Slovénie, Ljubljana
Jeudi 5 mai 2016
Pas cher, pas cher !
On est en direction de Ljubljana et on vient de passer devant un garage qui s’appelle Oblak ! Comme quoi certaines façons de faire ne changent pas d’un pays à l’autre ! 🙂
On s’est réveillés ce matin sous un ciel gris et sous une fine pluie. Maintenant il fait beau. Faut dire que nous avons quitté la zone Alpine et la rivière Soca et sa merveilleuse couleur turquoise. Peut-être les nuages sont-ils restés là-bas ? Il fait d’ailleurs aussi plus chaud : 18 degrés. En arrivant dans ces vallées, nous avons également fait un saut dans le développement des arbres : les feuilles ont atteint leur maturité et le gazon a eu le temps de pousser comme il faut.
Sur la route, nous avons croisé plusieurs maisons abandonnées. Il a dû y avoir des pertes d’emplois massives dans la région il y a quelques années. Ça me rappelle certaines régions des États-Unis comme la Georgie où nous avions observé le même phénomène.
Jusqu’ici, la Slovénie est un pays montagneux dont les routes sont parfois en mauvais état. Le pays est cependant propre, tout comme ce que j’ai vu de l’Allemagne et de l’Autriche. Pas un seul papier ne traine par terre. Pas un seul sac de plastique non plus. Ça change de l’Asie où des paysages magnifiques se retrouvaient souvent malheureusement ruinés par la malpropreté.

Un local des Hells Angels !!!
Ljubljana : Coup de coeur !
Ce que cette ville est agréable ! Elle respire le bien-être ! C’est mon premier vrai coup de coeur pour une ville. L’urbanisme est très bien pensé et réalisé. Comme plein de villes d’Europe, le centre est piétonnier. On trouve des places, de rues bordés de cafés et terrasses, de petites boutiques qui ne font partie d’aucune chaîne de magasins, beaucoup d’arbres, plein de petits ponts sans escaliers qui enjambent la rivière de magnifique couleur, des promenades qui la longent, de beaux bâtiments, certains très bien rénovés, d’autres qui mériteraient de l’être mais même ça n’enlève rien au charme de cette ville étudiante. Les gens sont relaxes et occupent les nombreuses terrasses. À l’image du pays, c’est aussi une ville très propre.
Il y a aussi une bonne dose de créativité à Ljubljana. On la note parfois dans de petits trucs, comme ces bâtiments auxquels on a incorporé un partie moderne, très vitrée. On la note aussi dans l’urbanisme où la hauteur des trottoirs est d’à peine 1 ou 2cm, ce qui rend le centre historique facilement accessible aux personnes en fauteuil roulant. Ou encore dans cette rampe mixée avec quelques marches qui permet à tous, piétons, cyclistes et personnes en fauteuil de monter et descendre d’un niveau de la rue à l’autre avec une grande facilité. En tout un après-midi, Seb n’a pas eu une seule fois à soulever le fauteuil. Du jamais vu !

Une belle intégration d’escalier et de rampe !
Alors Ljubljana a-t-elle un défaut ? Bien sûr. Rien n’est parfait dans ce monde. Elle est infestée de graffitis dans certains quartiers. Pas des jolis, mais bien des graffitis moches où on a seulement écrit quelque chose sans aucun sens artistique. On a vu, en se baladant, des rues taguées d’un bout à l’autre.
Slovénie, Ljubljana
Vendredi 6 mai 2016
Wheelchair friendly jusqu’au bout !
On s’est rendu ce matin visiter le Musée de l’ethnographie de la Slovénie qui fait partie de l’ensemble du Musée National de la Slovénie. Sans difficulté, on a trouvé l’entrée et la rampe destinée aux personnes en fauteuils roulants. À la billetterie, on nous apprend que le musée est gratuit pour moi, de même que pour Seb parce qu’il m’accompagne. WOW ! Et en plus, il est magnifique ce musée ! Le design est recherché et de qualité. Enfin, l’approche est différente des autres musées du même type qu’on a déjà visités. On y a passé un bon 2h30 et on n’a pas tout vu.
On a ensuite pris la route vers le sud du pays et on s’est arrêtés dans un camping situé près de l’objet de notre prochaine visite.
Slovénie, Predjama & Postojna
Samedi 7 mai 2016
Le Château Predjama : tout droit sorti de la grotte !
Ce château, qui en image me paraissait plus gros, est tout de même impressionnant par sa situation. Il s’agrippe à une grotte, à moitié construit à l’intérieur, à moitié à l’extérieur. Il parait que vu d’au dessus, il est invisible. Nous n’avons pas pu le visiter en raison des nombreuses marches à l’intérieur mais on nous a remis gratuitement deux audio-guides afin qu’on puisse apprendre l’histoire du château. C’était très intéressant car les explications étaient très concrètes et aidaient à saisir les aspects importants de la vie au Moyen-Âge. Pour une fille du Québec comme moi où l’histoire est expédiée en deux temps trois mouvements à l’école secondaire, c’est loin d’être inutile.
La grotte Postojna : l’immensité sous terre
Dans la région, faite de montagnes karstiques, il y a deux grottes à visiter. L’une d’elle, avec petit train et visite guidée, est très chère : 23 euros. D’ordinaire, les grottes ne me sont pas accessibles du tout. Je n’ai pas pu en visiter une seule en Asie où il y en avait beaucoup. On s’est dit que celle-ci le serait peut-être. Mais quel serait le prix ? Hé bien imaginez-vous donc qu’elle est entièrement accessible à condition d’être munis d’un fauteuil pliable pour être mis dans le petit train. Et vous savez combien ça nous a coûté ? Un euro symbolique chacun ! Même le stationnement a été gratuit pour nous.
Dis donc, il est bien ce pays 😉

On voit ici la rampe utile à tous. Attention : elle peut être très pentue ! Venez accompagné d’une personne musclée.

Le sol, toujours humide, a été recouvert d’une matière antidérapante.
Sans farce, cela fait du bien de se trouver dans un pays où on n’a pas à se battre pour ne pas payer de supplément parce qu’on transporte un fauteuil roulant. Cela fait du bien que des efforts aient été faits pour nous permettre l’accessibilité aux sites touristiques. Cela fait du bien de constater que lorsque ce n’est pas possible, on nous propose une solution pour nous faire profiter du lieu malgré tout. Cela fait aussi un grand bien de réaliser que des gens se soient rendus compte qu’un handicap apporte avec lui sont lot d’inconvénients (dont un revenu moindre ou des dépenses supplémentaires) et que pour cette raison, ils aient décidé d’avantager les personnes handicapées une fois de temps en temps en leur offrant un tarif réduit ou une gratuité aux sites.
Mais vous savez le plus fou ? C’est que chez nous, à Montréal, au Québec, nous n’avons presque pas de services de ce genre. À ma connaissance, nous devons payer tous nos stationnements. La seule dérogation est que nous avons le droit de nous stationner dans les rues où seuls les résidents qui possèdent une vignette de quartier ont le droit de se garer. Les transports en commun, bien qu’il n’y ait même pas la moitié du réseau qui soit accessible, ne nous octroient aucun rabais. Seuls certains sites touristiques et le cinéma nous offre des rabais (mais jamais de gratuité) à la condition que nous possédions une carte particulière.
Alors, elle valait la peine cette grotte ? Oh, que oui ! La nature fait de ces merveilles incroyables et insoupçonnées. D’abord, elle est immense. On commence par la balade en petit train qui nous amène là où il y a plus à voir : 5 kilomètres de grottes. On passe par des salles très très hautes de plafond à des endroits plus confinés. Certaines formations rocheuses ressemblent à des tissus qu’on aurait accrochés au plafond, d’autres à des glaçons sortis de terre ou encore à des plafonds en stucco. Les couleurs varient du blanc au gris, au beige, à l’ocre. C’est vraiment très beau. De plus, chapeau à l’organisation du musée. Le sol est fait d’un béton antidérapant qui permet la promenade en toute sécurité malgré le sol mouillé. Les visites guidées sont offertes dans plusieurs langues et sont organisées de façon à ce que chaque groupe linguistique ne suive pas le même trajet que les autres. Et s’ils se croisent, leurs lieux d’arrêts sont espacés de manière à ne pas déranger personne. Bravo !
Salut,
Voila quelques années, il me semble qu’a un bureau gouvernemental a Montréal avec ma vignette de P.H. je n’ai pas payé.
Je revérifie ce soir mais il me semble qu’au musé des beaux arts a Montréal c’est gratuit pour les personnes handicapées.
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