En route pour le Népal

Mercredi 13 novembre

À notre arrivée à l’aéroport de Katmandou, nous payons notre visa (50 $US pour un mois) et récupérons nos bagages. Nous apercevons un chat qui dort paisiblement sur le tapis roulant. Nous nous arrêtons au bureau de change. Quand nous demandons un reçu, le type nous répond : Pourquoi ? Vous n’allez pas dépenser votre argent ? Plutôt bête ! Bel accueil…
Enfin, nous sortons de l’aéroport et le chauffeur, bien que notre avion soit une heure en retard, nous attend comme convenu. ll y a beaucoup de trafic et le trajet se fera à une moyenne de 6 km/heure… Deux hauts gradés du pays soupent ensemble et c’est ce qui cause en partie ces bouchons. Nous croisons aussi un petit cortège : iune voiture est encadrée par une voiture devant et une voiture derrière. Quand nous demandons au chauffeur qui est ce type si important qui prend place dans l’auto du centre, il nous répond que c’est le premier ministre du pays !!! Ce n’est pas tous les jours qu’on peut le croiser j’imagine !
Nous arrivons à notre hôtel, le Jay Suites. Un hôtel très bien mais pas donné (44$/nuit). Mais il a un ascenseur. je ne peux pas entrer dedans si je suis assise dans mon fauteuil roulant : il est trop petit! Heureusement que je peux marcher ! On est fatigué et on a pas faim, alors on décide de rester à l’hôtel.

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Premières impressions de l’Inde

Après un départ retardé d’une journée en raison de la grève des agents de bord de la compagnie aérienne Lufthansa, nous avons finalement pu quitter Montréal pour l’Inde. Et ce, sans aucun accroc ! Un miracle vu le temps que j’ai passé au téléphone pour avoir des places confirmée dans un vol ! Ça aurait pu être désastreux si nous avionseu un vol après notre départ pour le Népal prévu trois jours plus tard.

Nous sommes donc arrivés à New Delhi dans la nuit du 10 au 11 novembre. Un chauffeur, dépêché par l’hôtel où nous avions réservé nous attendait comme prévu. Je m’inquiétais du nuage de pollution extrême qui s’est abattu sur la ville il y a quelques jours. Nous constatons en effet une belle brume qui dégage une légère odeur de brûlé. Mais c’est respirable. La politique gouvernementale mise en place depuis peu visant à réduire le niveau de pollution y est certainement pour quelque chose. En effet, un jour sur deux, les plaques d’immatriculation se terminant par un chiffre pair ont interdiction de rouler.

Sur le chemin, de grandes avenues, et comme dans beaucoup de pays en voie de développement : une conduite automobile à faire peur. Nous arrivons arrivons peu à peu dans le quartier des routards où setrouve notre hôtel. Il y a des déchets en grande quantité partout. L’hôtel, sans être exceptionnel, ressort du lot par sa propreté. Faut dire qu’il est plutôt cher pour le pays (45$ par nuit). Mais il possède un ascenseur !!! Aucune marche pour y entrer ou accéder à notre chambre. La salle de bain est typique des pays asiatiques; la douche tombe directement sur le sol. Parfait.

Le lendemain, nous dormons. Nous sommes crevés. En début de soirée, l’agence de voyage de l’hôtel nous propose un chauffeur à la journée pour visiter New Delhi (1000 Rps). Comme nous partons déjà le lendemain pour le Népal, nous acceptons. Nous allons manger dans l’un des seuls restos du quartier situé juste de l’autre côté de la rue : Tadka. Nous mangeons des plats typiques de Paneer (fromage dans une sauce assaisonnée). Vraiment très bon. Je me gâte en commandant un mango lassi. Bon sang que c’est bon et doux. J’adore ça. Il y en avait souvent en Colombie mais celui-ci est fait de yogourt et non de lait. C’est encore meilleur ! Pour 2$, ça vaut le coup !

Nous partons donc le lendemain matin avec notre chauffeur qui fait guide à la fois. Il parle bien anglais et nous promène un peu partout. 

Nous passons par Conough place, une grande place étoilée, coeur de New Delhi. Impressionnant. 

Nous nous arrêtons ensuite voir un réservoir d’eau sous-terrain. Magnifique paroies de grès rouge. Escalier à pic, marches de pierre. Effet de perspective vertigineux ! 

Arrêt au Lotus Temple qui ressemble l’opéra de Sydney en Australie. C’est un lieu où les adeptes de toutes religions confondues peuvent venir prier en silence. Pas mal, non ? On devrait avoir ça partout !On ne peut y entrer qu’en montant un long escalier. Nous lisons dans le guide du routard que l’intérieur est sans intérêt alors je ne fais pas l’effort de me taper cet escalier. 

Arrêt suivant : le Qubr Minar. Un minaret massif superbement sculpté sis aux côtés d’un ensemble de ruines dont celles d’une mosquée dont il reste un portail magnifique. 

Nous partons manger, encore une fois du Paneer et des légumes en sauce. Mais bon, c’est bon alors pourquoi pas ! Tout près, nous nous arrêtons aux Lodi Gardens, un immense parc où on trouve des tombaux. Nous voyons des petits suisses,ou en tout cas ils y ressemblent. Des singes aussi. On en profite surtout pour planifier notre retour en Inde car nous avons décidé de passer par l’agence de voyage de notre hôtel pour l’achat des billets de trains. Les acheter à la gare semble relever du défi et nous n’avons pas le temps ni l’envie de se donner autant de trouble !

Finalement, nous allons voir le tombeau Humayun. Gros, très gros. Tout ça à la mémoire de quelqu’un. Ça me dépasse. Symétrique et simple, il est imposant mais j’ai préféré le Qubr Minar travaillé de façon admirable.

Au retour, le chauffeur nous montre la résidence des dirigeants du pays, le parlement, bâti par les Britanniques et qui est tout simplement gigantesque. Notre parlement ne fait pas le dixième de ces bâtiments ! Même la Maison blanche à Washinton ne nous semble pas du tout aussi grand. C’est vraiment impressionnant. Éclairés de rouge-rose à la nuit tombée, cela fait un bel effet.

Népal et Inde en novembre

Mon rêve du Népal va donc se concrétiser très bientôt. Moi qui adore les montagnes, je serai servie. Avec un genou tout neuf, je suis parée pour affronter la foule de l’Inde et du Népal ! Ce que je peux avoir hâte ! Si les pannes d’électricité ne sont pas trop fréquentes et que les connexions Wi-fi le permettent, c’est sûr que je vous aurez droit à mon ressenti !

Vous avez deux minutes ?

Certains d’entre vous le savent, d’autres non : je travaille avec une collègue à mettre sur pied une auberge de jeunesse inclusive à Montréal. C’est quoi, une auberge inclusive ? C’est une auberge qui sera à la fois conçue selon les principes de l’accessibilité universelle, puis qui embauchera également une grande variété d’employés handicapés. Ce projet d’auberge prendra donc en compte les besoins de tout le monde, qu’ils aient un handicap ou non.

Ne vous excitez pas encore, nous n’en sommes qu’à l’ébauche du projet !

Mais nous avons besoin de votre aide : nous sondons le terrain ! C’est pourquoi nous avons conçu un court sondage. Pourriez-vous svp, autant que vous êtes, le compléter et partager le lien à tous vos contacts ?

Plus nous avons de réponses, plus nous serons en mesure d’adapter le projet afin qu’il réponde aux besoins de tous.

Un grand merci d’avance à vous qui me suivez !

 

Merci de votre patience

Un compte-rendu de mon voyage à Singapour et Bali sera en ligne prochainement, quelques photos également. Je vous le promets et vous remercie de votre patience.

Je suis aussi en train de restructurer le blogue pour en faire un site avec des menus qui vous permettront de mieux repérer l’information. Comme vous l’avez peut-être constaté, plusieurs menus sont déjà en place mais il me reste à y déplacer le contenu. Cette procédure étant assez longue, je vous remercie de bien vouloir encore patienter.

Je profite de l’occasion pour vous souhaiter, où que vous soyez, de très joyeuses fêtes et une année 2019 en santé et remplie de découvertes enrichissantes.

Départ pour la France et l’Asie !

Hé oui ! Les parents et amis de Seb nous attendent prochainement au mois d’août. Je ne vous écrirai toutefois sans doute pas de ce pays, trop occupée que je serai à manger… ;-).

Cependant, l’Asie du sud-est m’accueillera à nouveau pendant près de trois semaines à compter du 15 septembre. Au programme : Singapour et Bali. En nouveauté depuis bon nombre d’années, j’y vais seule, comme une grande 😉 ! En effet, pour la première fois depuis que j’ai rencontré mon amour, j’effectuerai cette aventure en solo. Grâce à quoi ? Un beau scooter tout neuf qui a l’avantage de se plier et de rentrer dans le coffre arrière d’une voiture ! Cette beauté technologique n’aurait pas rendue possible ce genre de périple il y a quelques années. J’aurai donc sans doute beaucoup à partager et j’espère que vous serez à l’écoute, comme lors des derniers voyages. Pour les petits bonjours rapides, vous pourrez compter sur ma page Facebook qui porte le même nom que ce blog.

À très bientôt !

C’est vraiment fini, mais juste avant : l’Angleterre et l’Écosse !

Québec, Montréal
Hé oui, nous voici revenus à Montréal. Le retour à la vie normale est, comme je m’y attendais, monotone. Je repartirais donc bien tout de suite. Hé oui, déjà. Lorsque je suis en voyage, mon chez moi ne me manque pas. Il me vient bien un essoufflement au bout d’environ trois mois, mais celui-ci passerait en me posant deux ou trois semaines au même endroit.

Si je vous ai laissé sans nouvelles le dernier mois, c’est en raison de soucis techniques. Les campings en Angleterre et en Écosse sont super chers et le wi-fi n’est pas inclut dans le prix. Nous devions donc acheter une carte limitée à peu de données, avec pour résultat un accès à l’Internet qui ne me laissait pas le temps de vous écrire. De plus, les campings étaient souvent remplis, nous n’y sommes donc pas allés souvent. Vive le nettoyage à la mitaine dans le Wesfalia. 😉

L’Écosse est un pays de collines et de montagnes rondes en grande partie dénudées. Elles sont douces comme leurs moutons. Nous avons d’ailleurs dormi près d’eux, dans les montagnes. On se faisait réveiller le matin par des behhhh, behhhhhh ! Drôle à dire, mais je trouvais ça vraiment chouette. Et puis nous avons aussi eu l’occasion d’assister à une course de moutons. Vous imaginez ? Comme les moutons ne courent pas d’eux-mêmes sans raison, il fallait un jeune garçon pour les faire avancer. Ce qu’on a rigolé ! Malheureusement, il pleut souvent en Écosse. Mais étrangement, le brouillard ajoute à la douceur des montagnes. C’est bien la première fois que je trouve que la pluie ajoute quelque chose de joli au paysage. Bon, nous avons quand même eu trois jours trois nuits de pluie consécutive. La fille de Montréal que je suis n’est pas habituée à ça. À force, ça devient lassant.

Nous sommes aussi allé visiter Édimbourg. Nous sommes tombés pendant le festival et c’était vraiment chouette.  Il y avait plusieurs spectacles dans les rues, de petite envergure, mais qui donnait à la ville une ambiance vraiment agréable.

En Angleterre, nous avons eu visité York, l’Université de Cambridge et Stonehenge. On peut dire que les étudiants de Cambridge étudient dans des bâtiments magnifiques, au sein d’une ville agréable et dynamique. Nous n’avons pas pu visiter les classes. C’était interdit. Dommage, ça m’aurait bien plu. Qui sait, peut-être sont-ils mal fournis en technologie… En tous cas, je n’ose même pas imaginer le prix que ça doit coûter d’étudier là-bas. Quant à Stonehenge, je croyais que le site le plus connu était plus étendu et les pierres plus grosses. Ça reste quand même un mystère et c’est intéressant à voir. Toutefois, l’entrée est très chère pour nous. Heureusement que c’était gratuit pour moi ! Nous avons aussi traversé Londres de nuit. WOW ! Les édifices sont éclairés comme à Paris et sont superbes. C’est sûr que j’y retournerai. Elle semble vraiment incroyable.

Enfin, quel voyage et quelle chance nous avons eu cette année de voyager autant. C’est merveilleux d’avoir pu se remplir la mémoire de souvenirs extraordinaires, d’emmagasiner tant de découvertes, d’avoir été chamboulée, émerveillée, sous le choc, etc.

Merci à tous ceux qui m’ont suivie dans mes déplacements. Savoir que vous me lisiez m’apportait beaucoup de joie. J’espère pouvoir remettre ça bientôt. À mois qu’on change d’idée, notre prochain voyage nous amènera en Amérique du sud. Ce sera une première car nous ne sommes jamais allés sur ce continent. Vous savez quoi, j’ai hââââte. 😉

À très bientôt !

 

Moral tristounet d’Anglerre et compte-rendu de Berlin

Nous voilà rendus en… Angleterre. 😉 Entre-temps, nous sommes notamment passés par Prague, ville magnifique agrémentée de créativité baroque, Berlin en constante reconstruction, Amsterdam aux effluves bien marquées 😉 et Bruxelles à la Grand Place radieuse sous ses dorures.

Cependant, mon moral tristounet en raison de ma dermatite qui ne se guérit pas et me donne un visage taché de rouge et qui pèle, m’a fait prendre du retard dans mes articles et je n’ai que mes commentaires de Berlin à vous offrir. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur…


Berlin – jour 1

Berlin est une grande ville moderne et la plus américaine des villes d’Europe que j’ai visitées. Et bizarrement, elle me rappelle un peu Montréal. Tout d’abord, il y a beaucoup d’arbres et de parcs. Ensuite, il y a à la fois de vieux immeubles, que d’autres datant des années 60-90 ou d’aujourd’hui. Beaucoup de bâtiments bruns des années 80-90 me font vraiment penser à ceux que nous avons par centaines à Montréal. Aussi, à Berlin les rues sont larges, les noms des rues sont sur des poteaux et non affichés sur les édifices, exactement comme chez nous.

Le Mémorial de l’Holocauste
Heureusement par contre, nous n’avons pas une histoire aussi chargée ni aussi tragique. Nous sommes allés voir le Mémorial de l’Holocauste. Il s’est imprégné dans mes souvenirs en raison de l’impression qu’il m’a laissé. Ce Mémorial est fait de centaines de stèles qui peuvent faire penser sans trop d’effort à des cercueils ou des pierres tombales. Chaque stèle est placée près de l’autre laissant un espace suffisant pour passer entre elles. Le sol monte et descend, certaines stèles sont croches, aucune n’est de la même hauteur. J’ai ressenti un fort sentiment d’oppression. Et c’est ce sentiment que devaient ressentir les victimes de cette tragédie abominable. Le mémorial est situé en plein centre de la ville et tout le monde peut s’y balader. Ce n’est donc pas une oeuvre à regarder, mais bien un lieu qui fait partie du coeur de la ville et respire avec elle, comme pour redonner vie à ceux qui l’ont perdue.

Le Reichstag
Nous sommes aussi allés voir le Reichstag, le Parlement allemand. Les murs de l’une des parties qui avait été détruite par la guerre ont été reconstruits presque comme l’original. Mais une deuxième partie a été construite récemment dans un très bel effort architectural. L’effet est très original et le bâtiment occupe la rivière des deux côtés. Ça créé un lieu de rassemblement, où est même projeté les soirs d’été un film tout en son et lumière. Devant l’ancienne partie, il y a un grand espace gazonné où les gens peuvent s’asseoir et faire une pause. Ce n’est donc pas un monument à regarder de loin, duquel on ne peut s’approcher mais bien un lieu investit par les gens, le rendant vivant. Une belle réussite selon moi.

La porte de Brandebourg
Presque à côté, se trouve la porte de Brandebourg qui représente l’emblème de la ville. Avec ses grosses colonnes bien massives, elle ressemble à un bâtiment romain. Elle est entourée d’immeubles très modernes ce qui fait un contraste surprenant mais qui ne m’a pas déplu. Au sommet de l’un d’eux, il y a le drapeau québécois. Peut-être la délégation québécoise y a-t-elle des bureaux ?


Berlin – jour 2

Tour surprise de la ville
Aujourd’hui nous sommes allés voir le Checkpoint Charlie. C’était l’un des lieux de passage qui permettait à ceux qui en avaient le droit, d’aller et venir entre les deux Berlin, celui de l’est et celui de l’ouest. Alors qu’on lisait les panneaux, un guide anglophone s’est arrêté avec son groupe pour leur expliquer quelques trucs. Il était si intéressant que nous ne l’avons plus lâché. S’il avait montré un signe d’agacement à ce qu’on se joigne à son groupe, nous aurions quitté, mais au contraire, avec un beau sourire invitant il nous a invité à le suivre. Grâce à sa manière animée de présenter les divers lieux, nous avons bien mieux compris la vie dans le Berlin divisé de l’époque. Il avait une manière si vivante de raconter les événements, en ajoutant des faits concrets, que c’était un réel plaisir de l’écouter. Par exemple, il nous a bien expliqué ce que représentait le mur pour les gens de l’est. Quand on le voit, on le trouve petit et facile à franchir. Il ne fait en effet que deux-trois mètres de haut. Mais le mur n’était pas seul à freiner ceux qui voulaient s’échapper pour retrouver la liberté. Derrière le mur il y avait un espace entièrement dégagé, surveillé par des gardes armés du haut de leurs tours, prêts à tirer sur quiconque tentait de s’enfuir. Venait ensuite un mur de barbelés et un peu plus loin, un autre mur électrifié prêt à griller celui qui le toucherait. De quoi enlever l’envie à tout le monde de vouloir le franchir.

Le musée DDR
Nous sommes ensuite allés visiter le Musée du DDR (République démocratique allemande). Le but de ce musée est d’expliquer la vie dans l’est de Berlin. Sans être mal conçu en soi, le musée s’est vite retrouvé fatiguant. Presque tous les panneaux explicatifs et objets de l’époque étaient cachés derrière des portes et dans des tiroirs. Très interactif donc. Mais trop. Si on décrivait bien la vie, les objets, les médias et les appartements de l’est, on aurait aimé parfois qu’il y ait un comparatif avec l’ouest. Il aurait aussi été intéressant d’avoir accès à davantage de précisions sur certains aspects. Alterner davantage information et interactivité aurait permis de mieux équilibrer l’exposition et d’offrir des moments de pause, parce qu’à la fin, on était tannés d’ouvrir des portes et des tiroirs pour y découvrir parfois des banalités.

Ceci sans compter que le musée n’est pas accessible, ou difficilement du moins, aux personnes handicapées. Il est situé un étage en bas de la rue, via un escalier. Il y a une simili-rampe casse gueule dans l’escalier qui consiste en deux pentes suffisamment larges pour faire passer les roues d’un fauteuil roulant avec un espace dans le milieu resté sous forme d’escalier. Une fausse manoeuvre de celui qui pousse et c’est la dégringolade. Il y a bien sûr un panneau en haut des escaliers à l’intention des personnes handicapées qui ne voudraient pas se risquer à se retrouver davantage handicapé en empruntant la simili-rampe, les priant de bien vouloir appeler un numéro pour pouvoir emprunter l’ascenseur. Ce que je peux aimer cette définition de l’accessibilité : appeler et attendre !!! Et si on a pas de téléphone ou pris de forfait pour l’étranger, on fait comment ? Une fois rendue au comptoir de l’achat des billets, je demande si le musée est accessible et on me répond qu’il l’est, dans la mesure où il y 5-6 marches à descendre au début, après quoi ça va. Ouaaaaais bon, pour moi ça va mais pour une personne qui ne peut pas marcher du tout et qui est venue seule, ça ne l’est pas. Il est cependant vrai qu’après l’escalier, le musée est sur un même niveau. Mais l’astuce des portes et tiroirs de l’exposition n’est pas très adéquate pour une personne en fauteuil roulant puisqu’il faut constamment se déplacer pour être dans le bon angle pour voir ce qu’on peut voir (bien des tiroirs sont trop hauts pour y voir ou y lire quoi que ce soit si on est assis). Tout ça dans un contexte où on a peu d’espace et où il y a du monde partout. Parce que ce musée est très populaire et qu’il suit plus ou moins un parcours trop étroit pour la quantité de personnes qu’il y avait. On se retrouvait donc parfois avec des bouchons de circulation ! Ouhaha ! Fatiguant !


Berlin – jour 3

Une journée de balades
On s’est promenés dans trois quartiers différents de Berlin. L’un est reconnu pour ses petites boutiques de designers à prix corrects, ses cafés et ses terrasses. Un lieu où on sent la créativité mais où je n’ai pas trouvé l’avant-garde à laquelle je m’attendais. Le second quartier où on est allés rassemble sur un grand boulevard des chaînes de magasins de vêtements populaires et des boutiques de haute couture. Le dernier quartier, rempli de petites boutiques de très beaux vêtements et bien coupés m’a beaucoup plu. On y trouve des créations de designers talentueux. Par contre, les prix sont plus élevés que dans le premier quartier. On peut aussi y manger dans de petits restos ou prendre un verre.

East Side Gallery
On a terminé la journée en allant voir la East Side Gallery. Il s’agit d’une portion du mur de Berlin qui a été peinte par des artistes internationaux. Cela en fait parait-il la plus longue galerie d’art extérieure au monde. Il y avait quelques illustrations plutôt intéressantes et qui valaient, par leur symbolique, un moment d’attention. Certaines valaient vraiment le coup d’oeil. Il y en a eu d’autres dont je n’ai pas saisi le sens. Le point négatif c’est que le mur donne sur un boulevard dont les trottoirs ne sont pas suffisamment larges pour nous permettre d’avoir le recul nécessaire pour admirer les oeuvres. À la limite, on pouvait mieux les contempler de l’autre côté de la rue malgré le défilé incessant de voitures.

Une architecture magnifique !

La République Tchèque offre, pour qui aime l’architecture, des villes et villages tout simplement superbes. Voici mes commentaires sur les endroits que nous avons vus.

Le paysage du sud-est
Le sud-est est fait de collines et de grands champs diversifiés. Je me rappellerai toujours la beauté des champs de blé dorés sous le soleil de fin de journée. Il y a aussi des petits bois et des petits lacs au milieu de ce paysage agricole. C’est une très jolie campagne.

Olomouc
Olomouc est vraiment une jolie ville artistique, étudiante et très agréable. Nous avons vu plusieurs illustrations sur les murs et murets de béton. Il y avait même l’illustration d’un roi se prenant un égoportrait (selfie) très bien réussi et dont j’ai bien aimé le clin d’oeil. À votre avis, est-ce que la reine Élisabeth II s’y est mise elle aussi ? 😉 Il y avait aussi des boutiques vendant des vêtements originaux. Les gens sont super bien habillés, simplement, mais avec un souci du détail. J’ai d’ailleurs acheté une paire de souliers super beaux vendus à plus de la moitié du prix que ce qu’ils m’auraient coûtés à Montréal. C’est déjà tellement difficile pour moi de trouver des souliers dans lesquels je suis confortable que j’ai sauté sur l’occasion. À cause de mes douleurs aux jambes je suis obligée d’acheter des souliers de très bonne qualité pour être bien dedans. Ceux-ci me coûtent d’ordinaire entre 180 et 220 $ plus taxes à Montréal. Ici, en République Tchèque, je les ai payés 70 $ taxes incluses !!!

Les maisons, principalement de style Renaissance, étaient encore une fois bien jolies et de couleur pastel. Plusieurs avaient des arches. Il y avait aussi de grandes places, avec des statues et des fontaines. Des enfants et un chien y jouaient quand nous sommes passés. 🙂

Telc
Magnifique ! La place de ce village est tout simplement splendide. Le haut des façades est fait de pignons en courbes et en arcs de cercles. Chaque façade est différente de sa voisine mais elles sont toutes ou presque dans le même style ce qui créé un très très bel ensemble.

Il y a aussi un château plutôt ordinaire. Par contre, il possède un parc, pas un jardin mais bien un parc, qui sans être grand est très agréable. On y trouve un étang et de très beaux arbres dont un magnifique saule pleureur.

Par curiosité, nous sommes allés visiter le Musée technique de Telc. Gratuit pour moi mais payant pour Seb. Pas bien cher, 50 couronnes, l’équivalent de 2.50 $. Mais ça ne valait vraiment pas plus. Il y avait des voitures, des motos, des vélos et des tricycles d’enfants. Il y avait également des radios, des carrosses de petites filles, et toutes sortes d’autres objets qu’on trouve chez les antiquaires. Ça aurait pu être intéressant si le musée avait poursuivi, à travers les différents objets, un but éducatif. Mais à part la marque, le modèle et l’année de fabrication des objets, aucun renseignement n’était communiqué. Ça aurait été intéressant si on avait expliqué à quel point les Tchèques sont habiles en mécanique, les inventions qu’ils ont faites qui ont permis la création des objets exposés, l’histoire de ces objets, leur fonctionnement, etc. Dommage.

Holasovice
La place de ce petit village est toute mignonne. Elle rassemble des maisons rurales avec au milieu de la place, un petit parc et un étang. Les façades des maisons sont séparées en deux parties et jointes par un porche. Celui-ci mène à une cour intérieure. En arrière des façades, on juxtapose les bâtiments de ferme qui se rejoignent pour fermer la cour intérieure. D’une vue aérienne, cela donne probablement un carré de bâtiments avec une cour en plein centre. Les façades sont de couleur pastel ou blanches. Elles sont simplement décorées par des motifs autour des fenêtres ou quelques représentations de plantes schématisées. Ces décorations sont des bas reliefs en crépis. Quelques pignons rappellent également ceux de Telc. Ça vaut vraiment le coup d’oeil.

Auschwitz : une industrie de la mort

Pologne, Auschwitz

Nous sommes allés nous plonger dans l’horreur d’Auschwitz la journée précédent la venue de notre premier ministre Justin Trudeau.

C’est un grand site avec plein de bâtiments dans lesquels étaient emprisonnés les Juifs de toute l’Europe conquise, Polonais, Tsiganes et prisonniers politiques Soviétiques. Plusieurs de ces bâtiments ont été transformés en expositions thématiques sur des sujets variés tels que la vie au quotidien des prisonniers ou les objets retrouvés leurs ayant appartenus. Ça glace le sang de voir ces milliers de photos de ces gens morts pour une stupidité raciale. Il y avait une salle située à l’étage d’un des bâtiments que Seb a visitée où il y avait des tonnes de cheveux. Les nazis les coupaient pour en faire entre autres… des matelas. Vous vous rendez compte ? Des matelas ! Bon sang !

Nous avons mis les pieds dans une baraque où logeaient les femmes. Il y avait environ 200 lits de bois sur trois étages. Et pour seul sanitaire, une pièce avec pour lavabos ce qui ressemblait à des abreuvoirs. Les toilettes se trouvaient dans une autre baraque. Alignées, rien ne les séparait les unes de autres. Aucune intimité. Nous avons aussi visité une chambre à gaz où des milliers et des milliers de gens sont morts. Et un crématorium. C’est d’une tristesse absolue et plus que révoltant. Qui sont ces narcissiques finis assez fous pour vouloir tuer par millions des gens sur le seul prétexte qu’ils les haïssent ? Qui sont-ils pour se croire supérieurs aux autres ?

Au début du camp, les gens étaient triés et ceux assez en forme pour travailler étaient destinés aux travaux forcés. On les nourissait peu et on les faisait travailler jusqu’à l’épuisement et que mort s’en suive. Brrrrr…. ! Vers la fin, ils étaient envoyés à la chambre à gaz dès qu’ils débarquaient du train qui entrait directement dans le camp de concentration. On en faisait aussi des cobayes pour toutes sortes d’expériences pseudo-médicales. Tout plein en sont morts et ceux qui s’en sont sortis en ont souvent gardé des séquelles irréversibles. Comment un médecin, qui normalement a prêté serment de soigner les gens, peut-il avoir accepté l’idée de les blesser et de les tuer ?

Ce qui est aussi hallucinant, c’est le côté industriel de la chose. Ils se sont vraiment posé la question : comment peut-on en tuer le maximum à la fois ? Mais qui est assez débile pour s’être posé cette question et l’avoir mise en pratique ? Quand on est rendus à considérer et traiter d’autres êtres humains comme des moins que rien, je crois que nous ne pouvons plus désormais nous considérer nous-même comme tels.

J’ai encore foi en l’être humain et sa bonté mais je sais désormais à coup sûr, après avoir visité les lieux de massacres historiques, que certaines personnes en sont parfois dépourvues. Le pire c’est que Hitler était peut-être gentil avec ceux qu’il aimait et estimait. Après tout, sommes nous tous que bons ou mauvais ? Tout est souvent en divers tons de gris.

J’ai clairement été bouleversée par cette visite mais la manière où les événements sont présentés et se sont déroulés m’a moins « rentrée dedans » que la visite de la prison de Pol Pot au Cambodge. À Phnom Penh, l’audio-guide aidait à s’isoler et s’imprégner du lieu. On y entendait aussi des témoignages. Et là-bas, on massacrait les gens à la main, un par un, sans utiliser de fusil pour n’alerter personne sur ce qui se passait. J’imaginais aisément le sang qui giclait et les hurlements. C’était peut-être plus bestial, barbare. Et ça donnait vraiment physiquement mal au coeur. Mais ce qui fait froid dans le dos à Auschwitz, mis à part de fouler le sol où plus d’un million de gens sont morts d’injustice, c’est la pensée d’avoir mis à profit le géni de l’être humain dans le but de tuer le maximum de gens de la manière la plus productive qui soit. Hitler a créé une véritable industrie de la mort.

Depuis quelques années les Arabes immigrent en masse au Québec. Ils s’intègrent parfois mal et leurs habitudes religieuses discutables déplaisent à plusieurs. Pour un pays fortement féministe comme le Québec, il est très difficile pour une femme d’accepter l’idée qu’une autre femme se dépersonnalise au point de cacher toute sensualité ou de disparaître derrière un voile intégral. Il est même très difficile d’accepter l’idée que ces femmes Arabes ne le voient pas ainsi. Les Arabes étant très visibles, les Québécois se sentent envahis. Peu de gens les aiment. Plusieurs les détestent. De toute évidence, nous sommes un peuple raciste. Mais à quel point sommes nous manipulés par les médias et à quel point l’être humain est-il manipulable, influençable ? Qui serait donc prêt, avec un bon lavage de cerveau, une bonne préparation et sous la pression sociale et le conformisme, à en venir au même résultat que les nazis ? Je me le demande… et je vous laisse y réfléchir.