C’est vraiment fini, mais juste avant : l’Angleterre et l’Écosse !

Québec, Montréal
Hé oui, nous voici revenus à Montréal. Le retour à la vie normale est, comme je m’y attendais, monotone. Je repartirais donc bien tout de suite. Hé oui, déjà. Lorsque je suis en voyage, mon chez moi ne me manque pas. Il me vient bien un essoufflement au bout d’environ trois mois, mais celui-ci passerait en me posant deux ou trois semaines au même endroit.

Si je vous ai laissé sans nouvelles le dernier mois, c’est en raison de soucis techniques. Les campings en Angleterre et en Écosse sont super chers et le wi-fi n’est pas inclut dans le prix. Nous devions donc acheter une carte limitée à peu de données, avec pour résultat un accès à l’Internet qui ne me laissait pas le temps de vous écrire. De plus, les campings étaient souvent remplis, nous n’y sommes donc pas allés souvent. Vive le nettoyage à la mitaine dans le Wesfalia. 😉

L’Écosse est un pays de collines et de montagnes rondes en grande partie dénudées. Elles sont douces comme leurs moutons. Nous avons d’ailleurs dormi près d’eux, dans les montagnes. On se faisait réveiller le matin par des behhhh, behhhhhh ! Drôle à dire, mais je trouvais ça vraiment chouette. Et puis nous avons aussi eu l’occasion d’assister à une course de moutons. Vous imaginez ? Comme les moutons ne courent pas d’eux-mêmes sans raison, il fallait un jeune garçon pour les faire avancer. Ce qu’on a rigolé ! Malheureusement, il pleut souvent en Écosse. Mais étrangement, le brouillard ajoute à la douceur des montagnes. C’est bien la première fois que je trouve que la pluie ajoute quelque chose de joli au paysage. Bon, nous avons quand même eu trois jours trois nuits de pluie consécutive. La fille de Montréal que je suis n’est pas habituée à ça. À force, ça devient lassant.

Nous sommes aussi allé visiter Édimbourg. Nous sommes tombés pendant le festival et c’était vraiment chouette.  Il y avait plusieurs spectacles dans les rues, de petite envergure, mais qui donnait à la ville une ambiance vraiment agréable.

En Angleterre, nous avons eu visité York, l’Université de Cambridge et Stonehenge. On peut dire que les étudiants de Cambridge étudient dans des bâtiments magnifiques, au sein d’une ville agréable et dynamique. Nous n’avons pas pu visiter les classes. C’était interdit. Dommage, ça m’aurait bien plu. Qui sait, peut-être sont-ils mal fournis en technologie… En tous cas, je n’ose même pas imaginer le prix que ça doit coûter d’étudier là-bas. Quant à Stonehenge, je croyais que le site le plus connu était plus étendu et les pierres plus grosses. Ça reste quand même un mystère et c’est intéressant à voir. Toutefois, l’entrée est très chère pour nous. Heureusement que c’était gratuit pour moi ! Nous avons aussi traversé Londres de nuit. WOW ! Les édifices sont éclairés comme à Paris et sont superbes. C’est sûr que j’y retournerai. Elle semble vraiment incroyable.

Enfin, quel voyage et quelle chance nous avons eu cette année de voyager autant. C’est merveilleux d’avoir pu se remplir la mémoire de souvenirs extraordinaires, d’emmagasiner tant de découvertes, d’avoir été chamboulée, émerveillée, sous le choc, etc.

Merci à tous ceux qui m’ont suivie dans mes déplacements. Savoir que vous me lisiez m’apportait beaucoup de joie. J’espère pouvoir remettre ça bientôt. À mois qu’on change d’idée, notre prochain voyage nous amènera en Amérique du sud. Ce sera une première car nous ne sommes jamais allés sur ce continent. Vous savez quoi, j’ai hââââte. 😉

À très bientôt !

 

Moral tristounet d’Anglerre et compte-rendu de Berlin

Nous voilà rendus en… Angleterre. 😉 Entre-temps, nous sommes notamment passés par Prague, ville magnifique agrémentée de créativité baroque, Berlin en constante reconstruction, Amsterdam aux effluves bien marquées 😉 et Bruxelles à la Grand Place radieuse sous ses dorures.

Cependant, mon moral tristounet en raison de ma dermatite qui ne se guérit pas et me donne un visage taché de rouge et qui pèle, m’a fait prendre du retard dans mes articles et je n’ai que mes commentaires de Berlin à vous offrir. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur…


Berlin – jour 1

Berlin est une grande ville moderne et la plus américaine des villes d’Europe que j’ai visitées. Et bizarrement, elle me rappelle un peu Montréal. Tout d’abord, il y a beaucoup d’arbres et de parcs. Ensuite, il y a à la fois de vieux immeubles, que d’autres datant des années 60-90 ou d’aujourd’hui. Beaucoup de bâtiments bruns des années 80-90 me font vraiment penser à ceux que nous avons par centaines à Montréal. Aussi, à Berlin les rues sont larges, les noms des rues sont sur des poteaux et non affichés sur les édifices, exactement comme chez nous.

Le Mémorial de l’Holocauste
Heureusement par contre, nous n’avons pas une histoire aussi chargée ni aussi tragique. Nous sommes allés voir le Mémorial de l’Holocauste. Il s’est imprégné dans mes souvenirs en raison de l’impression qu’il m’a laissé. Ce Mémorial est fait de centaines de stèles qui peuvent faire penser sans trop d’effort à des cercueils ou des pierres tombales. Chaque stèle est placée près de l’autre laissant un espace suffisant pour passer entre elles. Le sol monte et descend, certaines stèles sont croches, aucune n’est de la même hauteur. J’ai ressenti un fort sentiment d’oppression. Et c’est ce sentiment que devaient ressentir les victimes de cette tragédie abominable. Le mémorial est situé en plein centre de la ville et tout le monde peut s’y balader. Ce n’est donc pas une oeuvre à regarder, mais bien un lieu qui fait partie du coeur de la ville et respire avec elle, comme pour redonner vie à ceux qui l’ont perdue.

Le Reichstag
Nous sommes aussi allés voir le Reichstag, le Parlement allemand. Les murs de l’une des parties qui avait été détruite par la guerre ont été reconstruits presque comme l’original. Mais une deuxième partie a été construite récemment dans un très bel effort architectural. L’effet est très original et le bâtiment occupe la rivière des deux côtés. Ça créé un lieu de rassemblement, où est même projeté les soirs d’été un film tout en son et lumière. Devant l’ancienne partie, il y a un grand espace gazonné où les gens peuvent s’asseoir et faire une pause. Ce n’est donc pas un monument à regarder de loin, duquel on ne peut s’approcher mais bien un lieu investit par les gens, le rendant vivant. Une belle réussite selon moi.

La porte de Brandebourg
Presque à côté, se trouve la porte de Brandebourg qui représente l’emblème de la ville. Avec ses grosses colonnes bien massives, elle ressemble à un bâtiment romain. Elle est entourée d’immeubles très modernes ce qui fait un contraste surprenant mais qui ne m’a pas déplu. Au sommet de l’un d’eux, il y a le drapeau québécois. Peut-être la délégation québécoise y a-t-elle des bureaux ?


Berlin – jour 2

Tour surprise de la ville
Aujourd’hui nous sommes allés voir le Checkpoint Charlie. C’était l’un des lieux de passage qui permettait à ceux qui en avaient le droit, d’aller et venir entre les deux Berlin, celui de l’est et celui de l’ouest. Alors qu’on lisait les panneaux, un guide anglophone s’est arrêté avec son groupe pour leur expliquer quelques trucs. Il était si intéressant que nous ne l’avons plus lâché. S’il avait montré un signe d’agacement à ce qu’on se joigne à son groupe, nous aurions quitté, mais au contraire, avec un beau sourire invitant il nous a invité à le suivre. Grâce à sa manière animée de présenter les divers lieux, nous avons bien mieux compris la vie dans le Berlin divisé de l’époque. Il avait une manière si vivante de raconter les événements, en ajoutant des faits concrets, que c’était un réel plaisir de l’écouter. Par exemple, il nous a bien expliqué ce que représentait le mur pour les gens de l’est. Quand on le voit, on le trouve petit et facile à franchir. Il ne fait en effet que deux-trois mètres de haut. Mais le mur n’était pas seul à freiner ceux qui voulaient s’échapper pour retrouver la liberté. Derrière le mur il y avait un espace entièrement dégagé, surveillé par des gardes armés du haut de leurs tours, prêts à tirer sur quiconque tentait de s’enfuir. Venait ensuite un mur de barbelés et un peu plus loin, un autre mur électrifié prêt à griller celui qui le toucherait. De quoi enlever l’envie à tout le monde de vouloir le franchir.

Le musée DDR
Nous sommes ensuite allés visiter le Musée du DDR (République démocratique allemande). Le but de ce musée est d’expliquer la vie dans l’est de Berlin. Sans être mal conçu en soi, le musée s’est vite retrouvé fatiguant. Presque tous les panneaux explicatifs et objets de l’époque étaient cachés derrière des portes et dans des tiroirs. Très interactif donc. Mais trop. Si on décrivait bien la vie, les objets, les médias et les appartements de l’est, on aurait aimé parfois qu’il y ait un comparatif avec l’ouest. Il aurait aussi été intéressant d’avoir accès à davantage de précisions sur certains aspects. Alterner davantage information et interactivité aurait permis de mieux équilibrer l’exposition et d’offrir des moments de pause, parce qu’à la fin, on était tannés d’ouvrir des portes et des tiroirs pour y découvrir parfois des banalités.

Ceci sans compter que le musée n’est pas accessible, ou difficilement du moins, aux personnes handicapées. Il est situé un étage en bas de la rue, via un escalier. Il y a une simili-rampe casse gueule dans l’escalier qui consiste en deux pentes suffisamment larges pour faire passer les roues d’un fauteuil roulant avec un espace dans le milieu resté sous forme d’escalier. Une fausse manoeuvre de celui qui pousse et c’est la dégringolade. Il y a bien sûr un panneau en haut des escaliers à l’intention des personnes handicapées qui ne voudraient pas se risquer à se retrouver davantage handicapé en empruntant la simili-rampe, les priant de bien vouloir appeler un numéro pour pouvoir emprunter l’ascenseur. Ce que je peux aimer cette définition de l’accessibilité : appeler et attendre !!! Et si on a pas de téléphone ou pris de forfait pour l’étranger, on fait comment ? Une fois rendue au comptoir de l’achat des billets, je demande si le musée est accessible et on me répond qu’il l’est, dans la mesure où il y 5-6 marches à descendre au début, après quoi ça va. Ouaaaaais bon, pour moi ça va mais pour une personne qui ne peut pas marcher du tout et qui est venue seule, ça ne l’est pas. Il est cependant vrai qu’après l’escalier, le musée est sur un même niveau. Mais l’astuce des portes et tiroirs de l’exposition n’est pas très adéquate pour une personne en fauteuil roulant puisqu’il faut constamment se déplacer pour être dans le bon angle pour voir ce qu’on peut voir (bien des tiroirs sont trop hauts pour y voir ou y lire quoi que ce soit si on est assis). Tout ça dans un contexte où on a peu d’espace et où il y a du monde partout. Parce que ce musée est très populaire et qu’il suit plus ou moins un parcours trop étroit pour la quantité de personnes qu’il y avait. On se retrouvait donc parfois avec des bouchons de circulation ! Ouhaha ! Fatiguant !


Berlin – jour 3

Une journée de balades
On s’est promenés dans trois quartiers différents de Berlin. L’un est reconnu pour ses petites boutiques de designers à prix corrects, ses cafés et ses terrasses. Un lieu où on sent la créativité mais où je n’ai pas trouvé l’avant-garde à laquelle je m’attendais. Le second quartier où on est allés rassemble sur un grand boulevard des chaînes de magasins de vêtements populaires et des boutiques de haute couture. Le dernier quartier, rempli de petites boutiques de très beaux vêtements et bien coupés m’a beaucoup plu. On y trouve des créations de designers talentueux. Par contre, les prix sont plus élevés que dans le premier quartier. On peut aussi y manger dans de petits restos ou prendre un verre.

East Side Gallery
On a terminé la journée en allant voir la East Side Gallery. Il s’agit d’une portion du mur de Berlin qui a été peinte par des artistes internationaux. Cela en fait parait-il la plus longue galerie d’art extérieure au monde. Il y avait quelques illustrations plutôt intéressantes et qui valaient, par leur symbolique, un moment d’attention. Certaines valaient vraiment le coup d’oeil. Il y en a eu d’autres dont je n’ai pas saisi le sens. Le point négatif c’est que le mur donne sur un boulevard dont les trottoirs ne sont pas suffisamment larges pour nous permettre d’avoir le recul nécessaire pour admirer les oeuvres. À la limite, on pouvait mieux les contempler de l’autre côté de la rue malgré le défilé incessant de voitures.