Mes premières impressions sur la Colombie

Après une semaine en Colombie, quelques jours à Bogota et Villa de Leyva, je vous livre mes petites observations.

Bogota
C’est une grande ville, qui semble construite un peu n’importe comment. Le quartier de la Candelaria est sympathique, avec beaucoup de magasins. Il y a beaucoup d’itinérants ce qui témoigne d’un bon niveau de pauvreté. Pour l’instant, Bogota ne m’a pas particulièrement plu. Nous devons y retourner pour prendre notre vol de retour et la visiterons à nouveau. Peut-être qu’en la connaissant mieux, je l’apprécierai davantage.

Villa de Leyva
Ce que c’est magnifique et ce que que l’ambiance est chouette ! C’est vraiment une très jolie ville au maisons blanches de un ou deux étages et aux cours intérieures. La place centrale (mayor) est vraiment très belle. Les gros galets des rues sont cependant un problème sérieux pour toute personne qui a de la difficulté à marcher ou qui se déplace en fauteuil roulant. Heureusement, ils sont en train de faire des trottoirs constitués de roches plates. Selon ce qu’on nous a dit, les travaux seront complétés d’ici deux ans ! C’est une ville tranquille qui m’a tellement plu que j’irais y passer facilement un mois ou deux, peut-être plus. Nous n’y sommes restés que 4 jours mais avons commencé à trouver nos marques et nous faire reconnaître. Bien sûr, le fait d’être facilement reconnaissable aide beaucoup 😉 !

Raquira
Sur la place centrale de cette toute petite ville aux maisons colorées, on trouve un Manneken-Pis comme à Bruxelles en Belgique. Il y a aussi des statues en terre cuite plutôt bien réussies. L’extérieur de l’église est simple mais en fait un bâtiment plutôt joli. Toutefois, bien que les maisons arborent de belles couleurs, elles ne sont pas mises en valeur car elles abritent des magasins d’artisanat et de cossins destinés aux touristes. De plus, nous n’y avons pas trouvé de restaurant agréable.

Les gens
Les gens sont gentils, souriants et détendus. Ils sont aussi tranquilles. Jusqu’à présent, on ne nous a pas harcelé pour nous vendre quoi que ce soit. Je peux donc regarder ce qui me plait dans les boutiques sans que personne ne vienne m’embêter. Dans les restaurants, on ne nous presse pas non plus à quitter lorsque nous avons terminé notre repas. C’est bien agréable.

Ils portent presque tous des jeans, le plus souvent délavés à la manière d’il y a quelques années. Si non, ils portent le plus souvent des vêtements amples et presque trop longs. Ils sont régulièrement tachés. Cela leur donne malheureusement une allure négligée. Les souliers de courses sont aussi assez populaires. Les personnes d’un certain âge portent souvent le chapeau. Il est de style cowboy mais plus large sur les côtés.

Les hommes sifflent les filles qui leur plaisent et les regardent avec insistance, même si elles sont accompagnées.

Les voitures
Peu possèdent des voitures récentes. Nous avons vu plusieurs vieux modèles qu’on ne voit plus au Québec depuis bon nombre d’années. Il y a pourtant une classe de gens riches que nous avons vu arriver à Villa de Leyva et Raquira pour la fin de semaine. Ceux-ci ont de belles et grosses voitures récentes.

La bouffe
Leurs mets sont bourratifs. Nous avons mangé plusieurs types de chaussons fourrés à la viande ou au fromage à Bogota en guise de diner (repas du midi). Les restaurants hors des centres touristiques où mangent les Colombiens sont copieux et deux fois moins chers. La viande, généralement très bonne (et pourtant je ne suis pas du type carnivore), est presque toujours accompagnée d’un petit peu de légumes (souvent pas assez à mon goût), parfois de bananes frites différemment des méthodes asiatiques ou des caraïbes (très bonnes), de temps en temps de frites et de riz. Cela comprend aussi la boisson (avec ou sans alcool).

Ils ont des variétés de fruits que je n’ai jamais vus. Ils font beaucoup de jus de fruits frais tout à fait délicieux. On peut souvent les commander coupés avec de l’eau ou du lait. J’ai entre autre goûté un jus de fruit de mûres vraiment très bon ainsi qu’un jus de mangue où j’avais l’impression de boire le fruit tant il était goûteux. J’en profite avec bonheur.

Le climat
En montagne (Bogota, Villa de Leyva et Raquira), il faut un petit chandail. Quand le soleil se pointe, il frappe fort et fait soudainement chaud. Lorsque le soleil se couche, invariablement à 18h (nous sommes près de l’équateur), la température baisse de moitié en une demi-heure. Dans la région de Boyaca (Villa de Leyva, Raquira), le climat est aride. Nous avons vu des montagnes du style des badlands comme dans le sud de l’Alberta et dans le nord des États-Unis. Les arbres, bien que variés, ne sont pas très grands. j’ai remarqué des arbres aux fleurs jaunes, roses, rouges et oranges. C’est dommage qu’il n’y en ait pas davantage tellement ils sont magnifiques.

Sur la route entre Tunja et San Gil, le climat a changé. Nous avons descendu en altitude et les arbres sont plus gros et plus nombreux. Nous avons vu des forêts vierges, des champs et des chevaux. Il fait maintenant plus chaud ! Nous allons ranger jeans et chandails et se rabattre sur nos vêtements plus légers.

La propreté et l’hygiène
Jusqu’à présent, je suis étonnée par la propreté. Il n’y presque pas de déchets par terre ou au bord de la route. Les chambres d’hôtels sont aussi propres, sans traces de moisissures dans les salles de bain. Les murs des restaurants et commerces sont aussi dans l’ensemble assez propres. La grande majorité des toilettes publiques sont malheureusement payantes. Il y a de plus rarement du papier et du savon. Parfois, même le siège a été enlevé (comme on voit en France). La viande et les produits frais sont réfrigérés (contrairement aux marchés en Asie).

Les rues et les maisons
Construites en béton pour la structure et en briques pour les murs, elles sont recouvertes d’un enduit peint. Parfois, uniquement le devant est enduit. Les côtés et l’arrière sont donc en briques. J’imagine que cela a un lien avec la richesse du propriétaire… Les rues sont en damier comme en Amérique du nord, avec des rues horizontales qui en croisent d’autres à la verticale. On les appelle Carrera et Calle. À Villa de Leyva, cela donnait des cours intérieures super agréables où des restaurants et jardins d’hôtels se sont établis.

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Les bus
Il y a de nombreuses compagnies d’autobus. Certaines se concentrent dans une région, d’autres font de plus grands itinéraires. Il y a aussi autant de modèles et de grandeurs de bus que de compagnies.  La difficulté est toujours de trouver quelle compagnie de bus va où et ensuite de trouver l’horaire ou du moins la fréquence à laquelle passe le bus. Le guide Lonely Planet est incomplet en ce sens. Cela demande juste un peu plus de recherche sur l’Internet.

Sur les courts trajets, on n’a pas besoin d’acheter de billets; on paye directement le chauffeur à la fin du trajet. Sur les plus grands trajets, il faut se procurer un billet. À Bogota, chaque compagnie avait son guichet.

À Tunja, où nous avons changé de bus, nous avons acheté notre billet à une dame travaillant pour l’une des compagnies d’autobus. Elle nous a abordé, comme tous les autres, dès notre arrivée. Cela crée un chaos stressant et désagréable. Heureusement, Tunja est le seul terminus de bus qui était organisé de cette façon.

Autrement, pour connaître l’horaire des compagnies de bus qui se rendent de notre point de départ à notre destination, il faut consulter le site web du terminus de notre ville de départ. C’est ainsi qu’on apprend quelle compagnie de bus se rend à notre prochaine destination. Ensuite, il suffit d’aller sur les sites web des compagnies de bus lesquels diffusent généralement leur horaires.

Les prix
Je n’ai pas senti qu’on me vendait des trucs plus chers qu’habituellement parce que je suis touriste et cela même si les prix sont rarement indiqués. Ça fait du bien, comparativement à l’Asie où on payait tout plus cher que les locaux ce qui nous laissait l’impression de se faire avoir. Globalement, le coût de la vie est deux fois moins cher qu’au Québec.

En rafale
Il y a une forte présence policière et même militaire. Pour le moment, il n’y a qu’à Bogota où j’ai senti une insécurité et c’est uniquement au moment où j’ai sorti mon appareil-photo… Il y a beaucoup de chiens errants. Les Colombiens semblent beaucoup aimer les musées. Nous avons vu des files d’attente même pour des musées peu importants. L’artisanat n’est pas, pour le moment, aussi beau que ce à quoi je m’attendais. On vend par contre des ponchos en laine et des hamacs aux couleurs vives dont quelques uns coussinés qui paraissent super confortables.

 

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