Cambodge, Kep
J’ai rencontré Vincent à Kep, dans une guesthouse où tout le monde parle français. De toute façon, tout le monde parle français à Kep. Bon, j’exagère un peu. Mais pas tant que ça parce que beaucoup de français y tiennent des établissements. Alors vous l’aurez deviné, Vincent est français. Paraplégique suite à un accident de la route survenu au début de sa vie d’adulte, Vincent voyage SEUL. Oui, oui, tout seul comme un grand. Quand je lui ai dit mon admiration, il a eu l’air tout surpris et m’a répondu : « Ah bon ! Pourquoi ? Si je suis capable de passer un week-end à deux cents kilomètres de chez moi, pourquoi ne pas aller plus loin. Il n’y a que le lieu qui change ! »
Avec le temps, Vincent a acquis ses propres façons de faire et à discuter ensemble, je me suis rendue compte que ses difficultés ne sont peut-être pas plus grandes que les miennes mais différentes. Et que nous avons aussi différentes manières de les surmonter. Il a besoin d’aide là où moi je n’en ai pas besoin et j’ai besoin d’aide là où il est parfaitement autonome. Par exemple, j’ai besoin de quelqu’un pour pousser mon fauteuil alors que lui peut se pousser sur des kilomètres sans peine. Par contre, je peux monter des escaliers alors que lui ne peut pas.
Mais vous savez ce qui a rendu cette rencontre si chouette, à part cette prise de conscience ? Ben c’est que Vincent, il est non seulement super sympathique mais aussi tellement attachant.
Une belle rencontre!
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