Vendredi 21 novembre
Après un déjeuner à Durbar Square, on arpente la ville et ma foi elle recelle plusieurs temples. Certains, comme un que nous avions déjà vu, ont des sculptures érotiques sur leurs poutres. Elles sont assez explicites merci : on homme prend une femme par derrière, position de contortionniste, trip à trois, masturbation mutuelle… Vous avez saisi ? J’ai pris pas mal de photos.
La ville et ce qu’elle a à découvrir est plutôt grande. On s’y est baladé pendant un bon 5 heures, allant d’une place à l’autre. Katmandou et son Durbar Square est très petit en comparaison. À Katmandou, il y le quartier à touristes bien distinct du reste de la ville où se trouvent les locaux. Ces trois secteurs sont mélangés à Bhaktapur et il y a moins de circulation qu’à Katmandou. Ça rend la ville plus agréable et on capture des instants de vie quotidienne de Népalais encore jamais tant vus à part à Bandipur qui était un petit village.
Les femmes filent la laine, la teignent, la font sécher et tricotent. Elles vont au puit. Une se lavait les cheveux. D’autes travaillent comme vendeuses ou même sur les chantiers de construction. À plusieurs reprises,on en a vu transporter des tonnes de briques ou de terre sur leur dos. Ce sont sûrement les mêmes qui marchent voutées une fois âgées. Les hommes quant à eux travaillent sur les chantiers de construction, comme commerçants, chauffeurs de taxi ou guides touristiques. D’autres passent simplement le temps à regarder la vie suivre son cours. Bien que la place de la femme semble est en dessous de celle de l’homme, ces derniers s’occupent de leurs enfants. Ils portent leurs bébés dans leurs bras, vont chercher leur enfant à l’école. Comme nous, les gens privilégient n’avoir qu’un ou deux enfants, histoire de leur offrir une meilleure qualité de vie comme par exemple aller à l’école.
Les femmes portent presque toujours un pantalon bouffant, plus étroit à la cheville. Comme haut, elle portent un long chandail qui va presque jusqu’aux genoux, fendu sur les côtés. À Bhaktapur, elles portent souvent un foulard très large qu’elles portent comme un châle. Le rouge est populaire. Leurs cheveux, mi longs, sont souvent retenus en chignon. Les hommes ont une tenue plus conventionnelle mis à part ceux d’un certain âge qui portent une sorte de béret. Les couleurs de leurs vêtements sont sobres, faisant contraste avec les tenues de femmes.
Nous croisons un bouc, heureusement attaché. Les poules se promènent dans la rue. Il y a beaucoup de chiens errants. Ils dorment un peu partout. Quelques uns ont un maître. Nous en avons vu un qui lui enlevait ses poux. Un autre chien portait une veste tricotée assortie à la couleur de son poil. Je reste sur mes gardes, la rage étant répendue.
Je suis ici un objet de curiosité. On me regarde, mais jamais avec pitié. Il n’y a pas ce regard déplaisant que je trouve à Montréal quand je m’y déplace en fauteuil roulant. Par contre, on m’a bien dit deux ou trois fois que j’étais chanceuse d’avoir un conjoint car ici les personnes handicapées ne sont pas vraiment intégrées. Cela me rappelle le Laos. Nous croisons tout de même deux adolescentes handicapées toutes heureuses de me parler. L’une a clairement la paralysie cérébrale. Elle se déplace en fauteuil roulant motorisé mais de la taille d’un fauteuil manuel. Pas mal. L’homme qui les accompagnait m’a expliqué qu’ils ont une école spécifique pour personnes handicapées. Il a même pris une photo de moi avec elles en souvenir.
Un peu plus tard, une femme plus petite que moi (hé oui, c’est possible 😉 ) est toute enjouée de me voir et vient à ma rencontre. On n’a pas vraiment pu discuter car elle ne parlait pas un mot d’anglais et moi je ne sais dire que Namaste en Népalais ! C’était bien comique car elle était vraiment très expressive.
Bref, cette ville est vraiment à découvrir. Elle se distingue aussi culturellement. Tant hier qu’aujourd’hui, en journée comme en soirée, nous avons vu ou entendu des musiciens, des chanteurs et des danseurs aller d’un endroit à l’autre. Baladez-vous. Regardez les gens. Écoutez. Vous ne le regretterez pas !
J’aime comment vous voyagez, en allant au devant des gens. Ça rend tes récits très intéressants.
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