Auschwitz : une industrie de la mort

Pologne, Auschwitz

Nous sommes allés nous plonger dans l’horreur d’Auschwitz la journée précédent la venue de notre premier ministre Justin Trudeau.

C’est un grand site avec plein de bâtiments dans lesquels étaient emprisonnés les Juifs de toute l’Europe conquise, Polonais, Tsiganes et prisonniers politiques Soviétiques. Plusieurs de ces bâtiments ont été transformés en expositions thématiques sur des sujets variés tels que la vie au quotidien des prisonniers ou les objets retrouvés leurs ayant appartenus. Ça glace le sang de voir ces milliers de photos de ces gens morts pour une stupidité raciale. Il y avait une salle située à l’étage d’un des bâtiments que Seb a visitée où il y avait des tonnes de cheveux. Les nazis les coupaient pour en faire entre autres… des matelas. Vous vous rendez compte ? Des matelas ! Bon sang !

Nous avons mis les pieds dans une baraque où logeaient les femmes. Il y avait environ 200 lits de bois sur trois étages. Et pour seul sanitaire, une pièce avec pour lavabos ce qui ressemblait à des abreuvoirs. Les toilettes se trouvaient dans une autre baraque. Alignées, rien ne les séparait les unes de autres. Aucune intimité. Nous avons aussi visité une chambre à gaz où des milliers et des milliers de gens sont morts. Et un crématorium. C’est d’une tristesse absolue et plus que révoltant. Qui sont ces narcissiques finis assez fous pour vouloir tuer par millions des gens sur le seul prétexte qu’ils les haïssent ? Qui sont-ils pour se croire supérieurs aux autres ?

Au début du camp, les gens étaient triés et ceux assez en forme pour travailler étaient destinés aux travaux forcés. On les nourissait peu et on les faisait travailler jusqu’à l’épuisement et que mort s’en suive. Brrrrr…. ! Vers la fin, ils étaient envoyés à la chambre à gaz dès qu’ils débarquaient du train qui entrait directement dans le camp de concentration. On en faisait aussi des cobayes pour toutes sortes d’expériences pseudo-médicales. Tout plein en sont morts et ceux qui s’en sont sortis en ont souvent gardé des séquelles irréversibles. Comment un médecin, qui normalement a prêté serment de soigner les gens, peut-il avoir accepté l’idée de les blesser et de les tuer ?

Ce qui est aussi hallucinant, c’est le côté industriel de la chose. Ils se sont vraiment posé la question : comment peut-on en tuer le maximum à la fois ? Mais qui est assez débile pour s’être posé cette question et l’avoir mise en pratique ? Quand on est rendus à considérer et traiter d’autres êtres humains comme des moins que rien, je crois que nous ne pouvons plus désormais nous considérer nous-même comme tels.

J’ai encore foi en l’être humain et sa bonté mais je sais désormais à coup sûr, après avoir visité les lieux de massacres historiques, que certaines personnes en sont parfois dépourvues. Le pire c’est que Hitler était peut-être gentil avec ceux qu’il aimait et estimait. Après tout, sommes nous tous que bons ou mauvais ? Tout est souvent en divers tons de gris.

J’ai clairement été bouleversée par cette visite mais la manière où les événements sont présentés et se sont déroulés m’a moins « rentrée dedans » que la visite de la prison de Pol Pot au Cambodge. À Phnom Penh, l’audio-guide aidait à s’isoler et s’imprégner du lieu. On y entendait aussi des témoignages. Et là-bas, on massacrait les gens à la main, un par un, sans utiliser de fusil pour n’alerter personne sur ce qui se passait. J’imaginais aisément le sang qui giclait et les hurlements. C’était peut-être plus bestial, barbare. Et ça donnait vraiment physiquement mal au coeur. Mais ce qui fait froid dans le dos à Auschwitz, mis à part de fouler le sol où plus d’un million de gens sont morts d’injustice, c’est la pensée d’avoir mis à profit le géni de l’être humain dans le but de tuer le maximum de gens de la manière la plus productive qui soit. Hitler a créé une véritable industrie de la mort.

Depuis quelques années les Arabes immigrent en masse au Québec. Ils s’intègrent parfois mal et leurs habitudes religieuses discutables déplaisent à plusieurs. Pour un pays fortement féministe comme le Québec, il est très difficile pour une femme d’accepter l’idée qu’une autre femme se dépersonnalise au point de cacher toute sensualité ou de disparaître derrière un voile intégral. Il est même très difficile d’accepter l’idée que ces femmes Arabes ne le voient pas ainsi. Les Arabes étant très visibles, les Québécois se sentent envahis. Peu de gens les aiment. Plusieurs les détestent. De toute évidence, nous sommes un peuple raciste. Mais à quel point sommes nous manipulés par les médias et à quel point l’être humain est-il manipulable, influençable ? Qui serait donc prêt, avec un bon lavage de cerveau, une bonne préparation et sous la pression sociale et le conformisme, à en venir au même résultat que les nazis ? Je me le demande… et je vous laisse y réfléchir.

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2 réflexions sur “Auschwitz : une industrie de la mort

  1. Quand les États-Unis et l’Angleterre on envahi l’Irak c’était pour une certaine raison qui n’a jamais été vrai. La vrai raison ce n’est pas le raciste et la méchanceté d’un homme. Qui savait lavé les cerveaux.
    Le monde a créé l’OTAN pour qu’Auschwitz ne se reproduise pas. Pourtant combien de guerre semblable retrouve t-on aujourd’hui (par bonne conscience on donne d’autre raison).
    Certaines drogues mettent la conscience de l’homme a l’état d’animal féroce. Selon son éducation l’homme développe son côté animal féroce ou gentil.
    Les média ne contribuent t-ils pas a influencer nos décisions.? Je me souviens juste de voila quelque années, quand Bernard Drainville a voulu faire une loi sur le port des signes religieux. Comment les médias ont aidé au rejet de la loi qui a mon avis était logique.

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  2. Ouf, que voilà une visite bouleversante et plein de questions philosophiques… Jamais je ne mettrais les pieds à Auschwitz. Il doit y avoir tant de mauvaises vibrations. Mon âme se révulse à l’idée de cette tuerie. Je comprends par contre que le site doit être conservé dans un but de mémoire. Le plus triste c’est qu’il y a encore des génocides, car, selon l’adage, « l’homme est un loup pour l’homme ». Il y a encore des êtres assez manipulables pour suivre la folie sanguinaire d’un leader comme l’était Hitler; les Allemands n’étaient pas tous fous…Ils ont pourtant suivi les ordres. Les Québécois sont certainement manipulables dans une certaine mesure, mais par ailleurs trop pacifistes pour aller à ces extrémités. Il n’y aura pas d’extermination d’Arabes chez nous, je te le garantis.

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