Jeudi 14 novembre
Katmandou, Népal
Pour découvrir Katmandou et se rendre à Durbar Square, la place royale où se trouve des temples et autres bâtiments à découvrir, nous décidons de suivre l’Itinéraire proposé par le guide Lonely Planet. Il part du sud du quartier Thamel, là où est situé notre hôtel. Nous découvrons des temples et les activités qui rythment la vie des habitants. Les temples Newar sont magnifiques. Les cadres des fenêtres, les poutres des toits en angle et les portes sont tous sculptés dans le bois et teints en brun foncé-noir. Ces gens avaient vraiment une maitrise exceptionnelle de la sculpture sur bois ! Les bâtiments patrimoniaux cohabitent avec les constructions récentes, étroites et en béton. Cela ne fait pas un très bel ensemble. C’est un peu comme au Québec : Il y a des trésors cachés mais il faut faire abstraction de ce qu’il y autour. À Katmandou, il y a souvent de très gros amas de fils électriques. Même Bangkok en Thaïlande n’atteint pas ce niveau !
Nous arrivons à Durbar Square où nous devons payer un prix d’entrée. Un supposé guide nous assaille pour qu’on retienne ses services. Cela ne nous intéresse pas. Il insiste et c’est désagréable. Nous commençons à explorer le site. Un autre guide essaie lui aussi de nous vendre ses services et ne nous lâche pas. C’est agaçant. Bref, bien que cela soit désagréable, nous tentons de nous concentrer sur ce qu’il y a à voir. Il y a entre autres des temples à trois toits et un palais à colonnades blanc. Ce dernier contraste avec le reste.
On croise un Sadhu. Il est aussi petit que moi, tout vêtu d’oranger, aves des dreads. Je ne le prends toutefois pas en photo car il va me demander de l’argent en retour et je ne veux pas encourager cette pratique.
On découvre le Palais de Kumari à l’architecture Newar. Il est vraiment superbe. Nous avons la chance d’arriver vers 15h45 alors que la déesse Kumari, une enfant d’environ 5 ans, fait son apparition quotidienne de quelques secondes à la fenêtre de la cour intérieure. Nous devons rester silencieux et joindre les mains au moment où elle vient à la fenêtre. Une femme la pousse dans le dos pour qu’elle fasse son devoir. Pauvre petite fille. Une fois à l’âge de la puberté, elle sera remplacée par une autre fillette. Elle ne se mariera pas car la croyance veut que la prendre pour épouse soit un mauvais présage !
Nous terminons notre visite de Durbar Square et retournons à l’hôtel à l’aide de la carte hors ligne. C’est vraiment une belle invention car se repérer dans Katmandou est un défi. Effectivement, il n’y a aucun nom de rue et les bâtiments ne sont identifiés qu’en népalais.
De plus, tout le monde se partage la route : autos, petits camions, piétons. Les rues sont étroites et souvent il n’y aucun trottoir. Heureusement que certaines parties de la ville sont désormais piétonnes. Le trafic est assourdissant : mal de tête garanti. Il y a une aussi bonne pollution mais elle semble moins pire qu’à Delhi.
Pour souper, on décide d’aller manger dans un resto mentionné dans le guide du Routard pour goûter au fameux Daal Bat. Celui que je prends est de thype Thakali, une ethnie du pays. Il s’agit d’une soupe aux lentilles qu’on doit verser sur le riz. Le tout est présenté dans un grand plat avec le riz au centre. Autour, de petits plats contenant la soupe aux lentilles, des sauces pimentées, des patates, des épinards bouillis, du yogourt. C’est bon mais épicé !
Nous allons manger dans un resto recommandé par le guide du Routard et servant une cuisine typique népalaise. Nous choisissons un Daal Bat de l’ethnie Thakali. C’est constitué de riz qui vient au centre d’un grand plat de métal. Tout autour, sont disposés dans de petits plats, une soupe de lentilles, des épinards, du yogourt, des achards (piments), des légumes comme des patates et des chouffleurs. Ça se mange en versant la soupe sur le riz. Le yogourt permet d’adoucir le tout quand c’est piquant. C’est assez bon, un peu trop épicé pour moi mais c’est ça la cuisine du Népal. Pas cher, beau resto avec un foyer circulaire qui n’était malheureusement pas allumé. Grandes banquettes en bois. Serveurs gentils et attentionnés. Si on veut plus de riz ou de légumes, ils nous resservent. C’est comme ça ici. Pas mal. Ils seraient déçus chez nous avec nos portions fixes.