La Slovénie : wheelchair friendly :-)

Slovénie, Ljubljana
Jeudi 5 mai 2016

Pas cher, pas cher !
On est en direction de Ljubljana et on vient de passer devant un garage qui s’appelle Oblak ! Comme quoi certaines façons de faire ne changent pas d’un pays à l’autre ! 🙂

On s’est réveillés ce matin sous un ciel gris et sous une fine pluie. Maintenant il fait beau. Faut dire que nous avons quitté la zone Alpine et la rivière Soca et sa merveilleuse couleur turquoise. Peut-être les nuages sont-ils restés là-bas ? Il fait d’ailleurs aussi plus chaud : 18 degrés. En arrivant dans ces vallées, nous avons également fait un saut dans le développement des arbres : les feuilles ont atteint leur maturité et le gazon a eu le temps de pousser comme il faut.

Sur la route, nous avons croisé plusieurs maisons abandonnées. Il a dû y avoir des pertes d’emplois massives dans la région il y a quelques années. Ça me rappelle certaines régions des États-Unis comme la Georgie où nous avions observé le même phénomène.

Jusqu’ici, la Slovénie est un pays montagneux dont les routes sont parfois en mauvais état. Le pays est cependant propre, tout comme ce que j’ai vu de l’Allemagne et de l’Autriche. Pas un seul papier ne traine par terre. Pas un seul sac de plastique non plus. Ça change de l’Asie où des paysages magnifiques se retrouvaient souvent malheureusement ruinés par la malpropreté.

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Un local des Hells Angels !!!

Ljubljana : Coup de coeur !
Ce que cette ville est agréable ! Elle respire le bien-être ! C’est mon premier vrai coup de coeur pour une ville. L’urbanisme est très bien pensé et réalisé. Comme plein de villes d’Europe, le centre est piétonnier. On trouve des places, de rues bordés de cafés et terrasses, de petites boutiques qui ne font partie d’aucune chaîne de magasins, beaucoup d’arbres, plein de petits ponts sans escaliers qui enjambent la rivière de magnifique couleur, des promenades qui la longent, de beaux bâtiments, certains très bien rénovés, d’autres qui mériteraient de l’être mais même ça n’enlève rien au charme de cette ville étudiante. Les gens sont relaxes et occupent les nombreuses terrasses. À l’image du pays, c’est aussi une ville très propre.

Il y a aussi une bonne dose de créativité à Ljubljana. On la note parfois dans de petits trucs, comme ces bâtiments auxquels on a incorporé un partie moderne, très vitrée. On la note aussi dans l’urbanisme où la hauteur des trottoirs est d’à peine 1 ou 2cm, ce qui rend le centre historique facilement accessible aux personnes en fauteuil roulant. Ou encore dans cette rampe mixée avec quelques marches qui permet à tous, piétons, cyclistes et personnes en fauteuil de monter et descendre d’un niveau de la rue à l’autre avec une grande facilité. En tout un après-midi, Seb n’a pas eu une seule fois à soulever le fauteuil. Du jamais vu !

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Une belle intégration d’escalier et de rampe !

Alors Ljubljana a-t-elle un défaut ? Bien sûr. Rien n’est parfait dans ce monde. Elle est infestée de graffitis dans certains quartiers. Pas des jolis, mais bien des graffitis moches où on a seulement écrit quelque chose sans aucun sens artistique. On a vu, en se baladant, des rues taguées d’un bout à l’autre.


Slovénie, Ljubljana
Vendredi 6 mai 2016

Wheelchair friendly jusqu’au bout !
On s’est rendu ce matin visiter le Musée de l’ethnographie de la Slovénie qui fait partie de l’ensemble du Musée National de la Slovénie. Sans difficulté, on a trouvé l’entrée et la rampe destinée aux personnes en fauteuils roulants. À la billetterie, on nous apprend que le musée est gratuit pour moi, de même que pour Seb parce qu’il m’accompagne. WOW ! Et en plus, il est magnifique ce musée ! Le design est recherché et de qualité. Enfin, l’approche est différente des autres musées du même type qu’on a déjà visités. On y a passé un bon 2h30 et on n’a pas tout vu.

On a ensuite pris la route vers le sud du pays et on s’est arrêtés dans un camping situé près de l’objet de notre prochaine visite.


Slovénie, Predjama & Postojna
Samedi 7 mai 2016

Le Château Predjama : tout droit sorti de la grotte !
Ce château, qui en image me paraissait plus gros, est tout de même impressionnant par sa situation. Il s’agrippe à une grotte, à moitié construit à l’intérieur, à moitié à l’extérieur. Il parait que vu d’au dessus, il est invisible. Nous n’avons pas pu le visiter en raison des nombreuses marches à l’intérieur mais on nous a remis gratuitement deux audio-guides afin qu’on puisse apprendre l’histoire du château. C’était très intéressant car les explications étaient très concrètes et aidaient à saisir les aspects importants de la vie au Moyen-Âge. Pour une fille du Québec comme moi où l’histoire est expédiée en deux temps trois mouvements à l’école secondaire, c’est loin d’être inutile.

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La grotte Postojna : l’immensité sous terre
Dans la région, faite de montagnes karstiques, il y a deux grottes à visiter. L’une d’elle, avec petit train et visite guidée, est très chère : 23 euros. D’ordinaire, les grottes ne me sont pas accessibles du tout. Je n’ai pas pu en visiter une seule en Asie où il y en avait beaucoup. On s’est dit que celle-ci le serait peut-être. Mais quel serait le prix ? Hé bien imaginez-vous donc qu’elle est entièrement accessible à condition d’être munis d’un fauteuil pliable pour être mis dans le petit train. Et vous savez combien ça nous a coûté ? Un euro symbolique chacun ! Même le stationnement a été gratuit pour nous.

Dis donc, il est bien ce pays 😉

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On voit ici la rampe utile à tous. Attention : elle peut être très pentue ! Venez accompagné d’une personne musclée.

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Le sol, toujours humide, a été recouvert d’une matière antidérapante.


Sans farce, cela fait du bien de se trouver dans un pays où on n’a pas à se battre pour ne pas payer de supplément parce qu’on transporte un fauteuil roulant. Cela fait du bien que des efforts aient été faits pour nous permettre l’accessibilité aux sites touristiques. Cela fait du bien de constater que lorsque ce n’est pas possible, on nous propose une solution pour nous faire profiter du lieu malgré tout. Cela fait aussi un grand bien de réaliser que des gens se soient rendus compte qu’un handicap apporte avec lui sont lot d’inconvénients (dont un revenu moindre ou des dépenses supplémentaires) et que pour cette raison, ils aient décidé d’avantager les personnes handicapées une fois de temps en temps en leur offrant un tarif réduit ou une gratuité aux sites.

Mais vous savez le plus fou ? C’est que chez nous, à Montréal, au Québec, nous n’avons presque pas de services de ce genre. À ma connaissance, nous devons payer tous nos stationnements. La seule dérogation est que nous avons le droit de nous stationner dans les rues où seuls les résidents qui possèdent une vignette de quartier ont le droit de se garer. Les transports en commun, bien qu’il n’y ait même pas la moitié du réseau qui soit accessible, ne nous octroient aucun rabais. Seuls certains sites touristiques et le cinéma nous offre des rabais (mais jamais de gratuité) à la condition que nous possédions une carte particulière.


Alors, elle valait la peine cette grotte ? Oh, que oui ! La nature fait de ces merveilles incroyables et insoupçonnées. D’abord, elle est immense. On commence par la balade en  petit train qui nous amène là où il y a plus à voir : 5 kilomètres de grottes. On passe par des salles très très hautes de plafond à des endroits plus confinés. Certaines formations rocheuses ressemblent à des tissus qu’on aurait accrochés au plafond, d’autres à des glaçons sortis de terre ou encore à des plafonds en stucco. Les couleurs varient du blanc au gris, au beige, à l’ocre. C’est vraiment très beau. De plus, chapeau à l’organisation du musée. Le sol est fait d’un béton antidérapant qui permet la promenade en toute sécurité malgré le sol mouillé. Les visites guidées sont offertes dans plusieurs langues et sont organisées de façon à ce que chaque groupe linguistique ne suive pas le même trajet que les autres. Et s’ils se croisent, leurs lieux d’arrêts sont espacés de manière à ne pas déranger personne. Bravo !

Trois pays enneigés !

Autriche
Mardi, 3 mai 2016

Suis-je au Québec ?
Je vous écris alors que nous montons un col en Autriche, tout près de la frontière de la Slovénie. La route est tellement défoncée qu’on dirait que c’est l’une du Québec ! Bading badang ! Une chance que les montagnes sont belles. Pas autant qu’en Bavière, mais jolies quand même. Il manque les pâturages verts tendres et leurs milliers de pissenlits.

Hier nous sommes passés dans trois pays. Ce n’est pas en Amérique qu’on peut faire ça ! De l’Allemagne à l’Autriche à l’Italie où nous avons décidé de nous arrêter pour la nuit. Nous avons trouvé une aire de camping-car à côté de laquelle se trouvait un stationnement dédié aux camionneurs. Il y avait aussi un bâtiment avec bar, toilettes et douches gratuites que nous avons utilisées. Moi, avec plaisir, Seb, un peu moins. Il m’a dit qu’elles étaient moisies et sales alors que les miennes étaient parfaites. Je suppose qu’elles sont moins utilisées. Enfin, un avantage pour les femmes ! 😉 On a ensuite trouvé un stationnement de terrain de foot pour passer la nuit. Yé, une nuit de camping d’économisée ! Faut dire qu’à 20 euros la nuit de camping c’est plus cher qu’une nuit d’hôtel en Asie !!!


Slovénie
Mercredi, 4 mai 2016

Ma foi, je suis au Québec ici aussi !
Nous sommes en Slovénie, près du lac Bled. Ce n’est pas vraiment dans un bled, mais c’est bien le nom de ce lac et d’une ville. En ce moment même, nous ne sommes pas dans cette ville à proprement parler, mais dans une autre ville, industrielle, située dans une vallée. Et nous venons de voir un bunker des Hells Angels. Je niaise pas. Les Hells sont rendus ici. Faut le faire. C’est bien eux, pas de doute possible. J’ai même pris une photo pour le prouver. J’espère qu’ils ne nous rattraperont pas pour nous casser la gueule…

Ceci dit, le lac Bled supposément d’une couleur vert émeraude sublime, ne l’est pas vraiment. Entendons-nous, si nous avions cela au Québec, ce serait notre perle. Qu’est-ce qui m’a déçue alors ? Le vert émeraude ne l’est pas, sauf à de rares endroits, sur de petites surfaces et dépendamment du point de vue. Les rivières de la région sont d’une couleur turquoise laiteuse bien plus belle et pourtant les guides n’en parlent pas ! Aussi, on a construit sur l’une des rives du lac deux gros édifices qui gâchent la vue sur les majestueuses montagnes qui se trouvent en arrière. Exactement comme on aurait fait au Québec. Trop pissous pour interdire la construction de bâtiments qui ne correspondent pas à un style architectural en particulier, on préfère construire tout et n’importe quoi pour ne pas brimer la liberté de chacun. Ça donne ce que ça donne. Un truc moche qui pourrait pourtant être joli. Ce que je deviens difficile !

Ah oui ! Hier, alors que nous étions en Autriche, on a bien rigolé. Nous y avons vu un magasin nommé, tenez-vous bien, Pagros discount. Pas tellement vendeur à mon avis 😉

16h30
De la neige en veux-tu, en vl’à !
Nous sommes sur une route de haute montagne. On s’est rendu à 1600 mètres. Et bien, laissez-moi vous dire qu’il ne manque pas de neige à cette période de l’année à cette altitude ! Heureusement, il n’y en n’a pas sur la route. Et hop, tu descends de 300 mètres, et il n’y en n’a plus du tout !

17h30
On est redescendu de ces montagnes magnifiques et on est tombé sur un tout petit camping, au pied d’une immense falaise, entouré de hautes montagnes et au bord d’une petite rivière à l’eau limpide. C’est mignon comme tout.

19h00
Le camping est dans un joli cadre mais, mais, mais, oui, il y trois mais plutôt qu’un ! Le truc c’est qu’il faut absolument avoir d’excellentes habiletés acrobatiques pour prendre sa douche. Pourquoi ? Parce que l’espace dédié au déshabillage-rhabillage est minuscule. De plus, il n’y a aucun muret, ni même de demi muret, aucune porte, aucun rideau entre cet espace et la douche elle-même. Facile de tout mouiller. Ah, ces joies du camping !

Pour ceux qui voudraient quand même un jour y aller :
Kamp Trenta
à Trenta
Prix : 10 euros par personne
Électricité : 3 euros
Douches : gratuites
Aucune salle de bain pour personnes handicapées

Note pour les amis français
Les Hells Angels sont un groupe de motards criminalisé qui régit, avec la mafia et les gangs de rues, les métiers du sexe et le trafic de drogue. Ils sont aussi responsables de plusieurs assassinats au Québec et ailleurs.

Que d’émotions !

France
Jeudi, 28 avril 2016

Nous voilà partis !
On a pris la route hier (mercredi). Une fois sur l’autoroute, comme prévu, nous avons finalement décidé de notre trajet pour nous rendre en Slovénie : Nantes – Tour – Orléans – Dijon – Besançon – Mulhouse – Freiburg – Hop, ici on arrive en Allemagne, notre plan : traverser la forêt noire, les Alpes Bavaroises et visiter rapidement Munich avant de traverser l’Autriche pour finalement rejoindre la Slovénie.

Pour dormir, on décide de s’arrêter entre Orléans et Dijon, vers Auxèrre. On a trouvé un endroit où s’arrêtent les camionneurs pour passer la nuit. C’est parfait pour nous.

Cette nuit, il a fait froid. Brrrrr….. Je me suis réveillée en plein milieu de la nuit pour enfiler une paire de bas, mon polar et ma tuque. Un peu plus tard, je me réveille à nouveau, et qui je ne vois pas mettre sa tuque : mon Seb adoré. Lui qui s’est toujours gentiment moqué de moi quand je mettais la mienne. Il disait dormir avec Bono 😉 Il ne m’avait même pas dit s’en être acheté une avant de partir du Québec ! Peut-être avait-il peur que je me moque de lui à mon tour… 😉

Aujourd’hui, en partant, on met la radio. Sur le poste France Bleu, on nous annonce que la radio ne pourra pas diffuser ses programmes dans leur intégralité. Pourquoi ? Ben, ils font la grève !!! 😉 Ah, les français ! 😉 J’ai bien rigolé. Devinez quoi ? Seb aussi ! 🙂

Et voilà qu’à cette même radio, on annonce de la neige pile là où on s’en va ! Bon sang ! Forcément, la neige ne nous fait pas peur. On habite au Québec quand même ! Le problème, c’est qu’on a pas de pneus d’hiver !!! Bon, on verra bien ce qu’on fera, s’il se met à neiger… On changera peut-être d’itinéraire…


Allemagne
Jeudi 28 avril 2016

Maudite folle !
Nous voici passé Frieburg, en Allemagne. Et je me trouve complètement malade. Imaginez-vous donc qu’il y a de la neige. Pas dans le haut des montagnes comme je me l’imaginais. Non, non, de la neige à la même hauteur que nous. Seb vient d’ailleurs de m’envoyer une belle de neige ! Bien froide. Alors me voici à dire à lui dire, on pourrait peut-être faire demi-tour, non ? Et prendre l’itinéraire que tu voulais ? Son désavantage est que c’est un parcours que nous connaissons mais il a l’avantage d’être à l’abri de la neige… Bon, on s’entend pour poursuivre notre route un peu jusqu’au Lac Constance, où on compte dormir. On étudiera la carte et on décidera.

ALLEMAGNE_Seb et la neige_04-2016.JPG

Mon amour et la neige !

Une heure plus tard, nous sommes de retour dans les collines et il n’y a… plus de neige. Mon indice d’anxiété vient de redescendre un peu ! Seb me dit que c’est parce qu’il n’y a plus de hautes montagnes derrière. Je vais peut-être mieux dormir ce soir 😉 Fiou. Et à l’instant me vient un air de Michel Rivard : Échappée belle… 😉

Chose étonnante en Allemagne : les publicités pour cigarettes ne sont pas défendues. On en a vu plusieurs. C’est décevant pour un pays développé parce que je croyais que tous avaient saisi à quel point la cigarette est dommageable pour la santé et que pour cette raison, il valait mieux ne pas en faire la promotion et les interdire. Étrange politique.

Campingplatz Brandle-Khone
Nussdorf – Untermaurach 4
à Uberlingen

Camping au bord du Lac Constance avec en arrière plan les Alpes.
Magnifique cadre
Emplacements serrés toutefois
Douches parfaites mais aucune pour personnes handicapées
Empacement : 20 euros
Électricité : 1,80 euros
Douches : 50 cents pour 3 minutes

Petit lexique pour les amis français :
polar : polaire
paire de bas : chaussettes
tuque : bonnet


Allemagne, Alpes
Vendredi 29 avril 2016

De toute beauté
Hier, vendredi, nous avons pris la route des Alpes allemandes. Que c’est beau ! Pour qui aime les hautes montagnes aux sommets enneigés, c’est un pur bonheur. Puisqu’on est au printemps, les hautes montagnes donnent sur des pâturages au vert bien vif fleuris de pissenlits. De plus, la neige n’est pas encore toute fondue alors elle recouvre en partie les flancs des montagnes. Enfin, lorsqu’il y a de la forêt, elle est composée de sapins et de feuillus dont les toutes petites feuilles vert tendres commencent à sortir. Ça fait un joli contraste. Bref, c’est vraiment magnifique. Moi qui adore les montagnes, je suis aux anges.

L’architecture des maisons, souvent de très grande superficie, est très belle. Ce sont toujours, ou presque, des maisons sur deux ou trois niveaux, aux toits pentus faits de ce qu’on appelle en France, des tuiles. La plupart du temps elles sont blanches, quelques fois ocre et parfois, dans certaines villes, elles sont de différentes couleurs. Il y a toujours beaucoup de fenêtres et leurs volets sont en bois de même que parfois la partie supérieure (celle pentue) de la maison. Elles me font un peu penser aux maisons de Suisse mais sans les colombages apparents.

Voici quelques photos du Lac Constance et de la ville de Lindau.


Allemagne, Bavière
Samedi 30 avril 2016

Badluck
Aujourd’hui, nous avons roulé de Fussen à Garmich-Partenkirchen. La route, est, encore une fois, des plus magnifiques. Et il fait encore aussi beau qu’hier si non plus parce qu’il fait bien plus chaud. Une vraie belle journée de printemps.

On a pris le temps de faire une courte balade dans Garmish-Partemachin. Plusieurs maisons possèdent des fresques comme nous en avons vu dans d’autres villes Allemandes, parfois en trompe l’oeil comme les contours des portes et fenêtres. Ça donne un joli cachet à la ville qui est une station de ski réputée. Y’a de quoi, les montagnes sont majestueuses. Ce qu’il y a aussi de bien dans ce coin de pays, c’est qu’il y a des pistes cyclables. Je ne m’imagine même pas le plaisir que ça serait de me promener ici avec mon bazou.

Comme on veut se rendre à Munich demain, on se décide pour un camping près de Konigsdorf. Quand on y arrive, Seb sort de la voiture pour aller voir si la réception du camping est ouverte. Moi, plus lente comme toujours, je mets du temps à sortir pour le rejoindre. J’ouvre la portière et que se passe-t-il ? J’entends un gros soufflement qui m’étonne et qui limite, me fait peur tellement je le trouve inquiétant. J’alerte mon Seb. He ben on a un flat ! Ben oui ! Il n’y avait qu’un tout petit bout non asphalté entre la route et le camping. J’imagine que c’est là que ça s’est produit. J’espère juste que ce n’est le pas le début d’une série de problèmes mécaniques… Déjà que j’ai tordu la doublure de mes Crocs en les mettant devant l’arrivée du chauffage pendant la nuit et que depuis je suis serrée dedans !

Campingplatz Konigsdorf
Emplacements très très serrés. Peu sont à la disposition des touristes de passage la plupart étant des emplacements loués à l’année.
Douches dont la partie sèche est très petite, avec un petit banc bien peu profond pour s’y asseoir confortablement. Les crochets sont trop hauts pour moi. Aucune pour personnes handicapées.
Emplacement : 20 euros pour deux personnes, camping-car et électricité
Électricité : 2 euros
Douches : gratuites


Allemagne, Munich
Dimanche 1er mai 2016

On sort son costume du dimanche ?
On s’est levé ce matin sous un ciel nuageux et Seb m’apprend qu’il a dû démarrer le chauffage ce matin car la programmation n’a pas fonctionné et que ben, ça n’a pas chauffé non plus. Merde. Bon, on quitte le camping et on s’arrête dans un McDo, histoire de profiter du wifi, pour chercher une piste de réponse à notre problème. Seb trouve sur un forum qu’il se peut que ce soit une histoire de réservoir d’eau usée qui lorsque trop plein se déverserait sur les je ne sais plus trop quoi juste en dessous, machin qui est nécessaire au bon fonctionnement du chauffage. Si c’est ça le problème, ça pourrait sécher tout seul. On va se croiser les doigts. En attendant d’en avoir le coeur net et avant d’avoir une crampe aux doigts, Munich nous attend.

Le centre de Munich comporte, comme bien des villes d’Europe, de bien beaux bâtiments. On y trouve aussi des places de toutes grandeurs et leurs configurations n’est pas toujours carrée ou rectangulaire. Certains bâtiments sont bâtis sans être parallèles aux autres, et cela créent des angles qui apportent du dynamisme aux places qui se trouvent en arrière. Par contre, ce qui m’a étonné, c’est que les petites villes d’Allemagne du sud visitées jusqu’à présent avaient toutes beaucoup de fresques. À Munich, il y en avait peu en comparaison. Ça m’a un peu déçue car j’aime bien les regarder attentivement.

Pendant notre visite, on est entré dans un magasin qui faisait aussi café et dont le nom m’a fait sourire : Eatalia. Eat pour manger et le ea du mot eat qui se prononce i pour composer le mot Italia = Eat Italia = Manger italien. Comme de fait, on y vendait que des produits fins italiens. De plus, l’architecture moderne du bâtiment était agréable, cela donnait un grand lieu vitré, haut de plafond.

En nous baladant dans la ville, on a croisé plusieurs personnes habillées de leur costume bavarois. Avant de m’intéresser à la Bavière, je ne savais même pas qu’il y avait un habit typique à cette région ! J’avais lu, dans le guide Michelin des parents de Seb datant de 1984 (!), que les gens le portaient toujours. Mais bon, en 2016, sûrement pas que je me disais. He ben oui ! Était-ce parce que c’était dimanche, qu’il y avait un événement en ville (mais qu’on n’a pas vu en tous cas) ou par fierté de leurs racines, je ne sais pas. Mais on a croisé d’autres personnes habillées de la sorte dans une ville au sud de Munich où on a décidé de passer la nuit. Alors, amis québécois, de quoi ça a l’air un habit bavarois ? Pour les gars, d’un bermudas en cuir à bretelles, avec ce que j’appelle un bolero, un sorte de veste en feutre, un petit chapeau et des souliers noirs. Pour les filles, d’une jupe large plissée qui descend en dessous des genoux, un tablier de jupe, une blouse et de jolis souliers. Ça fait très années 50 pour les filles à cause de la jupe. Pour les gars, ça fait un peu le garçon des montagnes illustré dans nos livres d’enfants. Ils semblent sortis d’un autre siècle. En tous cas, ça m’a bien plu de les voir comme ça.

On est allés au McDo, espérant bénéficier encore une fois du Wifi mais selon le message qui a surgit sur les écrans de nos tablettes, nous avons épuisé le trois heures gratuit accordé ! Bouhhh ! J’aurais bien aimé mettre en ligne mes premières impressions. Ça devra attendre. J’espère que vous serez patients.

Nous voici donc installés dans une rue résidentielle pour faire dodo. On a réessayé le chauffage et ça a marché. Yé ! Espérons qu’il parte demain matin comme programmé parce que ça casserait l’humidité. Vous l’aurez compris, il pleut pas mal. Alors demain matin, on passera peut-être bien chez le garagiste faire réparer le pneu crevé et si le chauffage ne fonctionne pas à nouveau, on demandera à le réparer. On devrait ensuite filer en Autriche.


Allemagne, Munich
Lundi 2 mai 2016

Ouf !
Ce que c’est bien quand le chauffage fonctionne ! Parce que oui, il a démarré sans problème ce matin. Yé ! Le problème devait donc effectivement être lié à la cuve trop pleine. Faudra faire attention à la vider plus souvent.

Une fois les courses faites, on s’est mis à la recherche d’un garage. Heureusement, ce n’était que la valve qui s’était brisée. On nous l’a changée. En moins de 5 minutes on était repartis. Jamais vu une réparation aussi rapide. On est bien heureux que ça n’ait été que ça.

En ce moment même on roule sur l’autoroute où on se fait dépasser par des gens qui roulent à 150-200 km à l’heure. Hé oui, certains tronçons d’autoroute n’ont pas de vitesse limite ! On dirait qu’on avance à pas de tortue à côté d’eux. Je n’imagine même pas leur impatience lorsqu’ils vont dans certains pays d’Asie où tout le monde roule au maximum à 50 km heure ! Nous filons donc vers l’Autriche. On revient donc sur nos pas en direction de Garmish. Le paysage, pour l’avoir vu, est super joli par ici. Cependant, aujourd’hui il fait gris alors les montagnes sont dans les nuages. Ce qu’on a pu être chanceux de le voir par temps clair il y a quelques jours !

Nous voici arrivé à Innsbruck en Autriche. Il fait gris aussi. Mais. Mais, la ville offre le wifi gratuit. Oui, oui, oui. Alors j’en profite pour mettre en ligne ce que j’ai écris jusqu’à maintenant parce que je ne sais pas quand j’aurai de nouveau accès à l’Internet.

À +

Ça y est !

France, Nantes

Enfin, nous partons demain matin ! Après avoir préparé le camping-car à notre goût, nous voici enfin prêts à prendre la route ! Fidèles à ce que nous sommes, nous n’avons toujours pas décidé quel itinéraire prendre pour nous rendre en Slovénie, notre première destination ! Passerons-nous par la Suisse et l’Autriche ? Par le nord de l’Italie ? Nous déciderons sûrement une fois sur l’autoroute, comme d’habitude. 😉 Je vous dis donc à bientôt !

Un nouveau voyage se dessine

Québec, Montréal
Mardi, 12 avril 2016

Chers lecteurs, je vous ai négligés et je m’en excuse bien bas. La vérité, c’est que je ne savais pas bien quoi vous raconter de plus. À part vous dire que les îles de la Thaïlande sont souvent magnifiques – ce que vous savez sans doute déjà – mais que malheureusement on a peu de temps pour en profiter sans la foule et que Sukkothai vaut amplement le détour… je crois que… j’avais hâte de repartir en voyage… ailleurs… déjà !

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Kho Phi Phi

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Les fameux Tuk Tuk de Thaïlande. Celui-ci a passé la journée avec nous nous menant d’un endroit à l’autre du site historique de Sukkothai.

Voici deux photos de Thaïlandais :

Maintenant, un nouveau voyage se prépare. Notre destination : l’Europe centrale. Mais nous passerons par bien d’autres pays pour nous y rendre et en revenir. Nous pousserons peut-être même le plaisir jusqu’en Angleterre.

Alors c’est pour quand ? La semaine prochaine. Pour combien de temps : quatre mois encore une fois. Yahoo 🙂

Nous prenons donc l’avion lundi pour Nantes où nous passerons la semaine à visiter parents et amis. Ensuite, nous prendrons la route avec le California (un Westfalia plus récent) que les parents de Seb ont la gentillesse de nous prêter. Ce sera donc un voyage bien différent puisque nous aurons notre maison et moyen de locomotion avec nous. Plus de bus et de minibus ! Plus de recherche d’hôtels ! Yé ! En revanche, on se disputera peut-être bien sur la route à prendre et il faudra bien trouver des campings car il n’y a pas de douches ni de toilettes dans le camping-car. C’est son seul inconvénient. Mais ça se révèle aussi être son avantage car il est tout petit. Ça nous permet de prendre les petites routes et de pouvoir manoeuvrer dans les petits villages aux rues étroites que nous adorons. Et même de faire dodo incognito en pleine ville !

Je n’aurai sans doute pas un accès aussi fréquent à l’Internet qu’en Asie du sud-est alors je ne pourrai pas alimenter le blog aussi souvent qu’auparavant. Mais il m’arrivera aussi sans doute moins d’aventures… quoique on ne sait jamais ! C’est ce qui fait la beauté du voyage !

Je vous dis donc à bientôt !

Same Same !

Thaïlande, Chiang Mai

À Chiang Mai, en Thaïlande, on est allés visiter un musée. Quelle surprise de voir une rampe pour personnes handicapées et de constater que ces dernières sont exemptes de paiement.

Un peu plus tard, on se rend visiter une pagode. Là aussi, on ne me fait pas payer. 🙂

WOW ! Quelle différence avec le Laos que je me dis ! C’est pas pareil pantoute !

Quelques jours plus tard, on décide de se magasiner des tours organisés. L’un pour aller à la rencontre des différentes ethnies de la Thaïlande et un autre, pour aller visiter la Black House et le White Temple à Chiang Rai. Quelle est donc ma surprise quand le gars de l’agence de voyage m’annonce que son fournisseur exige que je paye 500 bahts en supplément (20 $) pour amener mon fauteuil roulant !!! Pardon ? Il m’explique que c’est parce que leurs minivans n’ont pas de soute ou d’espace prévu pour les bagages et qu’en conséquence, mon fauteuil prendra la place d’une personne. Bon, il est vrai que certaines minivans offrent peu d’espace pour transporter quoique ce soit mais il s’agit d’un fauteuil roulant, pas d’un bagage ! Ça sert de substitut aux jambes bon sang !!! C’est complètement insensé de faire payer les gens pour ça !

On lui explique alors que mon fauteuil se plie et qu’il est démontable. Nous ajoutons que nous pourrons donc fort probablement le faire rentrer dans la minivan sans prendre la place de personne. Rien n’y fait. On décide donc de se rendre au bureau du fournisseur. Une fois rendus, la dame à qui on parle consulte son gérant et revient avec la même réponse : il faudra payer. Elle veut nous montrer sa minivan. Parfait. On en profite pour plier et démonter le fauteuil dans le but de prouver qu’il est faisable de le faire rentrer sans prendre la place de personne. Démonstration faite, elle n’a pas d’autre choix que d’abdiquer. Nous pourrons donc participer à ces deux tours guidés en payant le prix normal.

Avec tout ça, on aura perdu pas loin de trois heures dans notre journée. Le comble, c’est que quand la minivan est passée nous prendre le lendemain, nous n’étions que 7 passagers alors que la minivan contient 12 sièges ! Imaginez si j’avais payé, combien j’aurais été en rogne de voir que mon fauteuil ne prenait la place de personne…

Finalement, il y a une nette différence entre la volonté politique d’un pays et la volonté mercantile des entreprises privées !

Note : Pour dire qu’une chose est pareille à une autre, les asiatiques disent toujours Same Same. Et ça, même quand c’est pareil tout en étant un peu différent. 😉

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La Black House

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Le White Temple

On avait presque oublié !

Thaïlande, Chiang Mai

Ah, toutes ces petites choses qui étaient tranquillement disparues de notre quotidien, et qu’on avait presque oubliées, sont subitement réapparues en arrivant en Thaïlande !

Voici la liste de ce qui nous a sauté aux yeux :

  • des publicités de toutes les grosseurs dont des gros billboards (panneaux d’affichage grand format)
  • des dépliants en quantité pour vendre des tours organisés
  • des chaises en plastique : dans les dernières semaines nous n’avons vu que des chaises, tables, tabourets et bancs fabriqués à la main avec du gros bois bien lourd
  • des autoroutes : pour la première fois en deux mois on file à 100 km heure !
  • des garages pour réparer les autos : auparavant, les garages servaient à réparer les motos.
  • des baguettes pour manger (seuls les Vietnamiens en utilisent)
  • du papier de toilette de qualité : nous avons eu du papier de toilette rude rude, qui ne se déchire pas correctement, qui se déroule tout seul en 4-5 épaisseurs, etc. Alors quand je dis « de qualité », je ne veut pas juste dire tout doux !
  • des chambres d’hôtel décorées
  • de la machinerie agricole dans les champs
  • des rampes pour personnes handicapées
  • des 7 Eleven (dépanneurs) et des asiatiques qui s’y approvisionnent : depuis le début du voyage, seuls les étrangers achetaient dans les dépanneurs. C’était sans doute trop cher pour les locaux !
  • des gens qui font de l’embonpoint : nul doute, les Burgers King, Mc Do, PFK et les 7 Eleven y sont pour quelque chose.
  • des champs de riz verts : en Thaïlande, ils ont l’argent et la machinerie pour faire plusieurs récoltes par année alors que ce n’était pas le cas au Cambodge et au Laos.
  • des barbecues à gaz
  • des usines : hé oui, pays plus développé veut aussi dire pays industrialisé !

Superbe !

Laos, Luang Prabang

Au départ de Luang Prabang, on peut prendre part à une excursion qui nous amène aux chutes Kuang Chi. Je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi joli ! L’eau était d’une couleur à tomber par terre. Voyez :

La descente du Mekong

Pour revenir à Luang Prabang de Luang Namtha, nous avons pris le bateau. Il fallait embarquer à Huay Xai, située un peu plus à l’ouest. Pour nous y rendre nous avons pris le bus. Il était rempli à sa capacité maximale : il y avait des sièges rabattables dans l’allée ! Nous pensions qu’il y aurait des soutes à bagages de la grosseur à laquelle nous étions habitués mais comme le bus était un peu plus petit, ce n’était pas le cas. Le fauteuil roulant s’est donc retrouvé sur le toit, avec les nombreux bagages !

Pour le bateau, deux options s’offraient à nous : la croisière normale ou celle de luxe. La croisière dite normale consiste en des bateaux souvent surchargés, avec pour assises des bancs de bois ou des fauteuils d’auto si on a de la chance. Comme la croisière dure deux journées entières (avec arrêt à Pakben pour la nuit), nous avons opté pour la croisière de luxe.

Vie de chien

Au Cambodge, sur l’île de Khotrong, alors que nous étions dans notre chambre, on a soudainement entendu un chien hurler et gémir. Ses hurlements étaient un supplice à entendre. Son maître le battait à coup de bâton.

Au Laos, à Luang Namtha, Seb est parti faire une randonnée avec un guide. Ce dernier a vu un chat qui s’approchait un peu trop à son goût. Il l’a frappé avec un bâton pour qu’il s’éloigne.

Toujours à Luang Namtha, où les rues sont pourtant larges et où il y a peu de trafic, un pick-up a frappé un chien qui nous regardait passer. Il l’a frappé et pourtant il aurait facilement pu l’éviter. Il n’a pas du tout ralenti ni freiné. Il a simplement poursuivi sa route. Le chien était en état de choc, il hurlait en tournant en rond. Son maître est sorti le prendre dans ses bras. Le chien agonisait. Il est sans doute mort dans ses bras.

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