Croatie, Parc National des lacs de Plitvice
16 mai 2016
Ce parc possède des chutes et des cascades qui vont de lacs en lacs aux couleurs bleu turquoise. C’est magnifique et ça vaut vraiment la peine de venir jusqu’ici pour visiter ce parc dont la découverte vous prendra la journée voire deux.
Mais il y a un mais. Et c’est vraiment une honte pour un site inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. D’abord, la signalisation et la communication font défaut. Ensuite, le parc n’est accessible qu’en partie – et avec difficulté – aux personnes handicapées, âgées et familles avec poussette.
Mauvaise signalisation
En arrivant, on se rend compte sur la route qu’il y a plusieurs entrées au parc… Mais rien n’indique à quelles parties du parc elles accèdent et aucun employé n’est à l’entrée du stationnement payant pour nous en informer. Il devrait y avoir sur la route des panneaux avec photos ou un comptoir d’information avant d’arriver aux entrées.
Le stationnement n’est pas bien conçu, et tout le monde se gare n’importe comment. S’il y avait de la signalisation, les gens sauraient qu’il y a des endroits où on peut se stationner dans le bois. En outre, aucune place n’est prévue pour les personnes handicapées.
Communication déficiente
En achetant les billets, où il faut faire la ligne à travers les tables de la terrasse du restaurant. Au verso du ticket se trouve le plan du parc. Toutefois, aucun dépliant n’est fournit afin de nous montrer des photos ou descriptions des sites et les endroits où ils se trouvent. Il nous faut consulter un grand panneau à l’entrée devant lequel tout le monde s’agglutine empêchant chacun de le consulter le temps qui lui convient. J’imagine qu’ils doivent se dire que les gens n’ont qu’à le prendre en photo. Ce n’est cependant pas très commode de consulter un plan sur un téléphone ou appareil-photo qui nous oblige à zoomer et dézoomer. Un simple document bien conçu aurait bien mieux fait l’affaire.
Ensuite, il a fallu nous présenter au comptoir d’information afin d’obtenir de l’information fiable et détaillée quant à ce qui est possible de voir ou non comme personne handicapée.
Alors voici ce qu’une personne handicapée peut et ne peut pas faire dans ce parc :
Section 1
Accessible en partie seulement, grâce à une passerelle en bois. Celle-ci n’est malheureusement pas faite de planches de bois à la surface droite. Les planches ne sont pas non plus jointes les unes aux autres. En fauteuil, c’est faisable mais avec difficulté. C’est semblable au pavé des vielles villes. Bading badang. En béquilles ou avec une canne ? Bonne chance pour ne pas mettre votre aide technique entre deux planches et prendre une débarque. Finalement, vous passerez plus de temps à regarder le sol pour savoir où poser vos béquilles que ce que vous êtes venus voir. Après avoir parcouru une courte distance, vous serez forcés de faire demi-tour parce que la suite est une descente pleine de marches.
Section 2
Inaccessible en totalité parce qu’elle comporte des escaliers.
Section 3
Située près de l’entrée 1. Section la plus accessible du parc. On peut suivre un sentier à travers le bois qui mène du stationnement à l’arrêt du petit train (voir plus loin) et qui permet de voir quelques très belles chutes et cascades. Les autres sentiers ne sont accessibles qu’en partie et lors de notre visite, ils étaient fermés au public.
Le petit train
Pour aller de section en section, on peut embarquer dans un petit train. Celui-ci ne comporte cependant pas de plancher surbaissé ni de rampe. Ou s’il y a une rampe, le personnel hésite à la sortir. En tous cas, il n’y a aucune place désignée dans le train pour une personne en fauteuil. Le mien s’étant retrouvé dans l’allée à bloquer tout le monde. Ça me dérangeait déjà au Laos d’importuner les gens de la sorte alors ici…
La balade en bateau
Il y a une belle balade en bateau à faire (incluse dans le prix du billet). J’aurais bien aimé. Mais pour prendre ce bateau, il y a une bonne grosse volée de marches à descendre (près de l’entrée 2). Voici donc un autre truc inaccessible.
Seule adaptation proposée :
Un bus est venu nous récupérer à l’entrée 1 pour nous ramener à l’entrée 2 où nous avions stationné le Westfalia. Il n’était cependant pas adapté. C’est encore une fois Seb qui a dû m’aider à monter dedans.
En somme, je n’aurai pas vu plus du quart de ce Parc National, le plus beau de la Croatie. Une chance que je n’ai pas eu à payer mon billet ! J’ai laissé Seb voir le reste par lui-même, histoire qu’il n’ait pas payé son billet pour rien. Pour une fois il n’a pas rechigné. Parce qu’il faut bien se le dire, à m’accompagner, il n’en voit généralement pas plus que moi…
Désolant !
Un section d’un sentier était fermée parce qu’ils étaient en train de faire ou refaire le pavé. Tant qu’à faire quelque chose, pourquoi ne pas avoir choisi un sol lisse qui permet l’accessibilité aux roues-roulettes-embouts de toutes sortes sans difficulté ?
Note aux amis français
Prendre une débarque signifie tomber.
Désolant oui j’espère que tu vas en parler a l’UNESCO
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Merci. Très utile.
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