Bienvenue au Laos !

Alors, comment ça se passe le passage de la frontière du Cambodge au Laos? C’est la question que tout le monde se pose. Je vais donc y répondre.

Commençons pas le commencement de la fin.

Notre dernier arrêt était sur l’île de Khotrong près de Kratie, dans le nord du Cambodge. Nous avions réservé une chambre, salle de bain partagée, dans une guesthouse magnifique et pleine de charme. Le seul bémol était que l’électricité – donc la ventilation – ne fonctionne qu’en soirée de 18h à minuit. Mais ça valait le coup de souffrir un peu car il est très agréable de faire le tour de cette île très rurale, de prendre des photos des enfants qui sont tous étonnés de nos appareils et qui prennent plaisir à découvrir leur visage sur l’écran.

Comme nous devons filer vers le Laos, nous demandons à la jeune employée de l’auberge, à l’anglais limité mais très gentille et souriante, de bien vouloir nous acheter nos billets de bus. Elle nous explique qu’il y a des minibus et de gros bus qui y vont. Nous préférons les gros bus car il est plus facile d’y ranger mon fauteuil roulant mais elle nous encourage à prendre le minbus car avec celui-ci, il n’y a pas de changement de bus à la frontière, qu’il va plus vite que le gros bus et que cela nous permettra d’arriver avant la tombée de la nuit. Nous suivons ses conseils. En outre, notre billet comprend aussi le prix du bateau à notre arrivée au Laos dans les 4000 iles.

Nous nous levons donc très tôt afin de prendre le bateau de 7h du matin qui nous ramène de l’autre côté où nous attendons le minibus pendant trois quarts d’heure. Il arrive enfin. Arrivés à Stung Treng, la dernière ville avant la frontière, le chauffeur nous fais signe de débarquer. Il nous laisse dans un sorte de resto où d’autres touristes semblent aussi attendre. On attendra là plus de trois heures avant qu’un gros bus passe nous prendre. Le garçon qui met les bagages dans le bus veut nous faire payer un extra car nous transportons, il nous dit, un vélo !!! Bien sûr ! Depuis quand un fauteuil roulant est-il un vélo ??? On ne payera pas. Une fois dans le bus, la dame du bus qui contrôlent les billets nous apprend que le nôtre ne comprend pas le prix du bateau. On achète donc un nouveau billet. On arrive à la frontière deux-trois heures plus tard. Là, bien sûr, le visa coûte bien plus cher que prévu en raison de la corruption. Dix-huit dollars partiront ainsi dans les poches des douaniers et autres. On attend là près de deux heures pour récupérer nos passeports et visas. Il nous faut traverser la frontière à pied et ensuite prendre un autre bus, un minbus cette fois-ci encore, pour nous amener à Ban Nakasang d’où il nous faudra embarquer sur le traversier. Il est environ 17h. Le chauffeur du bus nous explique qu’on arrivera sans doute avant la dernière heure où le traversier prend des passagers… En arrivant à Ban Nakasang, le chauffeur nous explique qu’il n’y a pas de guichet automatique sur l’île et qu’il nous faut donc retirer de l’argent au distributeur avant de prendre le bateau. Une fois que cela est fait, il nous apprend que zut, il est maintenant trop tard pour prendre le traversier. Il nous faudra donc payer pour un bateau privé 10000 Lak par personne. S’il ne nous avait pas arrêtés au guichet, il n’aurait pas été en mesure de nous demander 10000 Lak mais bien 1 $US. Le taux de change est de 8000 lak pour 1 $US, ils se mettent donc 2000 lak par personne en plus dans les poches. C’est pas grand chose, mais refaites ça jour après jour (et ils le refont, on a vérifié) et vous arrondissez vos fins de mois. Cela représente une belle somme pour eux.

Nous aurons donc pris trois bus et payé trois fois le prix du bateau ! Yé ! Et je passe sous silence le fait que le chauffeur buvait sa bière en conduisant, qu’il a fallu monter le fauteuil par la porte du chauffeur pour le mettre à l’intérieur (ils voulaient le mettre sur le toit !!!) et que le chauffeur n’a même pas voulu nous amener jusqu’au port. On était pas les seuls à ne pas être content… On est donc partis à 7h du matin pour arriver à 19h30 du soir. Fatiguant et frustrant.

Arrivés à Don Det, il n’y aucun transport public de type tuk-tuk alors on se rend à notre guesthouse à pied. Arrivés, on nous apprend que malheureusement, bien que nous ayons réservé, elle est pleine. Ils nous envoient dans celle de leur soeur, un truc bien pourri et méga crotté. Vraiment crotté. Pas le choix. Heureusement, le lendemain nous pourrons prendre une chambre dans celle que nous avions réservé. Mais là aussi surprise. Pas d’eau chaude, et une toilette qui bouche tout le temps. Au mois c’est propre. Enfin, à peu près propre. Dans nos standards occidentaux, ça ne passerait pas mais pour ici, c’est pas si pire. C’est l’essentiel.

Le lendemain on aura pris le temps de se balader sur l’île et d’aller voir de magnifiques cascades.  Le Mékong, dans cette région, est parsemé de toutes petites iles qui rendent le paysage bien joli. C’est vraiment très beau. Plus tard, on fera un petit tour de bateau pour regarder le coucher de soleil qui, ici, est trempé dans un pot de peinture Sico orange-rouge vif. C’est éclatant de beauté.

2 réflexions sur “Bienvenue au Laos !

  1. Le périple autour du monde d’un tétraplégique
    Samuel Marie a 29 ans. Il est tétraplégique et va parcourir 60 000km dans 16 pays sur 3 continents dans un van aménagé. L’objectif: sensibiliser sur la mobilité et l’accessibilité. T
    u vas peut être le rencontrer ou vous vous êtes peut être déjà vu!

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