Space girls

C’est quand même sauté, tant au Vietnam, au Cambodge qu’au Laos, Seb s’est fait proposé de la drogue et des filles. Habituellement, c’est quand je n’étais pas avec lui, mais pas toujours. On fait la liste ?

Hanoi (Vietnam) : en fin de soirée, alors que Seb était allé fumer sa cigarette de la soirée, une femme à motocyclette s’est arrêtée lui demander s’il ne souhaitait pas un « lady massage ».

Mui Né (Vietnam) : aussi en fin de soirée, alors que Seb était parti se promener, un homme lui a proposé de la drogue et des filles. Il a même précisé qu’il pouvait lui en obtenir de très très jeunes !

Ho Chi Min (Vietnam) : alors qu’on se promenait dans le quartier de notre hôtel, une vendeuse de cigarettes ambulante a offert à Seb du pot et une drogue que nous ne connaissons pas.

Phnom Penh (Cambodge) : en passant devant des bars à filles, quelques unes ont invité Seb à se joindre à elles. Leur boulot est d’aguicher les clients, les inciter à consommer et souvent elles offrent un autre type de prestation en fin de soirée.

Battambang (Cambodge) : une jeune femme travaillant dans un salon de massage (!) lui a proposé ses services.

Siem Reap (Cambodge) : un homme l’a abordé pour lui vendre tous les sortes de drogues et lui proposer des prostituées.

Don Det (Laos) : des hippies super sympathiques avec qui on a passé un bon moment et qui fumaient leur joint tranquillement nous en ont gentiment offert. Nous avons refusé. Toujours à Don Det, un touriste français à la retraite avec qui on a fait un tour de bateau, en avait plein les poches. Au resto, en fin de soirée, il a sorti sa pipe et en a proposé à Seb qui a décliné l’invitation. Il l’avait acheté des propriétaires de la guesthouse où il logeait. Il a en outre mentionné que les chauffeurs de tuk-tuk étaient en mesure de tout nous procurer. On a qu’à demander parait-il !

Luang Namtha (Laos) : hier soir et ce midi, alors que nous étions attablés au resto de notre guesthouse, des vielles femmes d’une minorité ethnique, sous le couvert de vente de sacs brodés et de bijoux, lui ont proposé du pot et de l’opium. On dort bien quand on en consomme qu’elle nous a mimé !

Vang Vieng, le paradis du plein air !

Laos, Vang Vieng

Vang Vieng a longtemps été à l’image des Quatre mille îles, c’est-à-dire le coin hippie du Laos. On peut y pratiquer les mêmes activités de plein air comme le kayak ou la descente de rivière en chambre à air. Les lieux d’hébergement et les restaurants disposent aussi les mêmes coussins au sol pour regarder en boucle de vieux épisodes de Friends à la télé.

Pendant de nombreuses années, les bars vendaient ouvertement toutes sortes de drogues dont les prix étaient affichés sur leurs menus. Ce mélange d’alcool, de drogues et sports ne faisait pas bon ménage avec pour résultat en moyenne 25 morts par année. Pour remédier à ce problème, le gouvernement a fermé il y a trois ans plusieurs établissements.

Ceci dit, les montagnes karstiques sont magnifiques et l’ambiance est très détendue. Ici, on se sent en vacances !

Tapis volant !

Laos, Plateau des Bolovens 

Fermez les yeux. Imaginez-vous assis confortablement dans votre canapé et que vous volez, en toute douceur, dans la forêt ! C’est pas mal, non ?

Hé bien faire une promenade à dos d’éléphant donne exactement la même sensation. La démarche de l’éléphant est toute souple. C’est comme s’il était doté de bons gros amortisseurs. Ça ne secoue donc pas du tout.

J’espérais bien avoir l’occasion de faire cette expérience pendant notre voyage mais je n’avais pas trop envie de la faire à la queue leu-leu avec des dizaines de touristes, dans un lieu sans charme. L’occasion s’est présentée quand nous sommes allés passer une journée dans le Plateau des Bolovens.

Le Plateau des Bolovens est un plateau situé en altitude (on était environ à 600-700 mètres) à l’est de Paksé, au Laos. En fait, c’est une région qui comporte beaucoup de chutes d’eau, certaines assez jolies. C’est aussi un coin de pays que presque tout le monde visite à moto. D’ordinaire, dans ces pays on privilégie l’usage de la moto quand les routes sont en mauvais état. Or, elles étaient en très bon état. Peut-être n’était-ce pas le cas il y a quelques années…

Il y a aussi des villages habités par les minorités ethniques. Nous en avons visité un, tout petit, dont les deux-trois routes étaient impraticables en voiture. Vraiment impraticables. Il y avait beaucoup d’enfants, dont certains âgés d’au plus 12 ans qui fumaient de très grosses pipes. Beaucoup étaient tous nus, ou ne portaient qu’un chandail, pas de culottes ni de pantalons. Et ils étaient trèèèèssssss sales. Crottés comme il faut. Je n’avais jamais vu des enfants aussi sales. Alors j’imagine que le degré d’hygiène fait partie des indices de pauvreté parce qu’ils avaient manifestement très peu d’argent.

Quand nous avons fait notre promenade à dos d’éléphant, nous avons marché dans le bois à des endroits difficilement accessibles. À un moment, l’éléphant a vu les feuilles d’un arbre qui lui faisaient envie et a décidé d’aller se chercher son snack. Bien sûr, ce n’était pas le bon chemin à prendre. Alors le guide, tout doucement, lui a dit en Lao d’éclaircir le chemin. Gentiment, l’animal a obéi. C’était assez impressionnant de voir la facilité avec laquelle il a arraché et cassé les branches. On a aussi traversé un autre village habité par une minorité. Ça semblait aussi pauvre que le premier que nous avons visité.

Alors la balade à dos d’éléphant, si vous avez l’occasion d’essayer une bonne fois, n’hésitez pas ! Moi, en tous cas, j’ai adoré !

Sorry, no !

Laos, Vientiane 

Yé ! On vient d’arriver sains et saufs à Vientiane après avoir pris un bus de nuit – entendre bus couchette – en partance de Paksé. Au Vietnam, les bus-couchettes étaient des places semi-couchées, individuelles, avec ceintures de sécurité (parfois fonctionnelles). Ici, au Laos, les bus-couchettes sont différents et m’ont semblé plus dangereux. Alors qu’au Vietnam, les lits étaient à deux étages, ici c’est le bus qui est à deux étages. Le plafond est si bas qu’il faut se pencher pour circuler dans l’allée. Comme au Vietnam, les allées sont très étroites et m’ont donné du fil à retordre. Les couchettes des bus du Laos sont constituées de véritables lits, étroits mais faits pour deux, dont les matelas sont très fermes.

Le bus que nous avons pris était très vieux. Le gars s’arrêtait souvent pour resserrer je ne sais quoi. En plus, il y faisait très froid. Il devait faire environ 12 degrés dehors et ils ont mis la climatisation tout le long ! Allez comprendre ! Bref, on a assez mal dormi.

Mais, le pire dans tout ça, c’est qu’on a bien failli ne pas pouvoir prendre le bus. Pourquoi ? Parce que lorsqu’on est arrivés à la gare routière, le gars nous a assigné des places au deuxième étage. Si vous aviez vu l’escalier !!! Il tournait, les marches étaient très hautes et il n’y avait aucune rampe ni rien qui aurait pu me servir d’appui. En le voyant, j’ai tout de suite que je n’arriverais pas à le monter. Je suis donc allée voir celui qui m’avait assigné les places en lui expliquant ma situation. Même en insistant, la seule réponse à laquelle j’ai eu droit c’est : Sorry, no ! Excédée par si peu de compréhension et si peu d’aide, j’ai fini par dire au type : If you get your legs cut and I ask you to walk, you won’t be able. So this is the same ! Malgré ça, je n’ai eu droit qu’à un Sorry, no !

N’ayant aucune autre option, j’ai décidé de forcer les choses. Je suis donc rentrée dans le bus et je me suis assise avec Sébastien sur le premier lit du rez-de-chaussée qui était libre. Après avoir réalisé que nous ne bougerions pas, les employés ont finit par céder en nous assignant un autre lit, au fond du bus. Malheureusement, là encore, un nouveau problème s’est pointé. Au milieu du bus, le plancher avait une petite pente, bien difficile pour moi à monter sans mes béquilles. Je peux marcher sur le côté avec mes béquilles, et c’est ce que je fais quand c’est trop étroit, mais c’est impossible à faire s’il y a une pente.

On a donc demandé à deux femmes si elles acceptaient de changer de lit avec celui qui venait de nous être assigné. Elles ont refusé. On a demandé à un homme, qui a également refusé. J’ai donc réessayé donc de franchir cette maudite pente. Ce n’était pas pas facile parce qu’après la pente, le plancher se retrouve encore plus près du plafond avec pour résultat que même moi qui suis super petite, je dois me pencher pour me déplacer dans l’allée. Comme le lit dans cette section du bus est plus près du sol (en fait quasiment au sol), m’asseoir et me lever sera d’une très grande difficulté puisqu’il n’y a qui puisse me servir d’appui (j’ai de la misère à me lever et m’asseoir sur un siège très bas). J’aurai besoin d’aide et mon Seb si grand et courbé dans ce bus sera en mauvaise posture pour y parvenir. Finalement, en voyant que j’en arrachais, les deux femmes ont accepté de changer de lit. Ouf !

Ce genre de situation occasionne donc son lot de frustrations. C’est bien dommage, surtout qu’on m’avait dit que les gens du Laos étaient adorables. De fait, à part ces événements, ils sont très gentils. Il reste que je n’ai pas rencontré ces difficultés au Vietnam et au Cambodge. Les gens étaient toujours prêts à aider.


Je me suis dit que c’était peut-être la première fois qu’ils voyaient une personne marchant en béquilles ou qui se déplace en fauteuil roulant. Qu’il s’agit simplement d’une question d’ignorance. Ce que je ne saisis pas, c’est pourquoi ils se montrent si peu compréhensifs et bornés même après leur avoir expliqué. Pourtant, nous en avons vu des gens en fauteuil roulant au Laos.

Il s’est produit deux autres incidents de ce genre au Laos. La première fois, le gars voulait nous faire payer un supplément car il disait qu’on transportait un vélo alors qu’il s’agissait de mon fauteuil. La deuxième fois, on a aussi voulu nous faire payer un supplément dans le bateau pour la même raison.


Voici des photos d’un temple que nous avons visité à Ventiane.

La beauté pure !

Laos, Île de Don Det dans les Quatre milles îles

Aujourd’hui, on a pris le temps de se balader sur l’île. C’est rempli de jeunes, un peu hippies sur les bords. C’est bien relax comme atmosphère. On se sent un peu vieux parmi tous ces jeunes qui prennent du bon temps à faire la fête, à descendre la rivière en chambre à air, bière à la main, mais c’est quand même assez chouette. Le seul bémol est que c’est bien trop touristique. Il y a plus de touristes que de locaux.

On fait un détour pour aller voir de magnifiques cascades sur l’île voisine à laquelle on accède par un pont payant (35 000 Lak par personne). Je fais valoir le point que je ne les verrai certainement pas beaucoup alors le gardien ne nous fait payer qu’une entrée. Pour ce que j’en ai vu, elles valent vraiment le coup d’oeil. Je ne crois pas en avoir déjà vu d’aussi jolies.

Le Mékong, dans cette région, est parsemé de toutes petites îles qui composent un paysage très doux. C’est vraiment très beau. Plus tard, on fera un petit tour de bateau pour regarder le coucher de soleil qui, ici, est orange-rouge vif. Je crois qu’ils l’ont trempé dans un pot de peinture Sico tellement il est vif. C’est éclatant de beauté. Beau beau beau. 🙂

 

Voici quelques photos de l’école de l’île.

 

Ci-dessous, des photos des rues non pavées de l’île.

Bienvenue au Laos !!!

Laos, Île de Don Det dans les quatre mille îles

Alors, comment ça se passe le passage de la frontière du Cambodge au Laos ? C’est la question que tous les voyageurs se posent. Je vais donc y répondre.

Commençons pas le commencement de la fin.

Comme il n’y a rien d’autre à voir de l’île de Khotrong à la frontière du Cambodge et du Laos, on décide de filer vers le Laos. Nous demandons à la jeune employée de l’auberge, à l’anglais limité mais très gentille et souriante, de bien vouloir nous acheter nos billets de bus. Elle nous explique qu’il y a des minibus et de gros bus qui y vont. Nous préférons les gros bus car il est plus facile d’y ranger mon fauteuil roulant mais elle nous encourage à prendre le minibus car avec celui-ci, il n’y a pas de changement de bus à la frontière, qu’il va plus vite que le gros bus et que cela nous permettra d’arriver avant la tombée de la nuit. Nous suivons donc ses conseils. En outre, notre billet comprend aussi le prix du bateau à notre arrivée au Laos dans les 4000 îles, notre première destination.

Nous nous levons donc très tôt afin de prendre le bateau de 7h du matin qui nous ramène de l’autre côté où nous attendons le minibus pendant trois quarts d’heure. Il arrive enfin. Arrivés à Stung Treng, la dernière ville avant la frontière, le chauffeur nous fait signe de débarquer. Il nous laisse dans une sorte de resto où d’autres touristes semblent aussi attendre. On attendra là plus de trois heures avant qu’un gros bus passe nous prendre. Le garçon qui met les bagages dans le bus veut nous faire payer un extra car nous transportons, dit-il, un vélo !!! Bien sûr ! Depuis quand un fauteuil roulant est-il un vélo ??? Seb capote. On ne payera pas. Le gars finit par comprendre.

Une fois dans le bus, la dame du bus qui contrôle les billets nous apprend que le nôtre ne comprend pas le prix du bateau. Ah bon ? On achète donc un nouveau billet. 3 $ par personne. On arrive à la frontière deux-trois heures plus tard. Là, bien sûr, le visa coûte bien plus cher que prévu en raison de la corruption. Dix-huit dollars partiront ainsi dans les poches des douaniers et autres employés. On attend là près de deux heures pour récupérer nos passeports et visas. Il nous faut traverser la frontière à pied et ensuite prendre un autre bus, un minibus cette fois-ci encore, pour nous amener à Ban Nakasang d’où il nous faudra embarquer sur le traversier. Il est environ 17h. Le chauffeur du bus nous explique qu’on arrivera sans doute avant la dernière heure où le traversier prend des passagers… En arrivant à Ban Nakasang, le chauffeur nous explique qu’il n’y a pas de guichet automatique sur l’île et qu’il nous faut donc retirer de l’argent au distributeur avant de prendre le bateau. Une fois que cela est fait, il nous apprend que zut, il est maintenant trop tard pour prendre le traversier. Il nous faudra donc payer pour un bateau privé 10000 Lak par personne. S’il ne nous avait pas arrêtés au guichet et qu’on n’avait pas perdu autant de temps avec les différentes attentes, il n’aurait pas été en mesure de nous demander 10000 Lak mais bien 1 $US. Le taux de change est de 8000 lak pour 1 $US, ils se mettent donc 2000 lak par personne en plus dans les poches. C’est pas grand chose, mais refaites ça jour après jour (et ils le refont, on a vérifié) et vous arrondissez vos fins de mois. Cela représente une belle somme pour eux.

Nous aurons donc pris trois bus et payé trois fois le prix du bateau ! Yé ! Et je passe sous silence le fait que le chauffeur buvait sa bière en conduisant, qu’il a fallu monter le fauteuil par la porte du chauffeur pour le mettre à l’intérieur (ils voulaient le mettre sur le toit !!!) et que le chauffeur n’a même pas voulu nous amener jusqu’au port. On n’était pas les seuls à ne pas être contents… On est donc partis à 7h du matin pour arriver à 19h30 du soir. Fatiguant et frustrant de se faire arnaquer sans relâche.

Arrivés sur l’île, à Don Det, il n’y aucun transport public de type tuk-tuk. Comme il n’y a aucune voiture sur l’île (il n’y a que des motos et des vélos), on se rend à notre guesthouse à pied. Heureusement, ce n’est pas trop loin. Arrivés, on nous apprend que malheureusement, bien que nous ayons réservé, il n’y a plus aucune chambre de libre. Ils nous envoient dans celle de leur soeur, un truc bien pourri et méga crotté. Vraiment crotté. Pas le choix. Heureusement, le lendemain nous pourrons prendre une chambre dans celle où nous avions réservé. Mais là aussi surprise : il n’y a pas d’eau chaude et la toilette bouche tout le temps. À 32 $ Canadien, ça fait pas mal cher pour un pays d’Asie du sud-est, le plus cher jamais payé dans notre voyage en plus. Au moins, c’est propre. Enfin, à peu près propre. Dans nos standards occidentaux, ça ne passerait pas, mais pour ici, c’est pas si pire. C’est tout de même étrange parce qu’il n’y a qu’un lit. Rien d’autre. Ni table de chevet, ni table, ni bureau, ni chaise. Rien qu’un lit. Mais bon, c’est l’essentiel, n’est-ce pas ?

La douce vie de la campagne

Cambodge, Île de Khotrong 

Notre dernier arrêt au Cambodge se situait sur l’île de Khotrong près de Kratie, dans le nord du pays. Et qui dit île dit bateau. Jamais facile pour moi car ça chambranle tout le temps et je n’ai pas beaucoup d’équilibre. Mais bon, ça a l’air chouette cette île alors allons-y !

Nous avions réservé une chambre, dans une guesthouse, l’un des seuls lieux d’hébergement de l’île. Par le biais de cette guesthouse, on nous apprend que pour se rendre du bateau à l’auberge, il y a deux options : la moto taxi (heuuu, non !) et la charette. Let’s go pour la charrette.

Première étape : l’embarcadère à Kratie. Oups, il y a plus d’une bonne grosse cinquantaine de marches. On va donc y aller lentement. Pour embarquer dans le bateau, une planche en bois fait le pont entre le quai flottant chambranlant et le bateau et ça se fait assez bien. On arrive de l’autre côté : pas de quai ! On passe directement du bateau à une planche de bois qui se rétrécit en demi-billot de bois. Ça, c’est pas large. De chaque côté : l’eau. Seb et le gars du bateau m’aident en me tenant au cas où je tomberais. Ouf, j’y arrive sans finir le derrière à l’eau !

Surprise : une passerelle de bois plus ou moins bien faite d’au moins 350 mètres de long mène à la route. Heuuu, je fais comment, moi ? Un gars à moto prend notre valise et me fait signe de monter derrière lui !!! Pardon ? Moi, faut que je monte là-dessus ? C’est pas que j’ai peur de la moto, c’est juste qu’il y a plein de petits bouts de cartilages qui bougent à leur guise dans mes articulations alors un mouvement un petit peu brusque suffit à potentiellement m’en bloquer une. Alors vous imaginez une chute à moto ? Mais bon, ça a l’air que j’ai pas ben ben le choix parce que la passerelle n’est pas bien faite, qu’il y a de bon tronçons où il n’y en a pas, et que parfois elle n’est pas bien large. Bref, c’est trop long à pied et c’est infaisable en fauteuil. Ben coudonc ! J’embarque, de peine et de misère sur la moto mais avec de l’aide j’y arrive et me voilà-t-y pas que je pars à moto pendant que Seb part à pied avec le fauteuil. Arrivée en haut, le gars finit par comprendre que j’ai besoin d’aide pour descendre. J’arrive à retrouver le sol sous mes pieds. Yé !

Deuxième surprise : la charrette est toute petite. Je me demande si on va arriver à mettre tout notre stock dessus. On a pas grand chose, mais un fauteuil roulant, ça prend de la place. Une fois Seb arrivé, on essaie plusieurs scénarios et un finit par fonctionner. On va être obligé de tenir le fauteuil car celui-ci dépasse de la charrette mais ça va se faire. De toute manière, on a pas le choix non plus car la guesthouse est à l’autre bout de l’île.

On arrive enfin ! La guesthouse est magnifique, pleine de charme, au milieu de la végétation. On est bien contents de se trouver là ! Le seul bémol est que l’électricité – donc la ventilation – ne fonctionne qu’en soirée de 18h à minuit. Mais c’est si beau et si calme (il n’y aucune auto) !

Et ça valait le coup de souffrir un peu car il est très agréable de faire le tour de cette île très rurale, avec ses maisons sur pilotis. Et de prendre des photos des enfants qui sont tous étonnés de nos appareils et qui prennent plaisir à découvrir leur visage sur l’écran.

 

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Un petit village flottant Vietnamien se trouve sur le Mekong près de l’Île de Khotrong.

 

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Les Cambodgiens ont pour coutume de s’installer sur des plateformes comme celle-ci.

Le pont de Kampong Cham

Cambodge, Kampong Cham

Kampong Cham est une ville tranquille, sise au bord du Mekong. Il y a un pont fait de milliers poteaux de bambou qu’ils reconstruisent à chaque année à la main.

Seb en a pris de belles photos, que voici :

Il y a un problème de gestion des déchets dans la plupart des pays en voie de développement. Les gens y sont habitués mais moi je n’y arriverai jamais tellement ça me désole. Les habitants font de leur mieux en les faisant brûler, le soir venu.

Le Killing Field

Cambodge, Phnom Penh

On a visité un champ d’exécution situé près de Phnom Penh. Comme si le Musée du génocide ne nous avait pas suffi, il a fallu qu’on ajoute une couche de cruauté à nos souvenirs.

Moi, je me disais, quand on amène quelqu’un se faire exécuter, on doit l’agenouiller et lui tirer une balle dans la tête. Non, non. Les Khmers rouges ne faisaient pas ça. Comme les munitions coûtaient cher et qu’on ne voulait pas alerter qui que ce soit sur ce qui se passait derrière ces murs, ils tuaient les gens à mains nues. En les battant à mort avec tous les outils qui leurs passaient sous la main.

Sur le Killing Field, on trouve encore aujourd’hui des vêtements et des ossements ayant appartenus aux victimes. Comme si l’horreur ne s’était jamais arrêtée.


Quelques jours après avoir visité ce lieu, on a rencontré un chauffeur de tuk-tuk qui a vécu la guerre civile. Il a perdu tous les membres de sa famille. Il a été forcé de travailler dans les champs, à planter du riz. Il nous a raconté qu’ils étaient si peu nourris, que ses pieds et ses jambes étaient enflés à cause de la malnutrition. Vous vous rendez compte de l’enfer ? Et je me plains quand j’ai un peu mal aux jambes !!!

Kampot

Cambodge, Kampot

Kampot est une ville située près de Kep. Elle est aussi tranquille, mais ne possède ni le charme ni l’histoire. Nous y avons fait une agréable balade et avons visité le marché.

Ci-dessous, un mélange de photos du paysage de la région, de la ville, d’un dépanneur et de maisons.

Ci-dessous, des photos du marché.