Riche est l’Autriche !

Autriche, Vienne

Vienne est une ville MAGNIFIQUE. Je l’ai adorée. C’est incroyable le concentré de superbes bâtiments qu’on y trouve. On s’y balade et ce n’est pas que tout d’un coup, un édifice splendide apparaît. C’est qu’ils sont tous très très beaux. En s’y promenant, on débouche soudainement sur une jolie place qu’on ne soupçonnait pas. Et quand on se remet en route, on découvre aussitôt une autre série de superbes bâtiments. Et ça ne cesse pas. C’est superbe. De plus, tout le centre est piétonnier ce qui permet aux terrasses de s’installer sur les places et à nous de profiter de la ville et de sa beauté. Pourquoi les québécois s’entêtent-ils à croire que plus personne n’ira dans les commerces si les rues deviennent piétonnes ? Je pense plutôt le contraire. Les gens iraient justement parce que l’endroit serait piétonnier. Pour le plaisir de se balader sans se soucier des voitures. Pour le plaisir d’investir la rue, de l’habiter. Et d’en profiter pleinement.

Nous avons visité le château de Schönbrunn. Très beau. Et par endroit meublé. Ça aidait à remettre en contexte la vie de l’époque. Par contre, j’ai trouvé que l’audio-guide ne donnait pas beaucoup d’infos. J’aurais aimé en savoir plus. Nous avons pu profiter d’un tarif réduit en raison de mon handicap.

Nous sommes aussi allés au musée Belvédère. J’y tenais. Je voulais voir en vrai de vrai la célèbre toile de Klimt, Le baiser. Elle m’a vraiment émue. Je l’ai trouvée très très belle. Selon moi, c’est la couleur dorée utilisée qui apporte beaucoup à l’oeuvre. C’est vraiment ce qui la rend unique. Aucune reproduction dans un livre ne peut rendre ce fini et provoquer ces émotions. Je n’ai cependant pas été touchée par les autres toiles de Klimt qui étaient présentées. Elles avaient un petit quelque chose en moins. La couleur or justement est je crois est l’élément qui manquait pour les rendre étonnantes. Le choix des couleurs m’a aussi déçue. Je n’ai pas trouvé leur association harmonieuse. C’est dommage parce que son trait est rempli de tendresse. Les poses que prennent ses personnages les rendent touchants. Ici aussi, nous avons eu droit à un tarif réduit.

Pour couronner le tout, je me suis payée une coupe de crème glacée hallucinante dans un café-pâtisserie renommé, Aida. C’est un truc qu’on ne trouve pas vraiment au Québec. Les seules coupes glacées qui existent, sont celles de Dairy Queen. Pas très bon. La crème glacée à la vanille n’a pas de goût. Et puis, les coupes glacées qu’on trouve en Europe contiennent deux-trois boules de crème glacée ou de sorbet, avec en plus des morceaux de chocolat, du coulis de fruit, etc. C’est tellement bon. Celle que j’avais choisie contenait une boule de fondant au chocolat et deux boules de crème glacée, une à la vanille et l’autre aux fraises. Miam miam ! En plus, c’est toujours plaisant de simplement regarder les gens. Une partie du centre de Vienne est très commerçante avec des magasins de luxe comme Channel. On y voit donc de jolies femmes, ou du moins qui font tout pour le paraître. Elles sont vêtues à la dernière mode, avec des sacs pleins les bras. D’ailleurs, la manière de porter les sacs semble maintenant faire partie du look. Le bras replié, le sac au coude. Rigolo. J’aime bien observer les gens.

Salzbourg
Nous avons aussi visité Salzbourg. J’ai bien aimé cette ville. Plus petite que Vienne, elle est configurée de manière à passer d’une place à l’autre en passant sous des arches. À la fin, on finit par en avoir fait le tour sans s’en rendre compte. C’est vraiment très agréable. Nous avons visité une église qui était vraiment très très belle. D’ordinaire, j’aime bien voir les églises mais parfois, sans savoir pourquoi, je m’en lasse. Alors de temps en temps, je ne les regarde que de l’extérieur. Celle-ci ne m’a pas déçue. Elle avait été retapée, rénovée. Elle avait plusieurs balcons, de magnifiques peintures en trompe l’oeil au plafond, dont certaines de couleur sépia. Ce fut une bien belle visite.

Route du Grossglockner
Auparavant, nous avons pris la route du Grossglockner. WOW ! C’est une route de haute montagne où nous avons souvent été en haut des nuages. Nous avons attendu deux jours qu’il fasse beau pour l’emprunter. Sinon, on n’aurait rien vu. On a drôlement bien fait. Les points de vue sur les hauts sommets enneigés étaient tout simplement à couper le souffle. La route est adaptée au tourisme avec des endroits où s’arrêter pour admirer le paysage. Il y a un glacier impressionnant. On le voit d’en haut, et non d’en bas comme c’est plus souvent le cas. Un immense stationnement a été prévu pour les voitures et les motos. Parce que la route est très prisée des motocyclistes. Il y en avait beaucoup. Je n’ose même pas imaginer ce que ça donne dans le pic de la haute saison ! Le bruit des engins est d’ailleurs la seule critique que je peux faire… et les montagnes n’y sont pur rien. 😉 On ne pourrait pas en amener une seule au Québec ?

La campagne des montagnes
Au pied de ces montagnes, il y a des fermes typiques avec leurs grands bâtiments faits partiellement en bois, la plupart du temps foncé. Leurs maisons, tout aussi grandes et sur deux ou trois niveaux, sont faites sur le même modèle ou presque que leurs dépendances. C’est vraiment très charmant. Nous avons par chance dormi dans une aire de services où nous avons pu prendre notre douche dans l’une de ces maisons. Les pièces qui n’étaient pas closes aux visiteurs étaient remplies d’antiquités. Le vieux poêle, la vieille banquette et la table à manger, le vieux coffre. J’aurais bien aimé voir les autres pièces, moi qui adore visiter des maisons. Si j’avais été plus mobile, je crois que le métier d’agent d’immeuble m’aurait vraiment plu.

Ça, un camping ?

Slovaquie, Bratislava

Le camping de Bratislava restera à jamais gravé dans nos mémoires. Pour ses bâtiments délabrés qui abritaient les toilettes et douches sales. Et aussi parce qu’un festival avait lieu dans le parc où se trouvait le camping. Alors la musique typique des raves a débuté vers 20h et ne s’est éteinte qu’à 5 heures du matin ! Elle a tenue Seb réveillé toute la nuit. De mon côté, j’ai remercié mon médecin de m’avoir prescrit des relaxants musculaires qui m’ont permis de dormir à poings fermés.

La ville de Bratislava quant à elle, est jolie sans pour autant être extraordinaire. Il y avait là aussi un festival; des enfants y ont présenté un spectacle de chansons. Peut-être que je deviens difficile ? Il faut dire qu’il y a quelques jours nous avons visité Vienne…

Montagnes de l’Autriche en vue. Yé ! :-)

Autriche
Mardi 7 juin 2016

Nous sommes arrivés en Autriche hier après avoir visité Maribor en Slovénie. Plutôt moyen. La ville n’a pas d’atmosphère. Pourtant elle a de jolies places, des bâtiments pas trop laids, mais il lui manque un petit je ne sais quoi !

Nous sommes en route pour faire de la route ! 😉 Notre but : emprunter la Grossglockner. C’est une route de très très haute montagne qui enfile des cols toujours plus hauts. Il parait qu’elle est hallucinante. Pour ceux qui voudraient la prendre un jour, sachez qu’elle est payante (35 euros). Ensuite, nous voulons aller vers Salzbourg, faire encore de la route pour le plaisir du paysage et nous rendre à Vienne.

Camping U-Boot à Lavamund
Nous avons dormi dans un petit camping ordinaire dont le bloc sanitaire était toutefois assez bien pensé. Il y avait en plus une salle de bain très fonctionnelle pour personnes handicapées. Ce que ça peut me simplifier la vie d’avoir davantage de place pour me mouvoir et installer mon petit tabouret pliable pour me changer !

Voici quelques photos d’Autriche et de la route Grossglockner !

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Retour sur le Montenegro et la Bosnie

Je n’ai pas été assidue ces derniers temps dans mon journal que je vous livre. La vérité c’est que j’avais des livres passionnants à lire. Ah, le bonheur des livres électroniques et de l’Internet qui permet leur achat et téléchargement où que l’on soit ! 🙂

Bref, voici donc un petit retour dans le temps :

Bosnie-Herzégovine

Nous avons vu Mostar et son pont mythique. Il a une jolie forme et est piétonnier. Le sol est composé de bandes transversales, faisant comme des marches peu hautes et super glissantes. Un des summum de l’inaccessibilité pour une personne en fauteuil ou ayant du mal à marcher. Le centre ville est couvert de galets, autre grande difficulté pour manoeuvrer un fauteuil. Pire que le pavé. Bading badang. Je vous dis que ça active le pipi. 😉

Nous avons aussi vu Sarajevo. C’est pauvre. Et leurs tramways semblent sortis d’une autre époque. Plutôt rigolo à constater. Le centre de la ville n’est pas très grand. Une grande rue et au bout une petite place. Un peu de terrasses dans les rues perpendiculaires. Il y a aussi un petit quartier composé de petites ruelles bordées de magasins qui vendent de la marchandise comme on en voyait en Turquie. Le coût de la vie est très bas pour nous. Nous avons mangé sur une terrasse. Ça nous a coûté deux fois moins cher que chez nous. Finalement, la ville ne m’a pas beaucoup plu.

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Un vieux tramway de Sarajevo ! Rassurez-vous, ils en ont de plus récents !

Montenegro

Au Montenegro, nous avons fait une rapide visite de deux-trois jours. Notre but : visiter le parc national Durmitor. La première partie est splendide. En haute montagne, elle offre des points de vue à couper le souffle. Chaque tournant donnait lieu à de nouveaux panoramas magnifiques. Sublime !

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Croatie, Zagreb

Bien jolie ville agréable avec assez d’ambiance. Pas mal de terrasses aussi. Nous avons d’ailleurs mangé dans une pizzeria où malheureusement nous avons attendu longtemps avant d’être servis. Mais c’était deux fois moins cher qu’au Québec. Il y avait un quartier historique et un quartier moderne où il y avait entre autres l’ambassade de France et une rue commerçante.

Slovénie, Ptuj

La ville de Ptuj, au pied de laquelle nous avons dormi, est plus jolie de loin que de l’intérieur. Le soir, elle est éclairée et ça lui donne un très bel aspect.

Très étrange mais finalement efficace !

Hongrie, Pécs
S
amedi 4 juin 2016

Depuis quelques semaines, j’avais les lèvres très gercées. Mais depuis près d’un mois, des rougeurs s’étaient étendues au pourtour de la bouche. Découragée d’avoir l’air folle, parce que c’est très laid, j’étais allée à la pharmacie en Croatie. J’ai essayé la crème qu’on m’a vendue pendant deux semaines. Aucun changement ni amélioration.

Alors, en Hongrie, pendant que nous étions à Pécs, je me suis décidée à consulter un médecin. Une fois mon assureur appelé, et confirmé que je devais rencontrer en premier lieu un généraliste avant de consulter un dermatologue pour que mes soins soient remboursés, je me suis mise à la recherche d’un médecin. J’ai fait quatre cliniques. Sans succès. Soit il n’y avait aucun médecin généraliste dans la clinique, soit on ne pouvait me donner un rendez-vous que pour le mardi ou vendredi suivant ! C’est que… je serai même plus en Hongrie à ce moment-là…

La réceptionniste de la première clinique où je m’étais rendue m’avait dit que si j’allais à l’hôpital, j’attendrais 10-12 heures pour être prise en charge. Tiens donc, c’est comme au Québec que je me suis dit ! Sauf que là, je n’avais plus le choix. Ça faisait déjà plus de trois heures qu’on faisait la ville du nord au sud en passant par l’ouest pour trouver un médecin sans jamais y arriver. Je me suis donc résignée à aller à l’hôpital.

Après en avoir fait le tour afin de trouver l’entrée, nous avons décidé de demander au gardien. Aussi bizarre que ça puisse paraître, il ne semblait pas y avoir d’entrée officielle… Le gardien m’indique le chemin : allez au bâtiment T, prenez l’ascenseur jusqu’au deuxième étage et présentez-vous au local 207 !!! C’est vraiment inhabituel tout ça ! Il n’y a pas d’urgences, comme dans tout hôpital, avec une salle d’attente remplie de monde malade ??? Bon ben, on va quand même suivre ses indications parce qu’on n’a pas trop le choix. On entre donc dans l’hôpital. PERSONNE. On monte au deuxième. Pas un chat non plus. Et quand je dis pas un chat, je dis bien pas un chat. Comme si c’était vide. Ils sont où les patients ? Bon, je cogne à la porte 207. On m’ouvre. Décidément, c’est très étrange ici. Les deux femmes qui m’accueillent sont des médecins. Elle m’apprennent, dans un anglais moyen, que je dois cesser l’emploi de la crème qu’on m’avait vendue en Croatie et que j’avais apportée pour la leur montrer. Elles me disent que je dois probablement faire une dermatite ou une crise d’eczéma mais que je dois rencontrer une dermatologue. D’accord. Mais où je la trouve cette dermatologue ? Demain je ne serai sûrement plus dans le pays… Elles m’envoient à l’université, où une dermatologue est présente toute la journée, même en soirée (il est plus de 19h) ! À l’université ? C’est encore plus bizarre… Elles semblent sûres d’elles et ont la gentillesse de me donner l’adresse et le nom du département de dermatologie écrit en Hongrois.

On file donc à l’université. Encore là, on a de la misère à trouver l’entrée. Au gardien, qui ne comprend pas un mot d’anglais, je montre le mot écrit en Hongrois du département de dermatologie. Il nous indique le chemin. On le regarde avec des grands yeux. On ne comprend rien. À force de gestes, on arrive à saisir. Il faut prendre la porte ouverte située près des autos, là bas, au fond. Ok. On y va et on entre. Comme à l’hôpital, c’est mort. Il n’y a personne. Pas un seul étudiant. Alors, c’est où maintenant ? On va essayer chaque porte et on verra bien. On cogne à la première et quelqu’un m’ouvre. Je demande à la femme si elle est dermatolgue. Elle me répond que oui. Je suis près de sauter de joie !

Après m’avoir regardée, elle m’explique, dans un anglais correct, que je fais une dermatite. Elle me prescrit deux crèmes et un antibiotique et m’en explique l’usage que je prends soin de noter. Enfin !

Ça m’aura pris la journée mais j’y suis arrivée. Le plus incroyable c’est que je n’aurai pas attendu une seule minute. À croire que personne n’est malade à Pécs ! En plus, aucun médecin ne m’a fait payer quoi que ce soit pour ses services. Pourtant je ne suis pas Hongroise et elles le savent bien ! Depuis quand les services de santé sont-ils gratuits pour les étrangers ? Décidément, tout ça est très étonnant et inhabituel mais c’est tant mieux !

Espérons maintenant que je récupérerai un visage normal bientôt car pour le moment j’ai l’air d’un clown. Vous savez, le maquillage qu’ils se font autour de la bouche ? Pareil. 😉

Urbanisme musical

Nord-est de Croatie et sud de Hongrie
Samedi, 4 juin 2016

Des maisons sur le côté !
Nous sommes arrivés avant-hier en Hongrie, après avoir traversé l’extrême nord-est de la Croatie. Cette région, la Slavonie, est très différente de la côte. Ici, pas de montagnes ni de collines arides. Les plaines sont à l’oeuvre : c’est une région de fermes.

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Un clocher typique du nord-est de la Croatie

Pour la première fois, je vois une manière d’organiser l’espace différemment. Les maisons ne font pas face à la route. Je veux dire que le mur qui donne sur la rue est celui du côté de la maison. La porte d’entrée ne donne donc pas sur la rue. Après la maison, suivent les bâtiments de ferme qui s’y greffent dans une longue suite qui se termine par les champs. Sur la rue, le terrain est clos.


Hongrie, Pécs

Musique à l’honneur !
Pécs est une ville que j’ai bien aimée ! Elle a de très jolis bâtiments de style début du 19e siècle. Une belle place centrale avec, le jour où nous l’avons vue, un orchestre qui jouait de la musique classique. Le centre se fait bien en fauteuil. Il a été conçu pour les piétons, de sorte qu’il n’y a pas de démarcation entre les trottoirs et la rue. Il y a aussi quelques parcs qui amènent un peu de verdure à l’endroit. Et une église qui, étonnement, a le devant bien plus large que les côtés. C’est la première fois que je voyais une église de la sorte. C’était plutôt inhabituel mais pas laid. Elle fait face à une place de galets alors si vous êtes assis sur une chaise à roulettes, vaut mieux la regarder de loin. 😉

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Aube, regarde le p’tit puppy !

Croatie
Mercredi, 1er juin 2016

Aube, regarde le p’tit puppy ! C’est ce que mon père me disait quand j’étais enfant et que le petit chien, qui habitait une maison après le petit pont de bois, courait après l’auto. C’était en se rendant au camping. Le camping est le terrain de jeu de mon père. Son terrain, en plein bois, où il a construit sa cabane, sa cuisine en plein air, son aire de feu de camp, etc. Le lieu qui le rend heureux.

Ce moment où le petit chien courait après nous est un souvenir très vif de mon enfance. Et depuis, même si je n’aime pas les chiens en général, j’adore les petits chiots.

Donc, hier, en cherchant un coin tranquille pour passer la nuit, nous avons emprunté un petit chemin. Finalement, il ne menait nulle part et débouchait sur la route où nous étions auparavant ! On avançait et qu’a-t-on vu sur le chemin ? Deux petits chiots super mignons. L’un était blanc et beige et l’autre blanc et noir. Aussitôt la portière ouverte, ils se sont précipités à mes pieds pour avoir des câlins. Que donne-t-on à manger à des chiots ? Du lait ? Non, ça c’est pour les minous. Du pain ? Allez, on essaie le pain. Ça ne marche pas. Des biscuits ? Ah oui, j’ai des gaufrettes. Peut-être vont-ils aimer ? Oui. Ils ADORENT.

Ces deux adorables petits chiens étaient accompagnés d’un autre pitou, tout noir ou presque celui-là, plutôt farouche puisqu’il n’est jamais venu vers nous. Nous lui avons lancé des gaufrettes qu’il a mangées bien caché au milieu des buissons.

Nous sommes ensuite partis à la recherche d’un endroit pour dormir. Snif snif.

Le lendemain matin Seb me fait une grande joie en me disant : on retourne voir les petits chiens ? Youppi ! Mais ce serait bien de leur apporter des croquettes pour chiens. Alors on s’arrête dans un supermarché. Seb m’attend dans la camionnette pendant que je vais à la recherche des croquettes. Je cherche dans tout le magasin, je ne les trouve pas. Je n’ai pas le choix que de demander à une employée. Celle à qui je m’adresse ne parle pas anglais. Bon. C’est mal parti. Que puis-je faire pour qu’elle comprenne ce que je cherche. Alors me voici à japper dans le magasin ! Oui oui ! Ben quoi, elle a compris. C’était plutôt rigolo.

Le sac de croquettes en main, on retourne dans le chemin où on avait vu les petits chiens. Zut, ils ne sont pas là. Alors on les appelle, encore et encore. Et finalement on entend japper au loin. Et voilà les chiots qui arrivent du bois et sautent sans se poser de questions dans le ruisseau pour le traverser et venir vers nous, heureux et excités. Je leur verse les croquettes. Ils les dévorent. C’est trop mignon de les voir.

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Mais l’autre petit chien farouche n’est pas venu. Il est resté de l’autre côté du ruisseau. Seb l’a donc enjambé et lui a laissé le sac de croquettes. Peu de temps après, on l’a vu se régaler.

Voilà une petite joie qui a engendré chez moi un grand bonheur !

Triste à mourir

Bosnie-Herzégovine
Dimanche, 29 mai 2016

Tristesse
Nous sommes sur une route non finie ou en réfection. Ou à l’abandon. C’est difficile à dire. Son état est catastrophique. Nous venons de croiser un homme qui se recueillait devant la pierre tombale de sa fille décédée sur cette même route. Il caressait avec tendresse son visage gravé sur la pierre. Profondément triste.

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Un vieux tramway de Sarajevo ! Ils en ont de plus récents, rassurez-vous !

Nous venons juste de traverser la frontière pour rentrer au Montenegro. Changement complet. La route est devenue d’un coup sec, en parfait état !


Bosnie-Herzégovine
Mercredi, 1er juin 2016

Cicatrices
Nous sommes de retour en Bosnie depuis hier, Ce pays, dans son ensemble, me pèse sur le coeur. Il est triste. Les gens semblent porter tout le poids du monde sur leurs épaules. Ils sont calmes et sérieux. Dans le sud du pays particulièrement, il y a plein de maisons et d’immeubles qui ont été la cible des tireurs lors de la guerre. Parfois, les trous laissés par les balles ont été comblés; on a refait le crépis. Mais souvent aucun travaux n’ont été faits pour faire disparaître les traces laissées par cette guerre – encore une fois – stupide. Il n’est donc pas étonnant que les gens portent en eux nombres de cicatrices que les maisons leurs rappellent sans cesse. Alors, à quel point peut-on rebâtir sa vie si on n’a toujours pas rebâti son pays ?

Bordel de merde !

Bosnie-Herzégovine, Mostar
Jeudi 26 mai 2016

Je sors de la voiture. Seb en sort le fauteuil roulant. Nous sommes dans un stationnement pourvu de toilettes qui me font envie. J’ai envie. Je m’assoie dans mon fauteuil et on se dirige vers ce lieu qui m’inspire le soulagement. On arrive. Une dame pipi est là pour recueillir l’argent. Elle me voit, assise dans ma chaise roulante, et avec empressement et fierté elle me tend la clé qui ouvre la toilette pour personnes handicapées. Elle ne me fait pas payer. Je me dirige avec Seb vers cette fameuse toilette. J’insère la clé. J’ouvre la porte. Et nous éclatons de rire tous les deux. Mon rire retentit. La pièce est si encombrée qu’il est difficile de se frayer un chemin jusqu’à la toilette… qu’on peine à distinguer.


Cette anecdote montre bien la méconnaissance des gens face à la réalité des personnes handicapées et en fauteuil roulant. Et probablement encore quelques fois leur indifférence. Alors au risque de me répéter, une personne en fauteuil roulant a besoin d’espace pour circuler et faire ses transferts d’un siège à un autre ! Ma condition veut que je sois toujours capable de marcher alors cette situation ne m’a pas empêchée de faire mes besoins. Ce n’est toutefois pas le cas de bien d’autres. Cette toilette aurait été inutilisable pour une personne clouée à son fauteuil roulant. Si vous aviez vu tout ce qu’il y avait ! Ça allait du porte-chapeaux commercial à l’escabeau en passant par les bidons de produits chimiques et d’entretien!

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À vous qui avez déjà laissé un endroit destiné aux personnes handicapées bordélique…
Surtout, ne me dites pas que la personne handicapée n’a qu’à venir vous voir si elle a besoin que vous dégagiez le chemin. Elle le fera peut-être, mais elle tournera peut-être aussi les talons. Pourquoi ? Parce que je vous le rappelle, certaines personnes handicapées ont du mal à se déplacer. Ce n’est pas pour rien qu’on les nomme également « personnes à mobilité réduite » ! Il est vrai que certaines d’entre elles n’ont aucun mal à rouler sur des kilomètres comme vous qui marchez, mais pour d’autres revenir vers vous représente effort et fatigue si ce n’est douleur. Cela leur prend aussi souvent plus de temps pour parcourir la même distance que vous.

À vous qui prenez parfois une place de stationnement dédiée aux personnes handicapées…
Oui, je sais, vous n’en n’avez que pour deux minutes. Le temps de faire une course rapide. Vous êtes pressés. Le hic, c’est que la personne handicapée n’en sait rien. Elle n’attendra donc pas que vous reveniez mais cherchera la première place disponible ou laissera tomber.

Oui, mais je suis dans la voiture. Je ne fais qu’attendre quelqu’un. La personne handicapée n’a qu’à venir me voir si elle a besoin de la place… Je comprends. Sauf que la personne en chaise roulante devra arriver à attirer votre attention, peut-être en klaxonnant. Elle ne descendra probablement pas de sa voiture pour venir cogner à votre portière. Pensez-y. Pour ce faire, il lui faudrait un endroit dégagé pour descendre de voiture, sortir son fauteuil, venir jusqu’à vous en sachant très bien que sa propre auto bloque sûrement le passage aux autres, vous parler, remonter en voiture, rentrer son fauteuil, prendre votre place pour enfin ressortir de sa voiture !!!

Oui, mais il y avait une place de libre destinée aux personnes handicapées juste à côté de celle que où je me suis stationné(e)…
Qui vous dit qu’elle n’a pas été prise entre-temps ?

Oui, mais il y a plein de places disponibles plus loin.
Le problème c’est, je vous le rappelle, que la personne handicapée a besoin de plus d’espace que vous pour rentrer et sortir de sa voiture. Alors même si elle trouve une place normale plus loin, qui vous dit que d’autres personnes ne viendront pas, pendant son absence, se garer de part et d’autre de sa voiture l’empêchant ainsi d’accéder à la sienne à son retour ? Gardez aussi en tête que la personne à mobilité réduite a plus de difficulté à se déplacer que vous. La place qui est donc juste un peu plus loin, l’est peut-être trop pour elle. Enfin, parcourir cette distance lui est franchement désagréable s’il pleut. Pourquoi ? Parce qu’il est bien difficile de tenir un parapluie lorsque nos bras sont occupés à utiliser des béquilles ou à pousser les roues d’un fauteuil roulant. Et puis, il est difficile d’accélérer le pas quand on a du mal à marcher.


Alors svp, la prochaine fois que vous serez tentés par la facilité, réfléchissez-y deux fois. Dites-vous bien que pour la personne handicapée, votre paresse ajoute à sa fatigue de la journée. Et qu’elle sera peut-être obligée de remettre à plus tard ce qu’elle était venue faire. Sa frustration sera encore plus grande si le simple fait de sortir de chez elle lui a demandé des efforts qui par votre faute seront vains.


Quelques photos du pont de Mostar et de son inaccessibilité pour les personnes handicapées (regardez le sol de galets)…

Le Parc National des lacs de Plitvice : superbe mais peu accessible

Croatie, Parc National des lacs de Plitvice
16 mai 2016

Ce parc possède des chutes et des cascades qui vont de lacs en lacs aux couleurs bleu turquoise. C’est magnifique et ça vaut vraiment la peine de venir jusqu’ici pour visiter ce parc dont la découverte vous prendra la journée voire deux.

Mais il y a un mais. Et c’est vraiment une honte pour un site inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. D’abord, la signalisation et la communication font défaut. Ensuite, le parc n’est accessible qu’en partie – et avec difficulté – aux personnes handicapées, âgées et familles avec poussette.

Mauvaise signalisation
En arrivant, on se rend compte sur la route qu’il y a plusieurs entrées au parc… Mais rien n’indique à quelles parties du parc elles accèdent et aucun employé n’est à l’entrée du stationnement payant pour nous en informer. Il devrait y avoir sur la route des panneaux avec photos ou un comptoir d’information avant d’arriver aux entrées.

Le stationnement n’est pas bien conçu, et tout le monde se gare n’importe comment. S’il y avait de la signalisation, les gens sauraient qu’il y a des endroits où on peut se stationner dans le bois. En outre, aucune place n’est prévue pour les personnes handicapées.

Communication déficiente
En achetant les billets, où il faut faire la ligne à travers les tables de la terrasse du restaurant. Au verso du ticket se trouve le plan du parc. Toutefois, aucun dépliant n’est fournit afin de nous montrer des photos ou descriptions des sites et les endroits où ils se trouvent. Il nous faut consulter un grand panneau à l’entrée devant lequel tout le monde s’agglutine empêchant chacun de le consulter le temps qui lui convient. J’imagine qu’ils doivent se dire que les gens n’ont qu’à le prendre en photo. Ce n’est cependant pas très commode de consulter un plan sur un téléphone ou appareil-photo qui nous oblige à zoomer et dézoomer. Un simple document bien conçu aurait bien mieux fait l’affaire.

Ensuite, il a fallu nous présenter au comptoir d’information afin d’obtenir de l’information fiable et détaillée quant à ce qui est possible de voir ou non comme personne handicapée.

Alors voici ce qu’une personne handicapée peut et ne peut pas faire dans ce parc :

Section 1
Accessible en partie seulement, grâce à une passerelle en bois. Celle-ci n’est malheureusement pas faite de planches de bois à la surface droite. Les planches ne sont pas non plus jointes les unes aux autres. En fauteuil, c’est faisable mais avec difficulté. C’est semblable au pavé des vielles villes. Bading badang. En béquilles ou avec une canne ? Bonne chance pour ne pas mettre votre aide technique entre deux planches et prendre une débarque. Finalement, vous passerez plus de temps à regarder le sol pour savoir où poser vos béquilles que ce que vous êtes venus voir. Après avoir parcouru une courte distance, vous serez forcés de faire demi-tour parce que la suite est une descente pleine de marches.

Section 2
Inaccessible en totalité parce qu’elle comporte des escaliers.

Section 3
Située près de l’entrée 1. Section la plus accessible du parc. On peut suivre un sentier à travers le bois qui mène du stationnement à l’arrêt du petit train (voir plus loin) et qui permet de voir quelques très belles chutes et cascades. Les autres sentiers ne sont accessibles qu’en partie et lors de notre visite, ils étaient fermés au public.

Le petit train
Pour aller de section en section, on peut embarquer dans un petit train. Celui-ci ne comporte cependant pas de plancher surbaissé ni de rampe. Ou s’il y a une rampe, le personnel hésite à la sortir. En tous cas, il n’y a aucune place désignée dans le train pour une personne en fauteuil. Le mien s’étant retrouvé dans l’allée à bloquer tout le monde. Ça me dérangeait déjà au Laos d’importuner les gens de la sorte alors ici…

La balade en bateau
Il y a une belle balade en bateau à faire (incluse dans le prix du billet). J’aurais bien aimé. Mais pour prendre ce bateau, il y a une bonne grosse volée de marches à descendre (près de l’entrée 2). Voici donc un autre truc inaccessible.

Seule adaptation proposée :
Un bus est venu nous récupérer à l’entrée 1 pour nous ramener à l’entrée 2 où nous avions stationné le Westfalia. Il n’était cependant pas adapté. C’est encore une fois Seb qui a dû m’aider à monter dedans.

En somme, je n’aurai pas vu plus du quart de ce Parc National, le plus beau de la Croatie. Une chance que je n’ai pas eu à payer mon billet ! J’ai laissé Seb voir le reste par lui-même, histoire qu’il n’ait pas payé son billet pour rien. Pour une fois il n’a pas rechigné. Parce qu’il faut bien se le dire, à m’accompagner, il n’en voit généralement pas plus que moi…

Désolant !
Un section d’un sentier était fermée parce qu’ils étaient en train de faire ou refaire le pavé. Tant qu’à faire quelque chose, pourquoi ne pas avoir choisi un sol lisse qui permet l’accessibilité aux roues-roulettes-embouts de toutes sortes sans difficulté ?

Note aux amis français 
Prendre une débarque signifie tomber.