Avant-goût de la Bosnie

Bosnie-Herzégovine, Bihac
Mardi 17 mai 2016

Plus que bof !
On a fait une brèche vers une ville de la Bosnie située près de la frontière avec la Croatie. Elle était marquée dans les guides comme ayant un héritage médiéval et sensée être l’un des attraits principaux de la Bosnie. Hé ben j’espère que ce n’est pas leur plus bel attrait parce que ça ne valait pas la peine de faire ce détour. La vieille ville est minuscule, sa tour médiévale et ce qui reste des murs n’ont rien d’exceptionnel. Enfin, le reste de la vieille ville est moderne, sans charme. Seule une rue remplie de terrasses anime le centre. Elle est tout de même située au bord d’une jolie rivière, entourée de montagnes. Le cadre est donc joli.

Mais, mais. Cela nous a permis de constater la pauvreté de cette région touchée par une guerre assez récente. Nous avons vu plusieurs maisons criblées de balles. De même que quelques mendiants, peut-être des Roms, dont une toute jeune fille venue essayer de nous vendre quelque chose.

Croatie, sous la pluie et belle sous le soleil

Croatie, sur la côte
Samedi 14 mai 2016

Il pleut, il pleut bergère…
Nous sommes rendus samedi et le soleil vient tout juste de nous montrer le bout de son nez. Ouatatatowtowtow ! Cela fait si longtemps que nous ne l’avons vu qu’il me vient une ritournelle de Ginette Renaud, actualisée à notre situation : L’essentiel, c’est le soleil. Le reste importe peu… J’espère seulement que nous ne nous faisons pas une fausse joie comme avant-hier où le soleil s’est montré 2 heures le temps de se cacher de nouveau derrière des nuages encore plus gris.

Depuis mercredi dernier, il n’a fait que pleuvoir. Ou faire gris. Nous avons du gris de toutes les couleurs Pantone du sélecteur. Des gris chauds, froids, clairs, mi-clairs, mi-foncés, foncés, des gris noir aussi. Tellement que nous avons été abasourdi par le dilemme de tous les voyageurs : renoncer, continuer, changer de destination, attendre. Que faire ? Nous avons donc ra…len…ti ! Nous avons fait la grasse matinée, lu, roulé un peu, juste un peu, fait les courses, nous nous sommes questionnés, avons temporisé, soupesé le pour de l’un, le contre de l’autre. Ah, quel plaisir !

Nous n’avons donc pas parcouru beaucoup de chemin depuis quelques jours. Ni vu grand chose. Juste assez toutefois pour vous dire que la Dalmatie est une région étrange, faite de caillous, comme sur l’île de Cres. Il y a bien des arbres, mais ils poussent dans la roche. Et cette roche, elle est loin d’être lisse. Elle est plutôt cassée de toutes parts, comme si on avait utilisé un marteau piqueur. Il est d’ailleurs bien difficile de s’y promener. Il y a des fleurs aussi. De toutes petites fleurs du printemps. De couleur rose, mauve, jaune. Des blanches aussi parfois. Et c’est plutôt beau. Parfois même très beau.

Les îles de Rab et de Pag qui agrémentent le paysage semblent désertiques. Elles nous paraissent encore une fois faites de roches concassées. Un air lunaire. Et c’est au-dessus de l’ile de Rab que l’on voit le plus de ciel bleu. Alors c’est là que nous avons décidé d’aller gambader.

À plus tard !

Nous voici plus tard et bon sang que c’est joli l’île de Pag ! Mystérieux aussi : rocailleux et lunaire par endroit, verdoyant à d’autres. Et tout ça avec de jolis points de vue sur d’autres iles et le continent avec sa chaine de montagnes. Et son ciel nuageux resté là-bas nous conforte dans notre choix. Dieu que nous avons bien fait de venir ici. Il fait beau et c’est magnifique.

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Croatie, Zadar
Dimanche 15 mai 2016

Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?
On s’est réveillés au son des averses et on a déjeuné au son de l’orage. En ce moment, le ciel est gris gris gris. Nous filons donc vers la ville de Zadar car on doute qu’il fasse plus beau de l’autre côté des montagnes, vers le parc de Plitvice.

Zadar sous le radar
C’est une ancienne ville fortifiée qui a été bien abimée par la guerre. Ce qui a été détruit a malheureusement été reconstruit à la va-vite, avec pour résultat des bâtiments plutôt banals qui contrastent avec les plus vieux. Il y a d’ailleurs une vieille église qui fait partie d’un ensemble et dont la forme ronde est plutôt inhabituelle. La ville comporte aussi des bâtiments modernes sans âme, également banals. À l’extérieur des murs se trouve malgré tout une étonnante invention : un orgue marin, dont la méthode est semble-t-il unique au monde. Cela apparaît sous les quais au bord de la mer et les vagues créent des sons qui changent au gré de ces dernières. J’ai bien aimé. L’idée autant que le résultat.


Croatie, Gracac
Lundi 16 mai 2016

Gracac qui grince
Cette nuit, nous avons dormi dans le stationnement d’un hôtel fermé d’une ville du nom de Gracac. Elle se trouve en Dalmacie, la région des dalmaciens. N’y allez pas. La ville est à moitié abandonnée. Certaines maisons sont en ruines. D’autres sont inhabitées. D’autres sont abandonnées. Rien ou presque n’est entretenu, même pas la banque. Désolant.

En Croatie, sauf en Istrie à part Pula, nous avons vu BEAUCOUP de maisons abandonnées ou de constructions arrêtées. Mais cette ville, Gracac, est le comble.

Au moins, pas de pluie ce matin. Et même quelques coins de ciel de bleu et du soleil par moment. 🙂 Chouette !


Croatie, Sibenik, Trogir et Split
Jeudi 19 mai 2016

On fait la split ?
Je vous écris d’une ville qui se nomme Split. Je suis présentement assise, bien sûr, dans la place centrale aux abords de deux plutôt pas mal beaux musiciens qui amènent un peu d’animation et de joie dans ce lieu. Seb est parti visiter la cathédrale. J’aime bien aussi de temps en temps, mais aujourd’hui, non. La musique me manque je crois. Cela fait si longtemps que je ne suis allée voir de spectacles, de si nombreuses années, que cette opportunité de pouvoir m’en mettre plein les oreilles a été plus forte que cette église qui doit sans doute être magnifique. Nous entamons d’ailleurs notre visite de cette ville, gros attrait touristique de la Croatie. J’en aurai peut-être plus à vous raconter à son sujet plus tard.

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Hier, nous avons visité deux petites villes : Sibenik et Trogir. Très jolies toutes les deux, aux pavés vernis encore une fois. Ce sol particulier semble bien être une marque de fabrique des villes médiévales de la Croatie. La ville de Sibenik, construite sur une colline, a beaucoup d’escaliers. Comme pour les précédentes d’ailleurs. Trogir par contre est construite sur le plat. Serait-ce la raison qui en fait ma préférée ? Hummm, peut-être un peu. Mais pas que ça quand même. Les pierres pâles, un peu ocre, la rendent jolie. Elle a plein de petites places, et des petits passages aussi. Elle est aussi construite au bord de l’eau où accostent bateaux en tous genres, des maisons s’accrochant à ses remparts. L’enchantement de cette région tient aussi qu’il a fait hier merveilleusement beau. L’eau cristalline, sous le soleil, a une couleur qui me faisait fondre : bleu profond, turquoise, vert. Les petites criques se succédaient. Ah, c’était magnifique !

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Croatie, Trogir


Croatie, sur la côte, au sud de Split
Vendredi 20 mai 2016

Désespoir technologique
Je désespère de ne pas réussir à capter l’Internet où que ce soit. Ni les HotSpot des villes, ni les connexions des campings ne fonctionnent. Même en branchant ma tablette dans les troncs des oliviers, je n’y arrive pas. Vous voyez, j’ai tout essayé 😉 Mais niet. En plus, il flotte, il mouille, il pleut. Et il reflotte. Et il remouille. Et il repleut. Vraiment tous les deux jours on se prend le p’tit ou le gros nuage qui nous déverse son trop plein dessus $&+?%#@!% ! Alors aujourd’hui on a voulu revoir la ville de Split mais on n’a pas trouvé de place où se stationner. On a donc décidé de reprendre la route, route qui aurait été magnifique sous le soleil. Snif snif. Et ce soir, en allant jeter un coup d’oeil aux douches mal conçues du camping, j’ai eu l’idée d’écrire ce qui suit.


Croatie, île de Hvar
Samedi 21 mai 2016

On vas-tu voir ?
Nous roulons au rythme des chansons de Jean Leloup sur l’îile de Hvar. Aujourd’hui il fait un temps magnifique et la vue sur les autres iles et le continent, est superbe. Hvar semble être une île en partie rocailleuse, mais on y trouve arbres de toutes sortes dont des plantations d’oliviers et quelques cyprès. Printemps oblige, l’île est fleurie. Hvar est reconnue pour ses champs de lavande mais malheureusement ils ne sont pas en fleurs en ce moment. Sans doute sommes-nous trop tôt.

Nous attendons le départ du traversier et je me demande bien si demain il fera beau… et je me rends compte qu’on ne se posait pratiquement jamais cette question en Asie où il faisait beau tout le temps. Mais où je me dis qu’ils doivent se taper ensuite des mois de pluie et de chaleurs intenses et alors, je songe que ce n’est pas trop mal finalement qu’il fasse beau un jour sur deux.

L’île de Hvar était surtout jolie dans sa première partie. Ensuite, jusqu’à presque la ville de Hvar, nous avons perdu le point de vue sur les autres îles. La route s’est aussi mise à moins zigzaguer. La ville de Hvar est très jolie, un peu huppée, un peu léchée. Nous y serions bien restés plus longtemps mais on aurait manqué le traversier et comme il y a peu de coins cachés où se garer pour la nuit, on n’a pas voulu prendre le risque.

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Pour les amis français
Au Québec, il y a une façon de tourner les phrases bien typique avec le ON et avec le TU qui donne, en guise d’exemples, ce qui suit : tu viens-tu, t’arrives-tu, tu te dépêches-tu, t’as-tu pris ton manteau, on y vas-tu, on vas-tu au resto, etc. Ce n’est pas grammaticalement correct et tous les québécois le savent. Ils ne l’écrivent pas non plus sauf pour donner de la couleur à un texte ou pour s’adresser à un ami dans un langage parlé.


Les coins cachés où faire dodo
Nous allons dans les camping un jour sur deux principalement pour prendre notre douche, faire le plein d’eau et vider les eaux grises. Parce qu’il faut bien se le dire, les campings en Europe sont généralement moins bien qu’en Amérique. Les emplacement sont moins grands, plus serrés les uns sur les autres, il n’y a jamais de tables à pique-nique ni de foyer pour faire un feu et des BBQ (= grillades). Et surtout, ils ne sont pas situés dans un environnement aussi nature. En Amérique, la plupart des terrains de campings sont dans des parcs municipaux, provinciaux, d’états ou nationaux. Ils sont donc dans des environnements protégés, en pleine nature. C’est pourquoi il n’y a pas vraiment d’intérêt à venir dans ceux d’Europe à part pour les sanitaires et commodités.

L’autre jour sur deux, on essaie de se trouver un endroit au calme et à l’écart des grands axes routiers ou des regards. Surtout en Croatie parce que le camping sauvage, c’est-à-dire hors des terrains de camping, est interdit. Ceci dit on a dormi devant un motel abandonné où une voiture de police est venue se tapir pour faire des arrestations routières et ils ne sont même pas venus nous voir. C’est vrai que nous n’étions pas sur la côte ni en haute saison. Ce sont peut-être les raisons pour lesquelles ils ne nous ont pas importunés.

Autrefois, pour se trouver un endroit où passer la nuit, on tournait en rond jusqu’à ce qu’on trouve. On essayait de privilégier les terrains de sport ou les cimetières où on n’avait aucune chance de déranger qui que ce soit. Mais aujourd’hui, la technologie est venue à notre rescousse et nous permet de sauver beaucoup de temps. Nous utilisons l’application Park4night. C’est une application pour téléphone cellulaire ou tablette dans laquelle les gens inscrivent leurs trouvailles, leurs petits stationnements idéaux. Chacun peut ensuite commenter s’il le désire.


Croatie, Dubrovnik
Dimanche 23 mai 2016

Je n’en reviens pas. Pour la troisième journée d’affilée, il fait BEAU. Pas un seul nuage. Et je m’extasie toujours sur la couleur de l’eau.

Nous quittons le camping où le wifi était gratuit mais où je n’ai toujours pas réussi à mettre en ligne ces impressions de voyage. Ni à télécharger le guide de la Bosnie du Petit futé. Bouhhh !

Dubrovnik bien solide
Je n’avais jamais vu de remparts aussi gros. Ils sont très impressionnants. Mais si vous voulez marcher dessus et en faire le tour il vous faudra payer l’équivalent de 24 $CA !!! C’est cher la marche je trouve. Il parait tout de même que la vue est magnifique de là-haut et c’est pourquoi Seb a décidé de payer cette gentille somme. Il m’en rapportera sans doute de jolies photos.

Dubrovnik est une ville à laquelle on peut accéder, comme personne en fauteuil roulant, par la porte principale. Après la descente, on arrive sur une rue bien large qui constitue mon deuxième étonnement parce que d’habitude, les vielles villes ont des rues et ruelles bien étroites. La ville est accostée à la montagne et donne directement sur la mer, comme Trogir. Et les pavés sont aussi vernis. C’est une très jolie ville. Petit conseil si vous comptez visiter la Croatie : débutez par le nord du pays et descendez la côte; votre émerveillement ira ainsi en grandissant.

On trouve ici plein de boutiques de gogosses à touristes et de restos terrasses aux prix de fou. Juste le petit Sprite que je viens de commander me coutera un bon 5 $CA ! Une chance qu’on n’a pas besoin de donner de pourboire 😉 !

Allez, croisez-vous les doigts comme moi, je vais essayer de mettre en ligne ces quelques lignes (!)…

Au fait, nous filerons probablement en Bosnie très bientôt et puisque c’est un pays plus pauvre que la Croatie, je ne m’attends pas à trouver de connexions Internet aussi facilement, si ici on peut appeler ça «facilement» !

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Dubrovnic, rue principale

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Dubrovnic, vue des remparts

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Dubrovnic, vue des remparts

Avis aux propriétaires de campings

En camping, prendre sa douche peut parfois se révéler une acrobatie. Suite à notre analyse, voici l’aménagement qu’elles devraient avoir selon nous.


La cabane qui abrite les douches doit :

  • être chauffée ou climatisée à un niveau confortable
  • avoir une lumière qui ne s’éteint pas sans pouvoir être réactivée depuis la douche (oui, on s’est déjà retrouvé dans le noir!!!)
  • être construite de manière à limiter la présence d’insectes ou de petites bêtes (la compagnie des moustiques et araignées n’est pas celle que nous préférons)
  • avoir des comptoirs avec lavabos pourvus de tablettes et de miroirs inclinables pour que petits et grands puissent se voir (ben oui, la plupart du temps, je ne me vois pas !)
  • les comptoirs ne devraient pas être trop hauts, ni trop profonds pour permettre aux personnes de petites tailles et aux enfants de les utiliser sans problèmes
  • avoir des distributeurs de papier pour se sécher les mains et essuyer les comptoirs (certains sont bien malpropres et laissent les comptoirs plein d’eau, de résidus de dentifrice et de cheveux)
  • avoir une poubelle (cela va de soi, mais c’est parfois oublié)
  • avoir une raclette à disposition (un petit luxe qui permet de forcer l’écoulement d’eau et de nettoyer le sol afin de le laisser propre pour les clients suivants)


La douche d’un camping doit avoir :

  • une partie « mouillée » destinée à se doucher
  • une partie « sèche » destinée au déshabillage et rhabillage
  • ces parties doivent se fermer par une porte (pas un rideau) possédant un verrou (on a déjà eu des douches sans portes ce qui laisse à disposition portefeuilles, clés, etc.)


Entre la partie « mouillée » et la partie « sèche » :

Un rideau de douche, un mur ou une porte devrait séparer ces deux parties. De plus, pour être accessible au plus grand nombre, elles devraient être à l’italienne, c’est-à-dire de plain-pied, sans marche ni rebord. Si ce n’est pas faisable, privilégier le rebord à la marche car le rebord s’enjambe plus facilement.


La partie mouillée devrait :

  • être gratuite (on paye déjà 20 euros, soit 30$CA pour la nuit, il me semble que la gratuité devrait aller de soi)
  • être assez grande pour permettre aux grands et petits de bouger et de se pencher tout en étant à l’aise
  • avoir une tablette ou un porte savon assez grands pour recevoir au moins deux items (savon, shampoing, rasoir, etc.)
  • avoir une douche qui permette le contrôle de la température
  • avoir une douche non limitée dans le temps
  • avoir une douche avec suffisamment d’eau chaude pour tous les clients (finir sa douche à l’eau froide n’est pas très agréable, particulièrement par temps froid)
  • avoir une douche qui possède un drain efficace
  • avoir un drain qui ne soit pas une rigole partagée par tous les clients (voir l’eau des autres passer devant soi ou pire sous nos pieds n’est pas très propre)
  • avoir un trou d’évacuation conçu de manière à ce qu’aucune bête ne puisse en sortir (coquerelles, rats, serpents, etc.)
  • ne pas avoir de moisissure ou si c’est le cas à un niveau acceptable (les joints tout noirs ne sont pas très ragoûtants ni très sains)


La partie sèche devrait :

  • être plus grande ou au minimum de la même grandeur que la partie mouillée.
  • avoir un banc assez large et assez profond pour que ceux qui préfèrent ou qui doivent s’asseoir puissent le faire et aient la possibilité de mettre à côté d’eux leur trousse de toilette.
  • posséder une tablette pour que ceux qui préfèrent être debout puissent y déposer leur trousse de toilette.
  • avoir des crochets solides de bonne dimension dont deux à hauteur d’adulte et deux à hauteur d’enfant. Ils servent à accrocher vêtements, trousse de toilette, sacs et autres.

Bye bye Croatie ! Bonjour Bosnie !

Croatie, côte sud
Mercredi 25 mai 2016

Patatow patatow !
Nous avons dormi hier près de deux immenses complexes hôteliers et d’une villa abandonnée qui, selon celui qui a noté l’endroit dans Park4night, aurait appartenu au dictateur Tito. La villa a été criblée de balles. Nous l’avons visitée. Tout a été pillé. Par endroits, le plafond est tombé, des murs ont été cassés. Je me promenais de pièce en pièce en essayant de m’imaginer la vie qui a pu régner ici et ce qui a pu s’y dérouler…

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Impacts de balles


Bosnie-Herzégovine
Mercredi 25 mai 2016

Pauvre Bosnie
Nous venons d’arriver en Bosnie. La pauvreté me frappe. Les maisons ne sont pas finies, souvent laissées en béton. Les balcons n’ont pas de garde-corps, les escaliers non plus. J’en ai même vu un qui faisait le pont entre la route et la maison en contre-bas qui n’en n’avait pas. Un pas de travers et hop vous faites une chute de plusieurs dizaines de pieds.

J’ai aussi l’impression d’être parachutée dans un autre espace-temps. Ici, la moitié de la population habite la campagne. Les camions semblent sortis des années 60. Les voitures sont dans un pauvre état. Pas étonnant, comme je disais plus haut, les gens sont pauvres. Le taux de chômage tourne autour des 30%. Ce n’est pas rien. Ou plutôt c’est dire que beaucoup de gens n’ont rien. Plus de 50% d’entre eux sont sous le seuil de la pauvreté. On sent bien que la guerre a laissé des traces.

Si vous prenez ma place, prenez aussi mon handicap
C’est la phrase qui était écrite sur quelques panneaux en Slovénie. Ici, en Bosnie, rien de tout ça. Si la guerre a fait du mal, elle n’a pas dû laisser beaucoup de personnes handicapées… ce qui me laisse fort perplexe… Je vous explique. Nous sommes dans le stationnement d’un centre d’achats. On observe depuis quelques minutes le comportement des gens face aux places de stationnement destinées aux personnes handicapées et elles n’en n’ont rien à foutre. Toutes les personnes qui se sont garées sur ces places n’étaient pas handicapées et n’avaient pas de vignette. La plupart se sont même stationnées sur les lignes hachurées qui permettent aux personnes handicapées de sortir de leurs voitures. Peut-être ne le saviez-vous pas et sans doute ne le savent-elles pas, mais une personne handicapée a beaucoup de misère à sortir de sa voiture sans que sa portière ne soit complètement ouverte. Il lui faut la place de mettre son fauteuil roulant à côté de son siège pour ensuite effectuer son transfert vers celui-ci. Ces lignes hachurées, sur lesquelles on ne doit pas garer sa voiture, ont cette utilité. Et vous voulez la meilleure ? Un policier (dans sa voiture civile) vient de prendre une de ces places juste devant nous ! Si je ne craignais pas d’avoir des problèmes, je serais sortie lui parler. Suis-je pissou ???

Saute-moutons & vache qui pisse
Dans la région de la Bosnie où nous sommes (entre Dubrovnik et Mostar), il y a des vaches sur la route et des moutons dans les champs. Bon j’exagère un brin. Il y a aussi des vaches dans les champs. Et des gens qui les surveillent !!! Le plus comique cependant, c’est que pour nous avertir de la présence de vaches sur la route, on met un panneau. Correct. Mais il est souvent mis bien après l’endroit où les vaches se tiennent !

Coutume
Au Québec, quand une personne meurt sur la route, on voit de temps en temps une petite croix qui a été plantée là où l’accident s’est produit. Ici, on met carrément une pierre tombale, avec le visage de la personne décédée gravée dessus ! Sur un chemin, on a compté en moyenne une pierre par kilomètre. Vu la façon dont ils conduisent, ce n’est pas très surprenant. On les voit souvent essayer de doubler en plein virage, là où c’est interdit parce qu’on ne voit pas si quelqu’un vient en sens inverse… Les Croates aussi d’ailleurs ! Seb me dit qu’ils conduisent comme les français il y a environ 30 ans !


Bosnie-Herzégovine, Balgaj 
Jeudi 26 mai 2016

Camping à l’accueil hors pair !
Nous sommes arrivés hier soir dans ce camping, le camping Balgaj près de Mostar. Nous avons été accueillis avec le sourire. En guise de bienvenue, cafés, fraises et cerises nous ont été apportés à notre emplacement. WOW ! Et tout ça pour 10 euros la nuit, tous services compris ! Si les campings de Bosnie sont tous comme ça, je reste. 😉 Sans farce, nous avons choisi de rester ici une nuit de plus pour profiter du beau temps et de la journée pour lire.

J’y vais, j’y vais pas ?
Hier matin, avant de quitter la Croatie, on se demandait si on devait faire un tour au Monténégro. Et nous avons discuté hier soir avec des Suisses allemands qui ont adoré ce pays. On se demande donc si on ne devrait pas changer nos plans… Peut-être visiterons-nous la région de Mostar et irons-nous ensuite là-bas ? Nous verrons bien. Dieu que c’est bien voyager. Je n’ai jamais aimé les dilemmes mais ceux-ci ne m’embêtent pas pour deux sous. 🙂 C’est-tu pas la belle vie ça ?

Un air de Toscane

Croatie, Piran
Dimanche 8 mai 2016

Nous arrivons en Croatie après avoir fait un arrêt dans la ville de Piran, sur le bord de la mer en Slovénie. Elle a un air des Cinque Terre de l’Italie. Les maisons, hautes, sont étroites et peintes de couleur pastel. Il y a une jolie place centrale avec ses terrasses habituelles. Et bien sûr, ses ruelles et passages étroits. On y vend même de la gelato. Le délice ! 🙂 Et à un prix acceptable en plus !

Après avoir passé la frontière – une passoire, rien à voir avec celle des États-Unis – nous visitons notre première petite ville de l’Istrie : Porec. C’est mignon et surprise, les pavés sont lustrés. Oui, oui. On dirait vraiment qu’ils les ont trempés dans le vernis ! C’est étonnant et cela donne un certain charme à l’endroit. Mais déjà, la région est charmante avec ses oliviers. Les maisons sont jolies, de la même pierre que celles qu’on trouve en Toscane.

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Croatie, Ruvinj
Lundi 9 mai 2016

Deuxième arrêt en Croatie. Très joli. Village d’artistes. Avec de nouveau des pavés lustrés. Balade très agréable.

En nous stationnant, nous avons remarqué le panneau ci-dessous. Et en le regardant plus attentivement, nous avons constaté qu’un petit coquin avait ajouté un autocollant qui nous a fait sourire.


Croatie, Pula
Mardi 10 mai 2016

Quel dommage !
Pula Pula oh la la, la déception ! Je ne m’attendais vraiment pas à ça. Cette ville renferme des trésors romains mais ils ne sont pas du tout mis en valeur. Tout d’abord, la ville est dans un état lamentable. Plusieurs bâtiments sont laissés à l’abandon. D’autres sont délabrés : le crépis tombe par morceaux et est absent à d’autres endroits. Ensuite, la signalisation qui nous guide vers les sites touristiques est carrément déficiente. Bien souvent, nous avons dû chercher et une fois, nous n’avons pas trouvé ! Il y a même une mosaïque romaine située au fond d’un stationnement, à côté de l’entrée d’un immeuble ! En outre, ce dernier est à moitié construit directement dessus. Bref, c’est une honte d’avoir de tels éléments historiques et de ne pas les mettre en valeur.

Une chance que leur principal site, l’amphithéâtre, est dur à manquer par sa grandeur.  Il est étonnamment bien conservé et on a aucun mal à imaginer son aspect d’origine. Nous avons aussi eu la chance de ne pas payer l’entrée même si nous aurions dû. L’employé qui nous a accueilli connait bien la situation des personnes handicapées car son fils de 20 ans a eu un accident qui l’a laissé paralysé.


 

La Slovénie : wheelchair friendly :-)

Slovénie, Ljubljana
Jeudi 5 mai 2016

Pas cher, pas cher !
On est en direction de Ljubljana et on vient de passer devant un garage qui s’appelle Oblak ! Comme quoi certaines façons de faire ne changent pas d’un pays à l’autre ! 🙂

On s’est réveillés ce matin sous un ciel gris et sous une fine pluie. Maintenant il fait beau. Faut dire que nous avons quitté la zone Alpine et la rivière Soca et sa merveilleuse couleur turquoise. Peut-être les nuages sont-ils restés là-bas ? Il fait d’ailleurs aussi plus chaud : 18 degrés. En arrivant dans ces vallées, nous avons également fait un saut dans le développement des arbres : les feuilles ont atteint leur maturité et le gazon a eu le temps de pousser comme il faut.

Sur la route, nous avons croisé plusieurs maisons abandonnées. Il a dû y avoir des pertes d’emplois massives dans la région il y a quelques années. Ça me rappelle certaines régions des États-Unis comme la Georgie où nous avions observé le même phénomène.

Jusqu’ici, la Slovénie est un pays montagneux dont les routes sont parfois en mauvais état. Le pays est cependant propre, tout comme ce que j’ai vu de l’Allemagne et de l’Autriche. Pas un seul papier ne traine par terre. Pas un seul sac de plastique non plus. Ça change de l’Asie où des paysages magnifiques se retrouvaient souvent malheureusement ruinés par la malpropreté.

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Un local des Hells Angels !!!

Ljubljana : Coup de coeur !
Ce que cette ville est agréable ! Elle respire le bien-être ! C’est mon premier vrai coup de coeur pour une ville. L’urbanisme est très bien pensé et réalisé. Comme plein de villes d’Europe, le centre est piétonnier. On trouve des places, de rues bordés de cafés et terrasses, de petites boutiques qui ne font partie d’aucune chaîne de magasins, beaucoup d’arbres, plein de petits ponts sans escaliers qui enjambent la rivière de magnifique couleur, des promenades qui la longent, de beaux bâtiments, certains très bien rénovés, d’autres qui mériteraient de l’être mais même ça n’enlève rien au charme de cette ville étudiante. Les gens sont relaxes et occupent les nombreuses terrasses. À l’image du pays, c’est aussi une ville très propre.

Il y a aussi une bonne dose de créativité à Ljubljana. On la note parfois dans de petits trucs, comme ces bâtiments auxquels on a incorporé un partie moderne, très vitrée. On la note aussi dans l’urbanisme où la hauteur des trottoirs est d’à peine 1 ou 2cm, ce qui rend le centre historique facilement accessible aux personnes en fauteuil roulant. Ou encore dans cette rampe mixée avec quelques marches qui permet à tous, piétons, cyclistes et personnes en fauteuil de monter et descendre d’un niveau de la rue à l’autre avec une grande facilité. En tout un après-midi, Seb n’a pas eu une seule fois à soulever le fauteuil. Du jamais vu !

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Une belle intégration d’escalier et de rampe !

Alors Ljubljana a-t-elle un défaut ? Bien sûr. Rien n’est parfait dans ce monde. Elle est infestée de graffitis dans certains quartiers. Pas des jolis, mais bien des graffitis moches où on a seulement écrit quelque chose sans aucun sens artistique. On a vu, en se baladant, des rues taguées d’un bout à l’autre.


Slovénie, Ljubljana
Vendredi 6 mai 2016

Wheelchair friendly jusqu’au bout !
On s’est rendu ce matin visiter le Musée de l’ethnographie de la Slovénie qui fait partie de l’ensemble du Musée National de la Slovénie. Sans difficulté, on a trouvé l’entrée et la rampe destinée aux personnes en fauteuils roulants. À la billetterie, on nous apprend que le musée est gratuit pour moi, de même que pour Seb parce qu’il m’accompagne. WOW ! Et en plus, il est magnifique ce musée ! Le design est recherché et de qualité. Enfin, l’approche est différente des autres musées du même type qu’on a déjà visités. On y a passé un bon 2h30 et on n’a pas tout vu.

On a ensuite pris la route vers le sud du pays et on s’est arrêtés dans un camping situé près de l’objet de notre prochaine visite.


Slovénie, Predjama & Postojna
Samedi 7 mai 2016

Le Château Predjama : tout droit sorti de la grotte !
Ce château, qui en image me paraissait plus gros, est tout de même impressionnant par sa situation. Il s’agrippe à une grotte, à moitié construit à l’intérieur, à moitié à l’extérieur. Il parait que vu d’au dessus, il est invisible. Nous n’avons pas pu le visiter en raison des nombreuses marches à l’intérieur mais on nous a remis gratuitement deux audio-guides afin qu’on puisse apprendre l’histoire du château. C’était très intéressant car les explications étaient très concrètes et aidaient à saisir les aspects importants de la vie au Moyen-Âge. Pour une fille du Québec comme moi où l’histoire est expédiée en deux temps trois mouvements à l’école secondaire, c’est loin d’être inutile.

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La grotte Postojna : l’immensité sous terre
Dans la région, faite de montagnes karstiques, il y a deux grottes à visiter. L’une d’elle, avec petit train et visite guidée, est très chère : 23 euros. D’ordinaire, les grottes ne me sont pas accessibles du tout. Je n’ai pas pu en visiter une seule en Asie où il y en avait beaucoup. On s’est dit que celle-ci le serait peut-être. Mais quel serait le prix ? Hé bien imaginez-vous donc qu’elle est entièrement accessible à condition d’être munis d’un fauteuil pliable pour être mis dans le petit train. Et vous savez combien ça nous a coûté ? Un euro symbolique chacun ! Même le stationnement a été gratuit pour nous.

Dis donc, il est bien ce pays 😉

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On voit ici la rampe utile à tous. Attention : elle peut être très pentue ! Venez accompagné d’une personne musclée.

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Le sol, toujours humide, a été recouvert d’une matière antidérapante.


Sans farce, cela fait du bien de se trouver dans un pays où on n’a pas à se battre pour ne pas payer de supplément parce qu’on transporte un fauteuil roulant. Cela fait du bien que des efforts aient été faits pour nous permettre l’accessibilité aux sites touristiques. Cela fait du bien de constater que lorsque ce n’est pas possible, on nous propose une solution pour nous faire profiter du lieu malgré tout. Cela fait aussi un grand bien de réaliser que des gens se soient rendus compte qu’un handicap apporte avec lui sont lot d’inconvénients (dont un revenu moindre ou des dépenses supplémentaires) et que pour cette raison, ils aient décidé d’avantager les personnes handicapées une fois de temps en temps en leur offrant un tarif réduit ou une gratuité aux sites.

Mais vous savez le plus fou ? C’est que chez nous, à Montréal, au Québec, nous n’avons presque pas de services de ce genre. À ma connaissance, nous devons payer tous nos stationnements. La seule dérogation est que nous avons le droit de nous stationner dans les rues où seuls les résidents qui possèdent une vignette de quartier ont le droit de se garer. Les transports en commun, bien qu’il n’y ait même pas la moitié du réseau qui soit accessible, ne nous octroient aucun rabais. Seuls certains sites touristiques et le cinéma nous offre des rabais (mais jamais de gratuité) à la condition que nous possédions une carte particulière.


Alors, elle valait la peine cette grotte ? Oh, que oui ! La nature fait de ces merveilles incroyables et insoupçonnées. D’abord, elle est immense. On commence par la balade en  petit train qui nous amène là où il y a plus à voir : 5 kilomètres de grottes. On passe par des salles très très hautes de plafond à des endroits plus confinés. Certaines formations rocheuses ressemblent à des tissus qu’on aurait accrochés au plafond, d’autres à des glaçons sortis de terre ou encore à des plafonds en stucco. Les couleurs varient du blanc au gris, au beige, à l’ocre. C’est vraiment très beau. De plus, chapeau à l’organisation du musée. Le sol est fait d’un béton antidérapant qui permet la promenade en toute sécurité malgré le sol mouillé. Les visites guidées sont offertes dans plusieurs langues et sont organisées de façon à ce que chaque groupe linguistique ne suive pas le même trajet que les autres. Et s’ils se croisent, leurs lieux d’arrêts sont espacés de manière à ne pas déranger personne. Bravo !

Trois pays enneigés !

Autriche
Mardi, 3 mai 2016

Suis-je au Québec ?
Je vous écris alors que nous montons un col en Autriche, tout près de la frontière de la Slovénie. La route est tellement défoncée qu’on dirait que c’est l’une du Québec ! Bading badang ! Une chance que les montagnes sont belles. Pas autant qu’en Bavière, mais jolies quand même. Il manque les pâturages verts tendres et leurs milliers de pissenlits.

Hier nous sommes passés dans trois pays. Ce n’est pas en Amérique qu’on peut faire ça ! De l’Allemagne à l’Autriche à l’Italie où nous avons décidé de nous arrêter pour la nuit. Nous avons trouvé une aire de camping-car à côté de laquelle se trouvait un stationnement dédié aux camionneurs. Il y avait aussi un bâtiment avec bar, toilettes et douches gratuites que nous avons utilisées. Moi, avec plaisir, Seb, un peu moins. Il m’a dit qu’elles étaient moisies et sales alors que les miennes étaient parfaites. Je suppose qu’elles sont moins utilisées. Enfin, un avantage pour les femmes ! 😉 On a ensuite trouvé un stationnement de terrain de foot pour passer la nuit. Yé, une nuit de camping d’économisée ! Faut dire qu’à 20 euros la nuit de camping c’est plus cher qu’une nuit d’hôtel en Asie !!!


Slovénie
Mercredi, 4 mai 2016

Ma foi, je suis au Québec ici aussi !
Nous sommes en Slovénie, près du lac Bled. Ce n’est pas vraiment dans un bled, mais c’est bien le nom de ce lac et d’une ville. En ce moment même, nous ne sommes pas dans cette ville à proprement parler, mais dans une autre ville, industrielle, située dans une vallée. Et nous venons de voir un bunker des Hells Angels. Je niaise pas. Les Hells sont rendus ici. Faut le faire. C’est bien eux, pas de doute possible. J’ai même pris une photo pour le prouver. J’espère qu’ils ne nous rattraperont pas pour nous casser la gueule…

Ceci dit, le lac Bled supposément d’une couleur vert émeraude sublime, ne l’est pas vraiment. Entendons-nous, si nous avions cela au Québec, ce serait notre perle. Qu’est-ce qui m’a déçue alors ? Le vert émeraude ne l’est pas, sauf à de rares endroits, sur de petites surfaces et dépendamment du point de vue. Les rivières de la région sont d’une couleur turquoise laiteuse bien plus belle et pourtant les guides n’en parlent pas ! Aussi, on a construit sur l’une des rives du lac deux gros édifices qui gâchent la vue sur les majestueuses montagnes qui se trouvent en arrière. Exactement comme on aurait fait au Québec. Trop pissous pour interdire la construction de bâtiments qui ne correspondent pas à un style architectural en particulier, on préfère construire tout et n’importe quoi pour ne pas brimer la liberté de chacun. Ça donne ce que ça donne. Un truc moche qui pourrait pourtant être joli. Ce que je deviens difficile !

Ah oui ! Hier, alors que nous étions en Autriche, on a bien rigolé. Nous y avons vu un magasin nommé, tenez-vous bien, Pagros discount. Pas tellement vendeur à mon avis 😉

16h30
De la neige en veux-tu, en vl’à !
Nous sommes sur une route de haute montagne. On s’est rendu à 1600 mètres. Et bien, laissez-moi vous dire qu’il ne manque pas de neige à cette période de l’année à cette altitude ! Heureusement, il n’y en n’a pas sur la route. Et hop, tu descends de 300 mètres, et il n’y en n’a plus du tout !

17h30
On est redescendu de ces montagnes magnifiques et on est tombé sur un tout petit camping, au pied d’une immense falaise, entouré de hautes montagnes et au bord d’une petite rivière à l’eau limpide. C’est mignon comme tout.

19h00
Le camping est dans un joli cadre mais, mais, mais, oui, il y trois mais plutôt qu’un ! Le truc c’est qu’il faut absolument avoir d’excellentes habiletés acrobatiques pour prendre sa douche. Pourquoi ? Parce que l’espace dédié au déshabillage-rhabillage est minuscule. De plus, il n’y a aucun muret, ni même de demi muret, aucune porte, aucun rideau entre cet espace et la douche elle-même. Facile de tout mouiller. Ah, ces joies du camping !

Pour ceux qui voudraient quand même un jour y aller :
Kamp Trenta
à Trenta
Prix : 10 euros par personne
Électricité : 3 euros
Douches : gratuites
Aucune salle de bain pour personnes handicapées

Note pour les amis français
Les Hells Angels sont un groupe de motards criminalisé qui régit, avec la mafia et les gangs de rues, les métiers du sexe et le trafic de drogue. Ils sont aussi responsables de plusieurs assassinats au Québec et ailleurs.

Que d’émotions !

France
Jeudi, 28 avril 2016

Nous voilà partis !
On a pris la route hier (mercredi). Une fois sur l’autoroute, comme prévu, nous avons finalement décidé de notre trajet pour nous rendre en Slovénie : Nantes – Tour – Orléans – Dijon – Besançon – Mulhouse – Freiburg – Hop, ici on arrive en Allemagne, notre plan : traverser la forêt noire, les Alpes Bavaroises et visiter rapidement Munich avant de traverser l’Autriche pour finalement rejoindre la Slovénie.

Pour dormir, on décide de s’arrêter entre Orléans et Dijon, vers Auxèrre. On a trouvé un endroit où s’arrêtent les camionneurs pour passer la nuit. C’est parfait pour nous.

Cette nuit, il a fait froid. Brrrrr….. Je me suis réveillée en plein milieu de la nuit pour enfiler une paire de bas, mon polar et ma tuque. Un peu plus tard, je me réveille à nouveau, et qui je ne vois pas mettre sa tuque : mon Seb adoré. Lui qui s’est toujours gentiment moqué de moi quand je mettais la mienne. Il disait dormir avec Bono 😉 Il ne m’avait même pas dit s’en être acheté une avant de partir du Québec ! Peut-être avait-il peur que je me moque de lui à mon tour… 😉

Aujourd’hui, en partant, on met la radio. Sur le poste France Bleu, on nous annonce que la radio ne pourra pas diffuser ses programmes dans leur intégralité. Pourquoi ? Ben, ils font la grève !!! 😉 Ah, les français ! 😉 J’ai bien rigolé. Devinez quoi ? Seb aussi ! 🙂

Et voilà qu’à cette même radio, on annonce de la neige pile là où on s’en va ! Bon sang ! Forcément, la neige ne nous fait pas peur. On habite au Québec quand même ! Le problème, c’est qu’on a pas de pneus d’hiver !!! Bon, on verra bien ce qu’on fera, s’il se met à neiger… On changera peut-être d’itinéraire…


Allemagne
Jeudi 28 avril 2016

Maudite folle !
Nous voici passé Frieburg, en Allemagne. Et je me trouve complètement malade. Imaginez-vous donc qu’il y a de la neige. Pas dans le haut des montagnes comme je me l’imaginais. Non, non, de la neige à la même hauteur que nous. Seb vient d’ailleurs de m’envoyer une belle de neige ! Bien froide. Alors me voici à dire à lui dire, on pourrait peut-être faire demi-tour, non ? Et prendre l’itinéraire que tu voulais ? Son désavantage est que c’est un parcours que nous connaissons mais il a l’avantage d’être à l’abri de la neige… Bon, on s’entend pour poursuivre notre route un peu jusqu’au Lac Constance, où on compte dormir. On étudiera la carte et on décidera.

ALLEMAGNE_Seb et la neige_04-2016.JPG

Mon amour et la neige !

Une heure plus tard, nous sommes de retour dans les collines et il n’y a… plus de neige. Mon indice d’anxiété vient de redescendre un peu ! Seb me dit que c’est parce qu’il n’y a plus de hautes montagnes derrière. Je vais peut-être mieux dormir ce soir 😉 Fiou. Et à l’instant me vient un air de Michel Rivard : Échappée belle… 😉

Chose étonnante en Allemagne : les publicités pour cigarettes ne sont pas défendues. On en a vu plusieurs. C’est décevant pour un pays développé parce que je croyais que tous avaient saisi à quel point la cigarette est dommageable pour la santé et que pour cette raison, il valait mieux ne pas en faire la promotion et les interdire. Étrange politique.

Campingplatz Brandle-Khone
Nussdorf – Untermaurach 4
à Uberlingen

Camping au bord du Lac Constance avec en arrière plan les Alpes.
Magnifique cadre
Emplacements serrés toutefois
Douches parfaites mais aucune pour personnes handicapées
Empacement : 20 euros
Électricité : 1,80 euros
Douches : 50 cents pour 3 minutes

Petit lexique pour les amis français :
polar : polaire
paire de bas : chaussettes
tuque : bonnet


Allemagne, Alpes
Vendredi 29 avril 2016

De toute beauté
Hier, vendredi, nous avons pris la route des Alpes allemandes. Que c’est beau ! Pour qui aime les hautes montagnes aux sommets enneigés, c’est un pur bonheur. Puisqu’on est au printemps, les hautes montagnes donnent sur des pâturages au vert bien vif fleuris de pissenlits. De plus, la neige n’est pas encore toute fondue alors elle recouvre en partie les flancs des montagnes. Enfin, lorsqu’il y a de la forêt, elle est composée de sapins et de feuillus dont les toutes petites feuilles vert tendres commencent à sortir. Ça fait un joli contraste. Bref, c’est vraiment magnifique. Moi qui adore les montagnes, je suis aux anges.

L’architecture des maisons, souvent de très grande superficie, est très belle. Ce sont toujours, ou presque, des maisons sur deux ou trois niveaux, aux toits pentus faits de ce qu’on appelle en France, des tuiles. La plupart du temps elles sont blanches, quelques fois ocre et parfois, dans certaines villes, elles sont de différentes couleurs. Il y a toujours beaucoup de fenêtres et leurs volets sont en bois de même que parfois la partie supérieure (celle pentue) de la maison. Elles me font un peu penser aux maisons de Suisse mais sans les colombages apparents.

Voici quelques photos du Lac Constance et de la ville de Lindau.


Allemagne, Bavière
Samedi 30 avril 2016

Badluck
Aujourd’hui, nous avons roulé de Fussen à Garmich-Partenkirchen. La route, est, encore une fois, des plus magnifiques. Et il fait encore aussi beau qu’hier si non plus parce qu’il fait bien plus chaud. Une vraie belle journée de printemps.

On a pris le temps de faire une courte balade dans Garmish-Partemachin. Plusieurs maisons possèdent des fresques comme nous en avons vu dans d’autres villes Allemandes, parfois en trompe l’oeil comme les contours des portes et fenêtres. Ça donne un joli cachet à la ville qui est une station de ski réputée. Y’a de quoi, les montagnes sont majestueuses. Ce qu’il y a aussi de bien dans ce coin de pays, c’est qu’il y a des pistes cyclables. Je ne m’imagine même pas le plaisir que ça serait de me promener ici avec mon bazou.

Comme on veut se rendre à Munich demain, on se décide pour un camping près de Konigsdorf. Quand on y arrive, Seb sort de la voiture pour aller voir si la réception du camping est ouverte. Moi, plus lente comme toujours, je mets du temps à sortir pour le rejoindre. J’ouvre la portière et que se passe-t-il ? J’entends un gros soufflement qui m’étonne et qui limite, me fait peur tellement je le trouve inquiétant. J’alerte mon Seb. He ben on a un flat ! Ben oui ! Il n’y avait qu’un tout petit bout non asphalté entre la route et le camping. J’imagine que c’est là que ça s’est produit. J’espère juste que ce n’est le pas le début d’une série de problèmes mécaniques… Déjà que j’ai tordu la doublure de mes Crocs en les mettant devant l’arrivée du chauffage pendant la nuit et que depuis je suis serrée dedans !

Campingplatz Konigsdorf
Emplacements très très serrés. Peu sont à la disposition des touristes de passage la plupart étant des emplacements loués à l’année.
Douches dont la partie sèche est très petite, avec un petit banc bien peu profond pour s’y asseoir confortablement. Les crochets sont trop hauts pour moi. Aucune pour personnes handicapées.
Emplacement : 20 euros pour deux personnes, camping-car et électricité
Électricité : 2 euros
Douches : gratuites


Allemagne, Munich
Dimanche 1er mai 2016

On sort son costume du dimanche ?
On s’est levé ce matin sous un ciel nuageux et Seb m’apprend qu’il a dû démarrer le chauffage ce matin car la programmation n’a pas fonctionné et que ben, ça n’a pas chauffé non plus. Merde. Bon, on quitte le camping et on s’arrête dans un McDo, histoire de profiter du wifi, pour chercher une piste de réponse à notre problème. Seb trouve sur un forum qu’il se peut que ce soit une histoire de réservoir d’eau usée qui lorsque trop plein se déverserait sur les je ne sais plus trop quoi juste en dessous, machin qui est nécessaire au bon fonctionnement du chauffage. Si c’est ça le problème, ça pourrait sécher tout seul. On va se croiser les doigts. En attendant d’en avoir le coeur net et avant d’avoir une crampe aux doigts, Munich nous attend.

Le centre de Munich comporte, comme bien des villes d’Europe, de bien beaux bâtiments. On y trouve aussi des places de toutes grandeurs et leurs configurations n’est pas toujours carrée ou rectangulaire. Certains bâtiments sont bâtis sans être parallèles aux autres, et cela créent des angles qui apportent du dynamisme aux places qui se trouvent en arrière. Par contre, ce qui m’a étonné, c’est que les petites villes d’Allemagne du sud visitées jusqu’à présent avaient toutes beaucoup de fresques. À Munich, il y en avait peu en comparaison. Ça m’a un peu déçue car j’aime bien les regarder attentivement.

Pendant notre visite, on est entré dans un magasin qui faisait aussi café et dont le nom m’a fait sourire : Eatalia. Eat pour manger et le ea du mot eat qui se prononce i pour composer le mot Italia = Eat Italia = Manger italien. Comme de fait, on y vendait que des produits fins italiens. De plus, l’architecture moderne du bâtiment était agréable, cela donnait un grand lieu vitré, haut de plafond.

En nous baladant dans la ville, on a croisé plusieurs personnes habillées de leur costume bavarois. Avant de m’intéresser à la Bavière, je ne savais même pas qu’il y avait un habit typique à cette région ! J’avais lu, dans le guide Michelin des parents de Seb datant de 1984 (!), que les gens le portaient toujours. Mais bon, en 2016, sûrement pas que je me disais. He ben oui ! Était-ce parce que c’était dimanche, qu’il y avait un événement en ville (mais qu’on n’a pas vu en tous cas) ou par fierté de leurs racines, je ne sais pas. Mais on a croisé d’autres personnes habillées de la sorte dans une ville au sud de Munich où on a décidé de passer la nuit. Alors, amis québécois, de quoi ça a l’air un habit bavarois ? Pour les gars, d’un bermudas en cuir à bretelles, avec ce que j’appelle un bolero, un sorte de veste en feutre, un petit chapeau et des souliers noirs. Pour les filles, d’une jupe large plissée qui descend en dessous des genoux, un tablier de jupe, une blouse et de jolis souliers. Ça fait très années 50 pour les filles à cause de la jupe. Pour les gars, ça fait un peu le garçon des montagnes illustré dans nos livres d’enfants. Ils semblent sortis d’un autre siècle. En tous cas, ça m’a bien plu de les voir comme ça.

On est allés au McDo, espérant bénéficier encore une fois du Wifi mais selon le message qui a surgit sur les écrans de nos tablettes, nous avons épuisé le trois heures gratuit accordé ! Bouhhh ! J’aurais bien aimé mettre en ligne mes premières impressions. Ça devra attendre. J’espère que vous serez patients.

Nous voici donc installés dans une rue résidentielle pour faire dodo. On a réessayé le chauffage et ça a marché. Yé ! Espérons qu’il parte demain matin comme programmé parce que ça casserait l’humidité. Vous l’aurez compris, il pleut pas mal. Alors demain matin, on passera peut-être bien chez le garagiste faire réparer le pneu crevé et si le chauffage ne fonctionne pas à nouveau, on demandera à le réparer. On devrait ensuite filer en Autriche.


Allemagne, Munich
Lundi 2 mai 2016

Ouf !
Ce que c’est bien quand le chauffage fonctionne ! Parce que oui, il a démarré sans problème ce matin. Yé ! Le problème devait donc effectivement être lié à la cuve trop pleine. Faudra faire attention à la vider plus souvent.

Une fois les courses faites, on s’est mis à la recherche d’un garage. Heureusement, ce n’était que la valve qui s’était brisée. On nous l’a changée. En moins de 5 minutes on était repartis. Jamais vu une réparation aussi rapide. On est bien heureux que ça n’ait été que ça.

En ce moment même on roule sur l’autoroute où on se fait dépasser par des gens qui roulent à 150-200 km à l’heure. Hé oui, certains tronçons d’autoroute n’ont pas de vitesse limite ! On dirait qu’on avance à pas de tortue à côté d’eux. Je n’imagine même pas leur impatience lorsqu’ils vont dans certains pays d’Asie où tout le monde roule au maximum à 50 km heure ! Nous filons donc vers l’Autriche. On revient donc sur nos pas en direction de Garmish. Le paysage, pour l’avoir vu, est super joli par ici. Cependant, aujourd’hui il fait gris alors les montagnes sont dans les nuages. Ce qu’on a pu être chanceux de le voir par temps clair il y a quelques jours !

Nous voici arrivé à Innsbruck en Autriche. Il fait gris aussi. Mais. Mais, la ville offre le wifi gratuit. Oui, oui, oui. Alors j’en profite pour mettre en ligne ce que j’ai écris jusqu’à maintenant parce que je ne sais pas quand j’aurai de nouveau accès à l’Internet.

À +

Ça y est !

France, Nantes

Enfin, nous partons demain matin ! Après avoir préparé le camping-car à notre goût, nous voici enfin prêts à prendre la route ! Fidèles à ce que nous sommes, nous n’avons toujours pas décidé quel itinéraire prendre pour nous rendre en Slovénie, notre première destination ! Passerons-nous par la Suisse et l’Autriche ? Par le nord de l’Italie ? Nous déciderons sûrement une fois sur l’autoroute, comme d’habitude. 😉 Je vous dis donc à bientôt !

Un nouveau voyage se dessine

Québec, Montréal
Mardi, 12 avril 2016

Chers lecteurs, je vous ai négligés et je m’en excuse bien bas. La vérité, c’est que je ne savais pas bien quoi vous raconter de plus. À part vous dire que les îles de la Thaïlande sont souvent magnifiques – ce que vous savez sans doute déjà – mais que malheureusement on a peu de temps pour en profiter sans la foule et que Sukkothai vaut amplement le détour… je crois que… j’avais hâte de repartir en voyage… ailleurs… déjà !

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Kho Phi Phi

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Les fameux Tuk Tuk de Thaïlande. Celui-ci a passé la journée avec nous nous menant d’un endroit à l’autre du site historique de Sukkothai.

Voici deux photos de Thaïlandais :

Maintenant, un nouveau voyage se prépare. Notre destination : l’Europe centrale. Mais nous passerons par bien d’autres pays pour nous y rendre et en revenir. Nous pousserons peut-être même le plaisir jusqu’en Angleterre.

Alors c’est pour quand ? La semaine prochaine. Pour combien de temps : quatre mois encore une fois. Yahoo 🙂

Nous prenons donc l’avion lundi pour Nantes où nous passerons la semaine à visiter parents et amis. Ensuite, nous prendrons la route avec le California (un Westfalia plus récent) que les parents de Seb ont la gentillesse de nous prêter. Ce sera donc un voyage bien différent puisque nous aurons notre maison et moyen de locomotion avec nous. Plus de bus et de minibus ! Plus de recherche d’hôtels ! Yé ! En revanche, on se disputera peut-être bien sur la route à prendre et il faudra bien trouver des campings car il n’y a pas de douches ni de toilettes dans le camping-car. C’est son seul inconvénient. Mais ça se révèle aussi être son avantage car il est tout petit. Ça nous permet de prendre les petites routes et de pouvoir manoeuvrer dans les petits villages aux rues étroites que nous adorons. Et même de faire dodo incognito en pleine ville !

Je n’aurai sans doute pas un accès aussi fréquent à l’Internet qu’en Asie du sud-est alors je ne pourrai pas alimenter le blog aussi souvent qu’auparavant. Mais il m’arrivera aussi sans doute moins d’aventures… quoique on ne sait jamais ! C’est ce qui fait la beauté du voyage !

Je vous dis donc à bientôt !