Hongrie, Pécs
Samedi 4 juin 2016
Depuis quelques semaines, j’avais les lèvres très gercées. Mais depuis près d’un mois, des rougeurs s’étaient étendues au pourtour de la bouche. Découragée d’avoir l’air folle, parce que c’est très laid, j’étais allée à la pharmacie en Croatie. J’ai essayé la crème qu’on m’a vendue pendant deux semaines. Aucun changement ni amélioration.
Alors, en Hongrie, pendant que nous étions à Pécs, je me suis décidée à consulter un médecin. Une fois mon assureur appelé, et confirmé que je devais rencontrer en premier lieu un généraliste avant de consulter un dermatologue pour que mes soins soient remboursés, je me suis mise à la recherche d’un médecin. J’ai fait quatre cliniques. Sans succès. Soit il n’y avait aucun médecin généraliste dans la clinique, soit on ne pouvait me donner un rendez-vous que pour le mardi ou vendredi suivant ! C’est que… je serai même plus en Hongrie à ce moment-là…
La réceptionniste de la première clinique où je m’étais rendue m’avait dit que si j’allais à l’hôpital, j’attendrais 10-12 heures pour être prise en charge. Tiens donc, c’est comme au Québec que je me suis dit ! Sauf que là, je n’avais plus le choix. Ça faisait déjà plus de trois heures qu’on faisait la ville du nord au sud en passant par l’ouest pour trouver un médecin sans jamais y arriver. Je me suis donc résignée à aller à l’hôpital.
Après en avoir fait le tour afin de trouver l’entrée, nous avons décidé de demander au gardien. Aussi bizarre que ça puisse paraître, il ne semblait pas y avoir d’entrée officielle… Le gardien m’indique le chemin : allez au bâtiment T, prenez l’ascenseur jusqu’au deuxième étage et présentez-vous au local 207 !!! C’est vraiment inhabituel tout ça ! Il n’y a pas d’urgences, comme dans tout hôpital, avec une salle d’attente remplie de monde malade ??? Bon ben, on va quand même suivre ses indications parce qu’on n’a pas trop le choix. On entre donc dans l’hôpital. PERSONNE. On monte au deuxième. Pas un chat non plus. Et quand je dis pas un chat, je dis bien pas un chat. Comme si c’était vide. Ils sont où les patients ? Bon, je cogne à la porte 207. On m’ouvre. Décidément, c’est très étrange ici. Les deux femmes qui m’accueillent sont des médecins. Elle m’apprennent, dans un anglais moyen, que je dois cesser l’emploi de la crème qu’on m’avait vendue en Croatie et que j’avais apportée pour la leur montrer. Elles me disent que je dois probablement faire une dermatite ou une crise d’eczéma mais que je dois rencontrer une dermatologue. D’accord. Mais où je la trouve cette dermatologue ? Demain je ne serai sûrement plus dans le pays… Elles m’envoient à l’université, où une dermatologue est présente toute la journée, même en soirée (il est plus de 19h) ! À l’université ? C’est encore plus bizarre… Elles semblent sûres d’elles et ont la gentillesse de me donner l’adresse et le nom du département de dermatologie écrit en Hongrois.
On file donc à l’université. Encore là, on a de la misère à trouver l’entrée. Au gardien, qui ne comprend pas un mot d’anglais, je montre le mot écrit en Hongrois du département de dermatologie. Il nous indique le chemin. On le regarde avec des grands yeux. On ne comprend rien. À force de gestes, on arrive à saisir. Il faut prendre la porte ouverte située près des autos, là bas, au fond. Ok. On y va et on entre. Comme à l’hôpital, c’est mort. Il n’y a personne. Pas un seul étudiant. Alors, c’est où maintenant ? On va essayer chaque porte et on verra bien. On cogne à la première et quelqu’un m’ouvre. Je demande à la femme si elle est dermatolgue. Elle me répond que oui. Je suis près de sauter de joie !
Après m’avoir regardée, elle m’explique, dans un anglais correct, que je fais une dermatite. Elle me prescrit deux crèmes et un antibiotique et m’en explique l’usage que je prends soin de noter. Enfin !
Ça m’aura pris la journée mais j’y suis arrivée. Le plus incroyable c’est que je n’aurai pas attendu une seule minute. À croire que personne n’est malade à Pécs ! En plus, aucun médecin ne m’a fait payer quoi que ce soit pour ses services. Pourtant je ne suis pas Hongroise et elles le savent bien ! Depuis quand les services de santé sont-ils gratuits pour les étrangers ? Décidément, tout ça est très étonnant et inhabituel mais c’est tant mieux !
Espérons maintenant que je récupérerai un visage normal bientôt car pour le moment j’ai l’air d’un clown. Vous savez, le maquillage qu’ils se font autour de la bouche ? Pareil. 😉
Je vous trouve bien débrouillards d’avoir réussi à trouver deux médecins dans la même journée ! Un hôpital vide, oui, c’est très étrange. Quant au fait de ne pas te faire payer les services, je sais de source sûre, même si je n’y suis jamais allée, qu’à Londres les étrangers de passage n’ont pas à payer les soins médicaux. Je ne sais pas si cette façon de faire s’étend à toute l’Angleterre, cependant.
J’espère que tu retrouveras ta belle peau lisse très bientôt.
J’aimeJ’aime
Je te relisais et je me suis demandé pourquoi tu ne demande pas au médecin de venir ici, Et bonne chance pour ta guérison
J’aimeJ’aime