ville qui se nomme Split. Je suis présentement assise, bien sûr, dans la place centrale aux abords de deux plutôt pas mal beaux musiciens qui amènent un peu d’animation et de joie dans ce lieu. Seb est parti visiter la cathédrale. J’aime bien aussi de temps en temps, mais aujourd’hui, non. La musique me manque je crois. Cela fait si longtemps que je ne suis allée voir de spectacles, de si nombreuses années, que cette opportunité de pouvoir m’en mettre plein les oreilles a été plus forte que cette église qui doit sans doute être magnifique. Nous entamons d’ailleurs notre visite de cette ville, gros attrait touristique de la Croatie. J’en aurai peut-être plus à vous raconter à son sujet plus tard.

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Hier, nous avons visité deux petites villes : Sibenik et Trogir. Très jolies toutes les deux, aux pavés vernis encore une fois. Ce sol particulier semble bien être une marque de fabrique des villes médiévales de la Croatie. La ville de Sibenik, construite sur une colline, a beaucoup d’escaliers. Comme pour les précédentes d’ailleurs. Trogir par contre est construite sur le plat. Serait-ce la raison qui en fait ma préférée ? Hummm, peut-être un peu. Mais pas que ça quand même. Les pierres pâles, un peu ocre, la rendent jolie. Elle a plein de petites places, et des petits passages aussi. Elle est aussi construite au bord de l’eau où accostent bateaux en tous genres, des maisons s’accrochant à ses remparts. L’enchantement de cette région tient aussi qu’il a fait hier merveilleusement beau. L’eau cristalline, sous le soleil, a une couleur qui me faisait fondre : bleu profond, turquoise, vert. Les petites criques se succédaient. Ah, c’était magnifique !

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Croatie, Trogir


Croatie, sur la côte, au sud de Split
Vendredi 20 mai 2016

Désespoir technologique
Je désespère de ne pas réussir à capter l’Internet où que ce soit. Ni les HotSpot des villes, ni les connexions des campings ne fonctionnent. Même en branchant ma tablette dans les troncs des oliviers, je n’y arrive pas. Vous voyez, j’ai tout essayé 😉 Mais niet. En plus, il flotte, il mouille, il pleut. Et il reflotte. Et il remouille. Et il repleut. Vraiment tous les deux jours on se prend le p’tit ou le gros nuage qui nous déverse son trop plein dessus $&+?%#@!% ! Alors aujourd’hui on a voulu revoir la ville de Split mais on n’a pas trouvé de place où se stationner. On a donc décidé de reprendre la route, route qui aurait été magnifique sous le soleil. Snif snif. Et ce soir, en allant jeter un coup d’oeil aux douches mal conçues du camping, j’ai eu l’idée d’écrire ce qui suit.


Croatie, île de Hvar
Samedi 21 mai 2016

On vas-tu voir ?
Nous roulons au rythme des chansons de Jean Leloup sur l’îile de Hvar. Aujourd’hui il fait un temps magnifique et la vue sur les autres iles et le continent, est superbe. Hvar semble être une île en partie rocailleuse, mais on y trouve arbres de toutes sortes dont des plantations d’oliviers et quelques cyprès. Printemps oblige, l’île est fleurie. Hvar est reconnue pour ses champs de lavande mais malheureusement ils ne sont pas en fleurs en ce moment. Sans doute sommes-nous trop tôt.

Nous attendons le départ du traversier et je me demande bien si demain il fera beau… et je me rends compte qu’on ne se posait pratiquement jamais cette question en Asie où il faisait beau tout le temps. Mais où je me dis qu’ils doivent se taper ensuite des mois de pluie et de chaleurs intenses et alors, je songe que ce n’est pas trop mal finalement qu’il fasse beau un jour sur deux.

L’île de Hvar était surtout jolie dans sa première partie. Ensuite, jusqu’à presque la ville de Hvar, nous avons perdu le point de vue sur les autres îles. La route s’est aussi mise à moins zigzaguer. La ville de Hvar est très jolie, un peu huppée, un peu léchée. Nous y serions bien restés plus longtemps mais on aurait manqué le traversier et comme il y a peu de coins cachés où se garer pour la nuit, on n’a pas voulu prendre le risque.

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Pour les amis français
Au Québec, il y a une façon de tourner les phrases bien typique avec le ON et avec le TU qui donne, en guise d’exemples, ce qui suit : tu viens-tu, t’arrives-tu, tu te dépêches-tu, t’as-tu pris ton manteau, on y vas-tu, on vas-tu au resto, etc. Ce n’est pas grammaticalement correct et tous les québécois le savent. Ils ne l’écrivent pas non plus sauf pour donner de la couleur à un texte ou pour s’adresser à un ami dans un langage parlé.


Les coins cachés où faire dodo
Nous allons dans les camping un jour sur deux principalement pour prendre notre douche, faire le plein d’eau et vider les eaux grises. Parce qu’il faut bien se le dire, les campings en Europe sont généralement moins bien qu’en Amérique. Les emplacement sont moins grands, plus serrés les uns sur les autres, il n’y a jamais de tables à pique-nique ni de foyer pour faire un feu et des BBQ (= grillades). Et surtout, ils ne sont pas situés dans un environnement aussi nature. En Amérique, la plupart des terrains de campings sont dans des parcs municipaux, provinciaux, d’états ou nationaux. Ils sont donc dans des environnements protégés, en pleine nature. C’est pourquoi il n’y a pas vraiment d’intérêt à venir dans ceux d’Europe à part pour les sanitaires et commodités.

L’autre jour sur deux, on essaie de se trouver un endroit au calme et à l’écart des grands axes routiers ou des regards. Surtout en Croatie parce que le camping sauvage, c’est-à-dire hors des terrains de camping, est interdit. Ceci dit on a dormi devant un motel abandonné où une voiture de police est venue se tapir pour faire des arrestations routières et ils ne sont même pas venus nous voir. C’est vrai que nous n’étions pas sur la côte ni en haute saison. Ce sont peut-être les raisons pour lesquelles ils ne nous ont pas importunés.

Autrefois, pour se trouver un endroit où passer la nuit, on tournait en rond jusqu’à ce qu’on trouve. On essayait de privilégier les terrains de sport ou les cimetières où on n’avait aucune chance de déranger qui que ce soit. Mais aujourd’hui, la technologie est venue à notre rescousse et nous permet de sauver beaucoup de temps. Nous utilisons l’application Park4night. C’est une application pour téléphone cellulaire ou tablette dans laquelle les gens inscrivent leurs trouvailles, leurs petits stationnements idéaux. Chacun peut ensuite commenter s’il le désire.


Croatie, Dubrovnik
Dimanche 23 mai 2016

Je n’en reviens pas. Pour la troisième journée d’affilée, il fait BEAU. Pas un seul nuage. Et je m’extasie toujours sur la couleur de l’eau.

Nous quittons le camping où le wifi était gratuit mais où je n’ai toujours pas réussi à mettre en ligne ces impressions de voyage. Ni à télécharger le guide de la Bosnie du Petit futé. Bouhhh !

Dubrovnik bien solide
Je n’avais jamais vu de remparts aussi gros. Ils sont très impressionnants. Mais si vous voulez marcher dessus et en faire le tour il vous faudra payer l’équivalent de 24 $CA !!! C’est cher la marche je trouve. Il parait tout de même que la vue est magnifique de là-haut et c’est pourquoi Seb a décidé de payer cette gentille somme. Il m’en rapportera sans doute de jolies photos.

Dubrovnik est une ville à laquelle on peut accéder, comme personne en fauteuil roulant, par la porte principale. Après la descente, on arrive sur une rue bien large qui constitue mon deuxième étonnement parce que d’habitude, les vielles villes ont des rues et ruelles bien étroites. La ville est accostée à la montagne et donne directement sur la mer, comme Trogir. Et les pavés sont aussi vernis. C’est une très jolie ville. Petit conseil si vous comptez visiter la Croatie : débutez par le nord du pays et descendez la côte; votre émerveillement ira ainsi en grandissant.

On trouve ici plein de boutiques de gogosses à touristes et de restos terrasses aux prix de fou. Juste le petit Sprite que je viens de commander me coutera un bon 5 $CA ! Une chance qu’on n’a pas besoin de donner de pourboire 😉 !

Allez, croisez-vous les doigts comme moi, je vais essayer de mettre en ligne ces quelques lignes (!)…

Au fait, nous filerons probablement en Bosnie très bientôt et puisque c’est un pays plus pauvre que la Croatie, je ne m’attends pas à trouver de connexions Internet aussi facilement, si ici on peut appeler ça «facilement» !

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Dubrovnic, rue principale

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Dubrovnic, vue des remparts

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Dubrovnic, vue des remparts

Avis aux propriétaires de campings

En camping, prendre sa douche peut parfois se révéler une acrobatie. Suite à notre analyse, voici l’aménagement qu’elles devraient avoir selon nous.


La cabane qui abrite les douches doit :

  • être chauffée ou climatisée à un niveau confortable
  • avoir une lumière qui ne s’éteint pas sans pouvoir être réactivée depuis la douche (oui, on s’est déjà retrouvé dans le noir!!!)
  • être construite de manière à limiter la présence d’insectes ou de petites bêtes (la compagnie des moustiques et araignées n’est pas celle que nous préférons)
  • avoir des comptoirs avec lavabos pourvus de tablettes et de miroirs inclinables pour que petits et grands puissent se voir (ben oui, la plupart du temps, je ne me vois pas !)
  • les comptoirs ne devraient pas être trop hauts, ni trop profonds pour permettre aux personnes de petites tailles et aux enfants de les utiliser sans problèmes
  • avoir des distributeurs de papier pour se sécher les mains et essuyer les comptoirs (certains sont bien malpropres et laissent les comptoirs plein d’eau, de résidus de dentifrice et de cheveux)
  • avoir une poubelle (cela va de soi, mais c’est parfois oublié)
  • avoir une raclette à disposition (un petit luxe qui permet de forcer l’écoulement d’eau et de nettoyer le sol afin de le laisser propre pour les clients suivants)


La douche d’un camping doit avoir :

  • une partie « mouillée » destinée à se doucher
  • une partie « sèche » destinée au déshabillage et rhabillage
  • ces parties doivent se fermer par une porte (pas un rideau) possédant un verrou (on a déjà eu des douches sans portes ce qui laisse à disposition portefeuilles, clés, etc.)


Entre la partie « mouillée » et la partie « sèche » :

Un rideau de douche, un mur ou une porte devrait séparer ces deux parties. De plus, pour être accessible au plus grand nombre, elles devraient être à l’italienne, c’est-à-dire de plain-pied, sans marche ni rebord. Si ce n’est pas faisable, privilégier le rebord à la marche car le rebord s’enjambe plus facilement.


La partie mouillée devrait :

  • être gratuite (on paye déjà 20 euros, soit 30$CA pour la nuit, il me semble que la gratuité devrait aller de soi)
  • être assez grande pour permettre aux grands et petits de bouger et de se pencher tout en étant à l’aise
  • avoir une tablette ou un porte savon assez grands pour recevoir au moins deux items (savon, shampoing, rasoir, etc.)
  • avoir une douche qui permette le contrôle de la température
  • avoir une douche non limitée dans le temps
  • avoir une douche avec suffisamment d’eau chaude pour tous les clients (finir sa douche à l’eau froide n’est pas très agréable, particulièrement par temps froid)
  • avoir une douche qui possède un drain efficace
  • avoir un drain qui ne soit pas une rigole partagée par tous les clients (voir l’eau des autres passer devant soi ou pire sous nos pieds n’est pas très propre)
  • avoir un trou d’évacuation conçu de manière à ce qu’aucune bête ne puisse en sortir (coquerelles, rats, serpents, etc.)
  • ne pas avoir de moisissure ou si c’est le cas à un niveau acceptable (les joints tout noirs ne sont pas très ragoûtants ni très sains)


La partie sèche devrait :

  • être plus grande ou au minimum de la même grandeur que la partie mouillée.
  • avoir un banc assez large et assez profond pour que ceux qui préfèrent ou qui doivent s’asseoir puissent le faire et aient la possibilité de mettre à côté d’eux leur trousse de toilette.
  • posséder une tablette pour que ceux qui préfèrent être debout puissent y déposer leur trousse de toilette.
  • avoir des crochets solides de bonne dimension dont deux à hauteur d’adulte et deux à hauteur d’enfant. Ils servent à accrocher vêtements, trousse de toilette, sacs et autres.

Bye bye Croatie ! Bonjour Bosnie !

Croatie, côte sud
Mercredi 25 mai 2016

Patatow patatow !
Nous avons dormi hier près de deux immenses complexes hôteliers et d’une villa abandonnée qui, selon celui qui a noté l’endroit dans Park4night, aurait appartenu au dictateur Tito. La villa a été criblée de balles. Nous l’avons visitée. Tout a été pillé. Par endroits, le plafond est tombé, des murs ont été cassés. Je me promenais de pièce en pièce en essayant de m’imaginer la vie qui a pu régner ici et ce qui a pu s’y dérouler…

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Impacts de balles


Bosnie-Herzégovine
Mercredi 25 mai 2016

Pauvre Bosnie
Nous venons d’arriver en Bosnie. La pauvreté me frappe. Les maisons ne sont pas finies, souvent laissées en béton. Les balcons n’ont pas de garde-corps, les escaliers non plus. J’en ai même vu un qui faisait le pont entre la route et la maison en contre-bas qui n’en n’avait pas. Un pas de travers et hop vous faites une chute de plusieurs dizaines de pieds.

J’ai aussi l’impression d’être parachutée dans un autre espace-temps. Ici, la moitié de la population habite la campagne. Les camions semblent sortis des années 60. Les voitures sont dans un pauvre état. Pas étonnant, comme je disais plus haut, les gens sont pauvres. Le taux de chômage tourne autour des 30%. Ce n’est pas rien. Ou plutôt c’est dire que beaucoup de gens n’ont rien. Plus de 50% d’entre eux sont sous le seuil de la pauvreté. On sent bien que la guerre a laissé des traces.

Si vous prenez ma place, prenez aussi mon handicap
C’est la phrase qui était écrite sur quelques panneaux en Slovénie. Ici, en Bosnie, rien de tout ça. Si la guerre a fait du mal, elle n’a pas dû laisser beaucoup de personnes handicapées… ce qui me laisse fort perplexe… Je vous explique. Nous sommes dans le stationnement d’un centre d’achats. On observe depuis quelques minutes le comportement des gens face aux places de stationnement destinées aux personnes handicapées et elles n’en n’ont rien à foutre. Toutes les personnes qui se sont garées sur ces places n’étaient pas handicapées et n’avaient pas de vignette. La plupart se sont même stationnées sur les lignes hachurées qui permettent aux personnes handicapées de sortir de leurs voitures. Peut-être ne le saviez-vous pas et sans doute ne le savent-elles pas, mais une personne handicapée a beaucoup de misère à sortir de sa voiture sans que sa portière ne soit complètement ouverte. Il lui faut la place de mettre son fauteuil roulant à côté de son siège pour ensuite effectuer son transfert vers celui-ci. Ces lignes hachurées, sur lesquelles on ne doit pas garer sa voiture, ont cette utilité. Et vous voulez la meilleure ? Un policier (dans sa voiture civile) vient de prendre une de ces places juste devant nous ! Si je ne craignais pas d’avoir des problèmes, je serais sortie lui parler. Suis-je pissou ???

Saute-moutons & vache qui pisse
Dans la région de la Bosnie où nous sommes (entre Dubrovnik et Mostar), il y a des vaches sur la route et des moutons dans les champs. Bon j’exagère un brin. Il y a aussi des vaches dans les champs. Et des gens qui les surveillent !!! Le plus comique cependant, c’est que pour nous avertir de la présence de vaches sur la route, on met un panneau. Correct. Mais il est souvent mis bien après l’endroit où les vaches se tiennent !

Coutume
Au Québec, quand une personne meurt sur la route, on voit de temps en temps une petite croix qui a été plantée là où l’accident s’est produit. Ici, on met carrément une pierre tombale, avec le visage de la personne décédée gravée dessus ! Sur un chemin, on a compté en moyenne une pierre par kilomètre. Vu la façon dont ils conduisent, ce n’est pas très surprenant. On les voit souvent essayer de doubler en plein virage, là où c’est interdit parce qu’on ne voit pas si quelqu’un vient en sens inverse… Les Croates aussi d’ailleurs ! Seb me dit qu’ils conduisent comme les français il y a environ 30 ans !


Bosnie-Herzégovine, Balgaj 
Jeudi 26 mai 2016

Camping à l’accueil hors pair !
Nous sommes arrivés hier soir dans ce camping, le camping Balgaj près de Mostar. Nous avons été accueillis avec le sourire. En guise de bienvenue, cafés, fraises et cerises nous ont été apportés à notre emplacement. WOW ! Et tout ça pour 10 euros la nuit, tous services compris ! Si les campings de Bosnie sont tous comme ça, je reste. 😉 Sans farce, nous avons choisi de rester ici une nuit de plus pour profiter du beau temps et de la journée pour lire.

J’y vais, j’y vais pas ?
Hier matin, avant de quitter la Croatie, on se demandait si on devait faire un tour au Monténégro. Et nous avons discuté hier soir avec des Suisses allemands qui ont adoré ce pays. On se demande donc si on ne devrait pas changer nos plans… Peut-être visiterons-nous la région de Mostar et irons-nous ensuite là-bas ? Nous verrons bien. Dieu que c’est bien voyager. Je n’ai jamais aimé les dilemmes mais ceux-ci ne m’embêtent pas pour deux sous. 🙂 C’est-tu pas la belle vie ça ?

Un air de Toscane

Croatie, Piran
Dimanche 8 mai 2016

Nous arrivons en Croatie après avoir fait un arrêt dans la ville de Piran, sur le bord de la mer en Slovénie. Elle a un air des Cinque Terre de l’Italie. Les maisons, hautes, sont étroites et peintes de couleur pastel. Il y a une jolie place centrale avec ses terrasses habituelles. Et bien sûr, ses ruelles et passages étroits. On y vend même de la gelato. Le délice ! 🙂 Et à un prix acceptable en plus !

Après avoir passé la frontière – une passoire, rien à voir avec celle des États-Unis – nous visitons notre première petite ville de l’Istrie : Porec. C’est mignon et surprise, les pavés sont lustrés. Oui, oui. On dirait vraiment qu’ils les ont trempés dans le vernis ! C’est étonnant et cela donne un certain charme à l’endroit. Mais déjà, la région est charmante avec ses oliviers. Les maisons sont jolies, de la même pierre que celles qu’on trouve en Toscane.

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Croatie, Ruvinj
Lundi 9 mai 2016

Deuxième arrêt en Croatie. Très joli. Village d’artistes. Avec de nouveau des pavés lustrés. Balade très agréable.

En nous stationnant, nous avons remarqué le panneau ci-dessous. Et en le regardant plus attentivement, nous avons constaté qu’un petit coquin avait ajouté un autocollant qui nous a fait sourire.


Croatie, Pula
Mardi 10 mai 2016

Quel dommage !
Pula Pula oh la la, la déception ! Je ne m’attendais vraiment pas à ça. Cette ville renferme des trésors romains mais ils ne sont pas du tout mis en valeur. Tout d’abord, la ville est dans un état lamentable. Plusieurs bâtiments sont laissés à l’abandon. D’autres sont délabrés : le crépis tombe par morceaux et est absent à d’autres endroits. Ensuite, la signalisation qui nous guide vers les sites touristiques est carrément déficiente. Bien souvent, nous avons dû chercher et une fois, nous n’avons pas trouvé ! Il y a même une mosaïque romaine située au fond d’un stationnement, à côté de l’entrée d’un immeuble ! En outre, ce dernier est à moitié construit directement dessus. Bref, c’est une honte d’avoir de tels éléments historiques et de ne pas les mettre en valeur.

Une chance que leur principal site, l’amphithéâtre, est dur à manquer par sa grandeur.  Il est étonnamment bien conservé et on a aucun mal à imaginer son aspect d’origine. Nous avons aussi eu la chance de ne pas payer l’entrée même si nous aurions dû. L’employé qui nous a accueilli connait bien la situation des personnes handicapées car son fils de 20 ans a eu un accident qui l’a laissé paralysé.