Croatie, sous la pluie et belle sous le soleil

Croatie, sur la côte
Samedi 14 mai 2016

Il pleut, il pleut bergère…
Nous sommes rendus samedi et le soleil vient tout juste de nous montrer le bout de son nez. Ouatatatowtowtow ! Cela fait si longtemps que nous ne l’avons vu qu’il me vient une ritournelle de Ginette Renaud, actualisée à notre situation : L’essentiel, c’est le soleil. Le reste importe peu… J’espère seulement que nous ne nous faisons pas une fausse joie comme avant-hier où le soleil s’est montré 2 heures le temps de se cacher de nouveau derrière des nuages encore plus gris.

Depuis mercredi dernier, il n’a fait que pleuvoir. Ou faire gris. Nous avons du gris de toutes les couleurs Pantone du sélecteur. Des gris chauds, froids, clairs, mi-clairs, mi-foncés, foncés, des gris noir aussi. Tellement que nous avons été abasourdi par le dilemme de tous les voyageurs : renoncer, continuer, changer de destination, attendre. Que faire ? Nous avons donc ra…len…ti ! Nous avons fait la grasse matinée, lu, roulé un peu, juste un peu, fait les courses, nous nous sommes questionnés, avons temporisé, soupesé le pour de l’un, le contre de l’autre. Ah, quel plaisir !

Nous n’avons donc pas parcouru beaucoup de chemin depuis quelques jours. Ni vu grand chose. Juste assez toutefois pour vous dire que la Dalmatie est une région étrange, faite de caillous, comme sur l’île de Cres. Il y a bien des arbres, mais ils poussent dans la roche. Et cette roche, elle est loin d’être lisse. Elle est plutôt cassée de toutes parts, comme si on avait utilisé un marteau piqueur. Il est d’ailleurs bien difficile de s’y promener. Il y a des fleurs aussi. De toutes petites fleurs du printemps. De couleur rose, mauve, jaune. Des blanches aussi parfois. Et c’est plutôt beau. Parfois même très beau.

Les îles de Rab et de Pag qui agrémentent le paysage semblent désertiques. Elles nous paraissent encore une fois faites de roches concassées. Un air lunaire. Et c’est au-dessus de l’ile de Rab que l’on voit le plus de ciel bleu. Alors c’est là que nous avons décidé d’aller gambader.

À plus tard !

Nous voici plus tard et bon sang que c’est joli l’île de Pag ! Mystérieux aussi : rocailleux et lunaire par endroit, verdoyant à d’autres. Et tout ça avec de jolis points de vue sur d’autres iles et le continent avec sa chaine de montagnes. Et son ciel nuageux resté là-bas nous conforte dans notre choix. Dieu que nous avons bien fait de venir ici. Il fait beau et c’est magnifique.

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Croatie, Zadar
Dimanche 15 mai 2016

Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?
On s’est réveillés au son des averses et on a déjeuné au son de l’orage. En ce moment, le ciel est gris gris gris. Nous filons donc vers la ville de Zadar car on doute qu’il fasse plus beau de l’autre côté des montagnes, vers le parc de Plitvice.

Zadar sous le radar
C’est une ancienne ville fortifiée qui a été bien abimée par la guerre. Ce qui a été détruit a malheureusement été reconstruit à la va-vite, avec pour résultat des bâtiments plutôt banals qui contrastent avec les plus vieux. Il y a d’ailleurs une vieille église qui fait partie d’un ensemble et dont la forme ronde est plutôt inhabituelle. La ville comporte aussi des bâtiments modernes sans âme, également banals. À l’extérieur des murs se trouve malgré tout une étonnante invention : un orgue marin, dont la méthode est semble-t-il unique au monde. Cela apparaît sous les quais au bord de la mer et les vagues créent des sons qui changent au gré de ces dernières. J’ai bien aimé. L’idée autant que le résultat.


Croatie, Gracac
Lundi 16 mai 2016

Gracac qui grince
Cette nuit, nous avons dormi dans le stationnement d’un hôtel fermé d’une ville du nom de Gracac. Elle se trouve en Dalmacie, la région des dalmaciens. N’y allez pas. La ville est à moitié abandonnée. Certaines maisons sont en ruines. D’autres sont inhabitées. D’autres sont abandonnées. Rien ou presque n’est entretenu, même pas la banque. Désolant.

En Croatie, sauf en Istrie à part Pula, nous avons vu BEAUCOUP de maisons abandonnées ou de constructions arrêtées. Mais cette ville, Gracac, est le comble.

Au moins, pas de pluie ce matin. Et même quelques coins de ciel de bleu et du soleil par moment. 🙂 Chouette !


Croatie, Sibenik, Trogir et Split
Jeudi 19 mai 2016

On fait la split ?
Je vous écris d’une ville qui se nomme Split. Je suis présentement assise, bien sûr, dans la place centrale aux abords de deux plutôt pas mal beaux musiciens qui amènent un peu d’animation et de joie dans ce lieu. Seb est parti visiter la cathédrale. J’aime bien aussi de temps en temps, mais aujourd’hui, non. La musique me manque je crois. Cela fait si longtemps que je ne suis allée voir de spectacles, de si nombreuses années, que cette opportunité de pouvoir m’en mettre plein les oreilles a été plus forte que cette église qui doit sans doute être magnifique. Nous entamons d’ailleurs notre visite de cette ville, gros attrait touristique de la Croatie. J’en aurai peut-être plus à vous raconter à son sujet plus tard.

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Hier, nous avons visité deux petites villes : Sibenik et Trogir. Très jolies toutes les deux, aux pavés vernis encore une fois. Ce sol particulier semble bien être une marque de fabrique des villes médiévales de la Croatie. La ville de Sibenik, construite sur une colline, a beaucoup d’escaliers. Comme pour les précédentes d’ailleurs. Trogir par contre est construite sur le plat. Serait-ce la raison qui en fait ma préférée ? Hummm, peut-être un peu. Mais pas que ça quand même. Les pierres pâles, un peu ocre, la rendent jolie. Elle a plein de petites places, et des petits passages aussi. Elle est aussi construite au bord de l’eau où accostent bateaux en tous genres, des maisons s’accrochant à ses remparts. L’enchantement de cette région tient aussi qu’il a fait hier merveilleusement beau. L’eau cristalline, sous le soleil, a une couleur qui me faisait fondre : bleu profond, turquoise, vert. Les petites criques se succédaient. Ah, c’était magnifique !

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Croatie, Trogir


Croatie, sur la côte, au sud de Split
Vendredi 20 mai 2016

Désespoir technologique
Je désespère de ne pas réussir à capter l’Internet où que ce soit. Ni les HotSpot des villes, ni les connexions des campings ne fonctionnent. Même en branchant ma tablette dans les troncs des oliviers, je n’y arrive pas. Vous voyez, j’ai tout essayé 😉 Mais niet. En plus, il flotte, il mouille, il pleut. Et il reflotte. Et il remouille. Et il repleut. Vraiment tous les deux jours on se prend le p’tit ou le gros nuage qui nous déverse son trop plein dessus $&+?%#@!% ! Alors aujourd’hui on a voulu revoir la ville de Split mais on n’a pas trouvé de place où se stationner. On a donc décidé de reprendre la route, route qui aurait été magnifique sous le soleil. Snif snif. Et ce soir, en allant jeter un coup d’oeil aux douches mal conçues du camping, j’ai eu l’idée d’écrire ce qui suit.


Croatie, île de Hvar
Samedi 21 mai 2016

On vas-tu voir ?
Nous roulons au rythme des chansons de Jean Leloup sur l’îile de Hvar. Aujourd’hui il fait un temps magnifique et la vue sur les autres iles et le continent, est superbe. Hvar semble être une île en partie rocailleuse, mais on y trouve arbres de toutes sortes dont des plantations d’oliviers et quelques cyprès. Printemps oblige, l’île est fleurie. Hvar est reconnue pour ses champs de lavande mais malheureusement ils ne sont pas en fleurs en ce moment. Sans doute sommes-nous trop tôt.

Nous attendons le départ du traversier et je me demande bien si demain il fera beau… et je me rends compte qu’on ne se posait pratiquement jamais cette question en Asie où il faisait beau tout le temps. Mais où je me dis qu’ils doivent se taper ensuite des mois de pluie et de chaleurs intenses et alors, je songe que ce n’est pas trop mal finalement qu’il fasse beau un jour sur deux.

L’île de Hvar était surtout jolie dans sa première partie. Ensuite, jusqu’à presque la ville de Hvar, nous avons perdu le point de vue sur les autres îles. La route s’est aussi mise à moins zigzaguer. La ville de Hvar est très jolie, un peu huppée, un peu léchée. Nous y serions bien restés plus longtemps mais on aurait manqué le traversier et comme il y a peu de coins cachés où se garer pour la nuit, on n’a pas voulu prendre le risque.

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Pour les amis français
Au Québec, il y a une façon de tourner les phrases bien typique avec le ON et avec le TU qui donne, en guise d’exemples, ce qui suit : tu viens-tu, t’arrives-tu, tu te dépêches-tu, t’as-tu pris ton manteau, on y vas-tu, on vas-tu au resto, etc. Ce n’est pas grammaticalement correct et tous les québécois le savent. Ils ne l’écrivent pas non plus sauf pour donner de la couleur à un texte ou pour s’adresser à un ami dans un langage parlé.


Les coins cachés où faire dodo
Nous allons dans les camping un jour sur deux principalement pour prendre notre douche, faire le plein d’eau et vider les eaux grises. Parce qu’il faut bien se le dire, les campings en Europe sont généralement moins bien qu’en Amérique. Les emplacement sont moins grands, plus serrés les uns sur les autres, il n’y a jamais de tables à pique-nique ni de foyer pour faire un feu et des BBQ (= grillades). Et surtout, ils ne sont pas situés dans un environnement aussi nature. En Amérique, la plupart des terrains de campings sont dans des parcs municipaux, provinciaux, d’états ou nationaux. Ils sont donc dans des environnements protégés, en pleine nature. C’est pourquoi il n’y a pas vraiment d’intérêt à venir dans ceux d’Europe à part pour les sanitaires et commodités.

L’autre jour sur deux, on essaie de se trouver un endroit au calme et à l’écart des grands axes routiers ou des regards. Surtout en Croatie parce que le camping sauvage, c’est-à-dire hors des terrains de camping, est interdit. Ceci dit on a dormi devant un motel abandonné où une voiture de police est venue se tapir pour faire des arrestations routières et ils ne sont même pas venus nous voir. C’est vrai que nous n’étions pas sur la côte ni en haute saison. Ce sont peut-être les raisons pour lesquelles ils ne nous ont pas importunés.

Autrefois, pour se trouver un endroit où passer la nuit, on tournait en rond jusqu’à ce qu’on trouve. On essayait de privilégier les terrains de sport ou les cimetières où on n’avait aucune chance de déranger qui que ce soit. Mais aujourd’hui, la technologie est venue à notre rescousse et nous permet de sauver beaucoup de temps. Nous utilisons l’application Park4night. C’est une application pour téléphone cellulaire ou tablette dans laquelle les gens inscrivent leurs trouvailles, leurs petits stationnements idéaux. Chacun peut ensuite commenter s’il le désire.


Croatie, Dubrovnik
Dimanche 23 mai 2016

Je n’en reviens pas. Pour la troisième journée d’affilée, il fait BEAU. Pas un seul nuage. Et je m’extasie toujours sur la couleur de l’eau.

Nous quittons le camping où le wifi était gratuit mais où je n’ai toujours pas réussi à mettre en ligne ces impressions de voyage. Ni à télécharger le guide de la Bosnie du Petit futé. Bouhhh !

Dubrovnik bien solide
Je n’avais jamais vu de remparts aussi gros. Ils sont très impressionnants. Mais si vous voulez marcher dessus et en faire le tour il vous faudra payer l’équivalent de 24 $CA !!! C’est cher la marche je trouve. Il parait tout de même que la vue est magnifique de là-haut et c’est pourquoi Seb a décidé de payer cette gentille somme. Il m’en rapportera sans doute de jolies photos.

Dubrovnik est une ville à laquelle on peut accéder, comme personne en fauteuil roulant, par la porte principale. Après la descente, on arrive sur une rue bien large qui constitue mon deuxième étonnement parce que d’habitude, les vielles villes ont des rues et ruelles bien étroites. La ville est accostée à la montagne et donne directement sur la mer, comme Trogir. Et les pavés sont aussi vernis. C’est une très jolie ville. Petit conseil si vous comptez visiter la Croatie : débutez par le nord du pays et descendez la côte; votre émerveillement ira ainsi en grandissant.

On trouve ici plein de boutiques de gogosses à touristes et de restos terrasses aux prix de fou. Juste le petit Sprite que je viens de commander me coutera un bon 5 $CA ! Une chance qu’on n’a pas besoin de donner de pourboire 😉 !

Allez, croisez-vous les doigts comme moi, je vais essayer de mettre en ligne ces quelques lignes (!)…

Au fait, nous filerons probablement en Bosnie très bientôt et puisque c’est un pays plus pauvre que la Croatie, je ne m’attends pas à trouver de connexions Internet aussi facilement, si ici on peut appeler ça «facilement» !

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Dubrovnic, rue principale

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Dubrovnic, vue des remparts

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Dubrovnic, vue des remparts

Une réflexion sur “Croatie, sous la pluie et belle sous le soleil

  1. Bonjour,
    Depuis le début de la guerre. Je me suis toujours demandé comment était le quotidien des personnes handicapées la-bas? En as-tu rencontré plusieurs?

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